“Choisir l’écrit, choisir un format, choisir une voie, choisir une newsletter Substack, choisir un p****n de nom dont les gens se souviendront, choisir une voix, un style, des rubriques, des titres pour ces rubriques. Choisir la santé mentale, un peu de pression mais pas trop, et un bon rythme de publication. Choisir des jours d’envois à heure aléatoire, choisir la surprise ou non, choisir ses invités, choisir un thème et les questions qui vont avec, choisir un moment d’interview avec plusieurs créneaux possibles, le tout à distance avec le choix entre Zoom et Google Meet parce que c’est Covid. Choisir de publier le dernier jour du mois en m’interrogeant sur mon sens de l’organisation, choisir de travailler sur cette p****n de chaise de jardin et de procrastiner sur YouTube en me gavant de vidéos de Zelda. Choisir de pourrir en spam et de finir en non-lu dans l’onglet Promotions en réalisant qu'on ennuie ceux qui préfèrent les podcasts et qui de toute façon trouvent ça trop long. Choisir mon avenir, choisir la passion. Pourquoi je ferais une chose pareille ? J'ai choisi de pas choisir la passion, j'ai choisi autre chose. Les raisons ? Y a pas de raisons. On n’a pas besoin de raisons quand on a une newsletter à écrire.”
— Réadaptation du monologue de Trainspotting, version Plumes With Attitude
Certaines drogues sont meilleures que d’autres. Et certaines addictions bien moins nocives. Parfois je me dis que c’est le cas de cette newsletter dont j’aurais bien du mal à me passer aujourd’hui.
Et aujourd’hui, Plumes With Attitude a bien grandi.
Alors pour l’occasion, la newsletter se refait une beauté. Certains lecteurs (fidèles !) se souviendront peut-être de ses premiers pas lors de son éclosion. Quand elle était bébé, sa tête ressemblait à ça :
Comme sur une échographie, on voit pas grand chose et c’est en noir et blanc. Mais en guise de premier aperçu d’une création à qui l’on donne vie, ça nous suffit amplement. Né en septembre 2019, le nouveau-né gardera son minois jusqu’à la fin de l’année. Et aura vu dans ses premières semaines d’existence une belle ribambelle d’invités : Anne-Laure Le Cunff, Kyle Hall, Laetitia Vitaud, Willy Braun, Anahi Nguyen, Arthur de Villemandy et Élise Nebout. Parmi ceux-ci se cachent des inspirations assumées, des mentors éclairés et même de sincères liens d’amitié.
Et puis, 2020 est arrivé avec fracas. La newsletter a quitté l’enfance et perdu son innocence en passant… à la couleur :
Drôle d’idée qu’un bonnet révolutionnaire à plumes de paon ! Pourtant, ce curieux assemblage fait référence à ma volonté de départ : créer une newsletter francophone qui donne envie de vivre de sa plume, voler de ses propres ailes et aussi — nous y venons — d’arrêter de se faire plumer.
Car depuis la toute première édition, j’ai à cœur de relayer les meilleures opportunités (freelance et CDI) que je vois passer dans les métiers de l’écrit. C’est d’autant plus important pour moi que ces derniers ont longtemps été sous-estimés, dévalorisés et sous-payés. Et encore aujourd’hui, c’est loin d’être gagné.
Le plan initial était alors leur donner un endroit où briller. Ce qui m’a amené à choisir avec soin des parcours, métiers et inspirations pour aider les amis des mots à oser (re)mettre l’écriture au centre de leur vie. Et ainsi leur éviter ainsi de faire un mauvais choix par lequel je suis passé il y a une dizaine d’années : y renoncer. Heureusement depuis, je me suis bien rattrapé. 😊
Adolescence oblige, la première année vécue d’un bout à l’autre pour PWA n’aura pas été exempte de crises. À commencer par une pandémie mondiale qui, si elle n’a pas affecté ma santé (et je mesure la chance que j’ai), aura eu un impact certain sur mon projet. Pour commencer, la suite de l’aventure allait s’écrire pendant un certain temps dans la solitude. Quant à mes rencontres avec les invités, elles auront essentiellement été virtuelles depuis le premier confinement.
Et dans ces périodes d’isolement, l’écriture de ma newsletter aura souvent été un refuge. Au point de me laisser tenter par l’exercice de l’essai avec Black Swans Collection, une série (éphémère) de newsletter payante, finalement arrêtée quand le tourbillon de la vie a repris. Si ça vous intéresse, sachez que les éditions sont accessibles à tous :
Reste que pour PWA comme pour ma vie personnelle, 2020 aura été (malgré tout) une année exceptionnelle. À commencer par toutes ces discussions avec des invités qui m’auront profondément marqué. De Rachel Vanier à Tristan Mendès France, en passant par Li Jin, Thierry Keller ou encore Tania de Montaigne pour n’en nommer que quelques uns [liste complète ici], j’aurai été gâté au-delà de tout ce que je pouvais espérer. Mais comme beaucoup d’entre vous, j’ai été très soulagé de voir l’année se terminer.
Et pour démarrer 2021 avec du nouveau, ma première pensée a été de...
Changer de logo ! 🎭
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que mes envies étaient… fouillies
Étant plutôt plume que pinceau, l’étape suivante était de trouver la personne capable de créer ce nouveau logo. Je dois un grand merci à une lectrice de la première heure, Diane Fastrez, pour m’avoir mené (indirectement) sur le chemin de l’illustratrice à qui j’allais confier le projet, Angèle Velghe.
Ma décision a été rapide et mes critères de sélection très brefs. Pour tout dire, j’ai su qu’Angèle était la personne avec qui je voulais travailler à la minute où j’ai aperçu son portfolio… rempli d’animaux ! J’apprendrai d’ailleurs au téléphone qu’Angèle a une perruche aussi curieuse que bavarde — mais nous y reviendrons plus tard.
Au-delà de vouloir un logo sans mon visage dessus, j’avais envie de reconnecter avec certains symboles et références empruntées à mon enfance. Deux d’entre eux auront été mes principales sources d’inspiration, auxquelles j’ai voulu rendre hommage à ma façon :
Le Choixpeau Magique : Le rite de passage ultime pour le grand fan d’Harry Potter que je suis — et dont je parle encore souvent. J’ai toujours été fasciné par cet objet magique capable de lire dans l’âme des jeunes sorciers et qui les oriente dans la direction où leur cœur leur dit d’aller. Il a également un certain goût pour les bons mots, que l’on retrouve dans un moment-phare de Poudlard : sa chanson de rentrée, qui précède la cérémonie de répartition des élèves dans les maisons.
Le Minish Cap : Mon autre couvre-chef magique préféré ! Issu du jeu vidéo Zelda éponyme, celui-ci contient l’âme d’un sage transformé en bonnet en forme d’oiseau. Comme son compère de Poudlard, il parle (beaucoup) et guide le héros Link tout au long de son aventure avec son style bien à lui. Je ne vais pas m’en cacher : c’est mon inspiration esthétique majeure dans la création du nouveau logo de la newsletter.
Chapeau magique, forme d’oiseau, guide farfelu amateur de bons mots : le lien était pour moi tout trouvé, non seulement avec la newsletter mais également avec le bonnet à plumes de paon présent dans ce qui est désormais désormais son ancien logo.
D’ailleurs, voici le nouveau :
Quel bonheur d’avoir les références de son enfance réunies dans un projet d’adulte ! Et que de bizarreries en un dessin : des antennes d’aliens ? un bec de paon qui n’en est pas un ? des plumes qui ressemblent à des feuilles ? une tête en forme de pompon ? 🤔
Et c’est exactement ce que (je ne savais pas que) je voulais.
Alors un grand merci à Angèle pour son coup de crayon éclairé, ses conseils toujours avisés, sa patience face à mes changements d’avis et d’envies, mais aussi pour les bonnes ondes de son animalerie — la preuve en image ci-dessous. Si vous avez des projets d’illustration à venir, je vous la recommande les yeux fermés. Pour voir ses autres créations et la contacter, rendez-vous sur Instagram, LinkedIn, Etsy ou envoyez-lui un e-mail juste ici : graines.didees.art@gmail.com.
Et parce qu’une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, je suis on ne peut plus heureux de vous annoncer que les quatre prochains invités sont déjà trouvés. Même que la première interview de mai arrive dans quelques jours, sur la thématique de Web3, des cryptos et des NFT, par celui qui est à mes yeux la meilleure plume sur le sujet.
J’ai hâte de vous partager très bientôt cette prochaine édition, qui s’inscrit dans la belle série qu’aura été 2021 jusqu’ici. Si vous venez de vous abonner à Plumes With Attitude, je vous invite à jeter un œil aux dernières missives dans l’archive de la newsletter.
featuring…
Saskia Fiszel, co-fondatrice de Virgil et créatrice de Spoune
Le collectif Aliens & les Garçons, auteurs du podcast éponyme
Sari Azout, fondatrice de Startupy et auteure de Check Your Pulse
Lauren Boudard et Dan Geiselhart, créateurs de Tech Trash et Climax
Léa Moukanas, co-fondatrice d’Aïda et du Collège Citoyen de France
D’ici la prochaine édition, bon retour en terrasse et…
May the words be with you
Benjamin
PS : Si le nouveau logo vous plaît et que vous aimez les stickers, écrivez-moi sur Twitter, LinkedIn ou répondez à cet e-mail et je vous en enverrai un par courrier. Bonus pour celles et ceux qui partageront cette édition sur les réseaux sociaux. 🎁