Il y a une question que je ne me lasserai jamais de poser : c’était quand la dernière fois que vous avez fait quelque chose pour la première fois ? Tantôt intimidants, souvent excitants et parfois effrayants, les débuts font partie de ces moments dont on se souvient pendant longtemps.
La bonne nouvelle, c’est que cette interrogation est au programme de cette édition. Et après avoir lu mon interview avec notre nouvelle invitée, vous aurez sûrement envie de répondre : demain !
Une chose est sûre : février aura été une excellente cuvée. Et aussi le mois des premières fois. Après la toute première interview du collectif Aliens et les Garçons, je vous propose de découvrir un nouveau baptême du feu. Et de vous présenter une plume qui a de sérieuses chances de guider votre goût pour l’écriture vers la littérature.
En vous souhaitant une bonne lecture,
Benjamin
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🎙 INTERVIEW… Mona Messine, co-fondatrice de Débuts
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées de véritables plumes “With Attitude”. Aujourd’hui, j’ai le plaisir d’inviter Mona Messine, une jeune auteure qui est passée par les bancs de l’école d’écriture Les Mots [souvenirs…] et qui a lancé Débuts, une revue littéraire d’un nouveau genre. Si ce nom vous est peut-être familier, c’est peut-être parce que je vous en avais parlé il y a quelques éditions de cela. Et j’avais comme l’intuition qu’on n’allait pas en rester là.
Hello Mona et merci beaucoup d’avoir répondu à l’invitation ! Tu viens de publier la première édition de ta nouvelle revue littéraire, Débuts. Alors pour commencer, peux-tu m’en dire plus sur le contexte dans lequel est né ce projet ?
Tout a commencé à l'école d'écriture Les Mots à laquelle je me suis inscrite en 2018. J’étais passionnée de lecture mais je ne savais pas si j’étais capable de bien écrire au sens littéraire. J'ai participé à plusieurs ateliers et il se trouve que ça s'est très bien passé. J'ai produit plusieurs manuscrits et fait la rencontre d’une coach littéraire qui s'appelle Chloé Delaume. C’est elle qui m'a suivie et conseillée en attendant le retour d’éditeurs sur mes écrits — et tu te doutes bien que c’est un processus assez long.
Elle m’a également encouragée à envoyer des textes à des revues littéraires. J'ai donc fait un petit tour de ce qui existait dans les publications francophones. Et même si c’est un paysage très hétérogène, je n'en ai pas trouvé une seule qui me convenait parfaitement — même si certaines ont publié mes textes. Il arrive parfois que des revues publient beaucoup d'auteurs en une seule fois et n'ont pas le temps de travailler sur leur promotion.
De mon côté, j'avais envie d'une publication où chaque texte peut marquer son lecteur, sans être noyé. J’ai alors décidé de créer la revue littéraire dont je rêvais : Débuts. Et il se trouve que j’ai fait une rencontre décisive à l’école Les Mots : Alizée Freudenthal, qui écrivait un manuscrit en même temps que moi et qui est désormais directrice artistique et membre du comité éditorial de la revue.
Quel était ton objectif initial en suivant des ateliers d’écriture ?
C’était une démarche très spontanée. Je cherchais juste à prendre des cours du soir. Ça aurait très bien pu être de la poterie ou des cours d'italien. Bon, j’exagère un peu parce que ma curiosité pour l’écriture était déjà là depuis longtemps. Mais c’est vraiment au premier cours que j'ai eu une sorte de révélation. C’était un atelier de Fabienne Jacob qui avait pour thème “L'intensité du texte”. Et le cours lui-même était… intense. Je me suis donnée à fond dans l’exercice et j’ai eu le déclic en lisant mon texte devant tout le monde.
Ce qui me fait rire, c’est qu’aujourd’hui tout le monde me rappelle a posteriori que quand j’étais petite, je voulais être écrivain (rires). Alors certes, j’avais déjà remarqué que j’aimais bien écrire, au travail notamment, mais je n'avais ni la pratique littéraire ni des études d’art derrière moi. Donc ce n'était pas du tout envisageable en termes de profession. Ma démarche en prenant des cours à l’école Les Mots s’approchait plus du divertissement qu’autre chose. Et puis, je suis complètement tombée dans la marmite. Ça fait presque trois ans que j’écris et j'ai produit six manuscrits, deux recueils de poèmes et maintenant une revue littéraire.
Bravo, c’est impressionnant ! Pour en revenir plus spécifiquement à Débuts, c’est en 2020 que l’idée a véritablement émergé. Et comme toute initiative née l’an dernier, je ne peux pas m’empêcher de te demander : quel impact a eu le Covid-19 sur le lancement de ton projet ?
En fait, j’avais deux manuscrits validés par des éditeurs et une signature de contrat d'édition prévue le 17 mars, soit le premier jour du confinement. Autant dire qu’elle n’a jamais eu lieu. 2020 a été une année complexe pour le monde de l’édition. Et les primo-romanciers en ont fait les frais, encore plus que les autres. Les grandes maisons d'édition ont reporté de nombreux contrats dont certains ont tout simplement été annulés.
Il y a aussi eu ce discours autour du “monde d'après” auquel je n’ai pas adhéré. Je ne crois pas aux mondes nouveaux qui se créent du jour au lendemain. Moi je crois aux petites initiatives, aux petits mouvements, qui naissent seuls dans leur coin à leurs débuts. Et c’est précisément ce qui m’a inspiré le nom et le thème de la revue. Mon objectif, c’est de donner une voix à ces petits mouvements qu’on ne voit pas (encore) émerger.
Donc si j’ai choisi de créer une revue littéraire sur le thème du début, avec des textes d’auteurs qui n’ont jamais été publiés, c'est aussi une façon de m’inscrire en opposition à cette période difficile et à ce climat de morosité. Et il y a aussi une certaine volonté d’envoyer un message au milieu français de l'édition qui, pour un certain nombre de contraintes (financière ou structurelle par exemple), a plus de difficultés à prendre le risque de publier de nouveaux auteurs.
Au-delà de l’édition, la France n’est pas réputée pour son goût du risque de façon générale (rires).
Après, c’est aussi une industrie qui fait peu de marge et qui, à une période comme la nôtre, est évidemment fragilisée. Mais en tant que jeunes auteurs, on est déjà confrontés à des temps de réponses très longs qui sont propres au secteur littéraire. Le truc, c’est que tout le monde a l'air de trouver ce rythme tout à fait normal. Et il l’est, quand on considère un livre.
Sauf qu’à côté de ça, personne n’aide les jeunes auteurs, qui passent déjà par tous les stades émotionnels au cours de la phase d’écriture, à mieux vivre cette attente — et aussi la période de façon globale. À vrai dire, personne ou presque car c’est l’un des intérêts des revues littéraires. Écrire pour ces revues permet aux auteurs d’exercer leur plume sur d’autres thèmes, formats et aussi rythmes.
Ça permet donc de s’affranchir de la lenteur (nécessaire mais difficile), tout en gardant cette opportunité de pouvoir être publiés sur papier. Enfin, il y a aussi un vrai intérêt pour des auteurs plus connus, qui peuvent en profiter pour s’essayer à des formats plus expérimentaux et sortir des registres auxquels ils sont habituellement associés.
Comme pour une maison d’édition, j’imagine que l’enjeu principal d’une revue littéraire, c’est la curation. Peux-tu m’en dire plus sur le processus de sélection pour choisir les auteurs publiés dans la toute première édition ?
En fait, ça commence dès l’appel à textes. Ce qu’on a voulu faire avec Débuts, c'est aller chercher des jeunes auteurs sur des réseaux différents des canaux traditionnels de l’édition. Par exemple, les quatre primo-auteurs que nous avons retenus pour le premier numéro ont entendu parler de nous sur Instagram. Et je trouve que c’est un premier pas pour assurer une certaine diversité dans les textes que tu vas recevoir. La deuxième chose, c’est qu’au-delà des contraintes de thème et de longueur, on n’a mis aucun filtre sur le format. On a donc reçu de la poésie comme du théâtre, en passant bien sûr par la fiction.
Parmi les textes retenus, on a notamment une performance d’écriture réalisée par une artiste plasticienne. Je n’ai pas envie de développer une ligne éditoriale qui se cantonne à un mouvement artistique ou un courant de pensée spécifique. On veut juste refléter le début de jeunes auteurs. Enfin, on a un comité éditorial tournant composé pour l’instant d’Alizée et moi [les deux co-fondatrices], ainsi que de Leslie Astier, qui est historienne de l'art et étudiant.e-chercheur.se. Au-delà d’avoir des profils complémentaires, on n'a ni les mêmes goûts ni les mêmes conceptions de la littérature — ce qui fait qu’on n’est souvent pas d’accord (rires). Et c’est tant mieux : je préfère le débat à la facilité.
Sur quels critères vous êtes-vous basés pour départager les textes reçus ?
En tout, on a reçu plus de 250 textes. La première chose que j’ai faite, c’est envoyer un accusé de réception à chaque auteur. C’est un petit geste qu’on ne voit hélas pas toujours en maison d’édition, mais qui épargne pourtant beaucoup de panique après l’envoi d’un manuscrit. J’ai ensuite commencé par lire une première fois chaque texte reçu pour faire une première pré-sélection. L’idée, c'était d’écarter les textes qui ne répondaient pas du tout au thème ou au niveau de qualité attendu, avec trop de retravail immédiat.
Les deux autres membres du comité éditorial arrivent à ce moment pour le second tour. À ce stade, chacune va noter les textes qui ont passé le premier filtre sur la base de quatre critères : la qualité globale, l’inventivité, le traitement du thème et enfin… le kiff. Ceci dit, la note finale n’a pas de valeur absolue et ne reflète pas forcément le choix des textes retenus. C’était plus une indication qu’autre chose dans le sens où, le critère final c’est notre plaisir à l’idée de publier ces textes.
Pour la première édition, on a donc publié quatre primo-auteurs aux côtés d’un texte inédit de notre marraine Chloé Delaume et de deux textes composés pour nous sur le thème “début” par deux autres auteurs publiés : Samy Langeraert et Laure Mi Hyun Croset. D’autres seront publiés sur le site au printemps. Enfin, dernière chose importante : on a écrit à chaque personne qui nous a envoyé un texte, avec des retours personnalisés quand on l’a pu sur ce qu’on a aimé et ce sur quoi on pense qu’elles peuvent s’améliorer. Comme pour l’accusé de réception, on a considéré que c’était important et que c’était aussi la chose à faire pour les encourager dans leurs projets d’écriture.
Pour quelqu’un qui n’est pas du milieu de l’édition, je trouve ça très carré. Et alors, peux-tu m’expliquer comment tu es passée en quelques mois de l’idée de lancer une revue littéraire à un ouvrage, dont la première édition est sortie en janvier.
Au-delà de l’appel à textes et de la sélection des auteurs, il y a eu tout le volet calcul des coûts, recherche de fournisseurs et financement de la production. Pour cette dernière partie, on est passées par une campagne de crowdfunding sur Ulule. Alizée s’est occupée de la direction artistique et de la mise en page des textes. On a aussi eu à deux un rôle d’éditrices, qui comprend un certain nombre de corrections et d’allers-retours avec les auteurs que l’on voulait publier.
Il faut également s’assurer qu’il y a une cohérence entre les textes sélectionnés, avec un certain ordre et des commentaires intégrés dans la revue (la curation). Ça, c’est pour le volet production. L’autre volet concerne la distribution, avec notamment la création d’un site marchand et de toute la dimension logistique inhérente à l’envoi des exemplaires depuis mon salon. En ce moment, on est en plein tour de France des librairies, avec pour ambition de créer un réseau national de distribution.
Ce que je trouve génial avec ce projet, c’est que vous avez de nombreuses perspectives d’évolution qui s’ouvrent à vous. Je pense naturellement à la maison d’édition, mais vous pouvez également vous orienter vers le collectif d’écriture voire le rôle d’agents littéraires. Alors dis-moi, quelles sont tes ambitions pour Débuts ?
Pour l'instant, notre objectif est vraiment d'aider de jeunes auteurs à émerger. Ça passe aussi bien par le développement de leur visibilité que par la relecture, la critique et la correction de leurs écrits quand c’est nécessaire. Je ne te cache rien : on a pensé à la maison d'édition. Ceci dit, les revues qui prennent cette voie mettent en général deux à trois ans pour sortir leur première collection.
C’est une démarche qui existe et je la trouve très saine, naturelle. Elle te permet d'éprouver le travail avant de potentiellement le faire pour de vrai, mais aussi de comprendre le cadre administratif et légal d'une maison d'édition. Peut-être que le premier livre que nous éditerons sera le premier roman de l’un des auteurs publié dans la revue.
Et vous avez envisagé une dimension communautaire pour les jeunes auteurs autour de la revue ?
C’est une idée. On veut notamment faire du matchmaking pour encourager des auteurs à se rencontrer, chose qui n’existe pas dans les maisons d'édition traditionnelles. J'ai compris l’importance de l’approche communautaire avec Les Mots, où on est amenés à partager nos écrits en public, ou se suivre après les ateliers. Recevoir des critiques et conseils de la part d’inconnus m’a vraiment fait grandir, aussi bien dans mon style d’écriture que dans mon rapport à la littérature.
Ça me fait forcément penser à l’approche du Writer Fellowship d’On Deck, que j’ai découvert avec Max Nussenbaum, invité dans la newsletter en janvier. Et justement, je me demandais : quel est ton regard sur ces nouveaux formats littéraires émergents que l’on retrouve notamment sur Instagram, en podcast ou dans les newsletters ?
Tout d’abord, je trouve ces nouveaux formats indispensables pour ouvrir l’écriture et la création à des personnes qui n’y avaient pas forcément accès auparavant. Je suis pour la démocratisation de l’art et je trouve que le numérique est un véritable atout à ce niveau. Cela crée également de nouvelles œuvres, formes et pratiques.
Ceci dit, je pense aussi que le livre est un format essentiel au développement de réflexions profondes. Et donc pour moi, il est plus important que jamais de le mettre en avant dans une démarche de sauvegarde et de création.
Prendre le temps de lire, ça revient à prendre le temps de réfléchir. Le livre crée des émotions longues. Et c'est la raison pour laquelle il me semble fondamental que toutes les formes de publications puissent cohabiter. Il y a également beaucoup de formats de diffusion de l'écrit qui passent par la radio, le dessin ou encore les manifestations et autres évènements.
Il y a un autre format dont la revue littéraire s’approche, au-delà de l’édition : c’est la presse, qui est d’ailleurs un autre axe de développement possible pour Débuts. C’est un univers qui t’attire ?
La revue littéraire fait le pont entre la presse et l’édition. Pour tout dire, c’est un univers qui est plus proche de ma formation initiale en sciences politiques. J’aurais plutôt tendance à m’en détacher, dans le sens où je n’ai pas vocation à parler du réel au sens “réalité quotidienne tangible” dans la revue. J’ai vraiment cette volonté de rester dans l'imaginaire et le ressenti, de permettre aux lecteurs de sortir du monde un instant en se plongeant dans la littérature — qui prolonge le réel.
Et je trouve que c’est une excellente chose d’avoir un parti pris assumé. Si je demandais ça, c’est parce que là aussi il y a deux approches qui peuvent cohabiter : faire découvrir des auteurs par leurs textes, et inversement faire découvrir des textes par leurs auteurs.
Au-delà de faire découvrir les auteurs, on veut que Débuts initie également à de nouveaux formats de narration. Ce qui m'importe le plus dans la littérature, c'est le texte. Si ça ne tenait qu'à moi, il n’y aurait que ça dans la revue : des textes sans titres ni auteurs (rires). Je rêverais de vivre dans un monde littéraire sans noms ni figures, où seul le texte compte.
Après, je suis heureuse de m’être donnée pour mission d’aider de jeunes auteurs à se faire connaître. C’est nécessaire pour tout le monde et cela permet à ces auteurs de persévérer dans la démarche d’écriture. Il serait délétère de faire croire que seul le texte compte. Je recommande d’ailleurs une lecture sur le sujet : Les artistes ont-ils vraiment besoin de manger ?, publié chez Monstrograph.
Et justement, qu’est-ce qui a changé pour toi depuis le début de Débuts ?
Pour l'instant, pas grand chose sur la partie écriture vu que le projet de revue s’est fait sur un laps de temps très court. En plus, on est dans un moment vraiment difficile pour les primo-auteurs. Ce qui a beaucoup changé, c'est tout simplement que ça m’a permis de rester occupée dans ce contexte d’attente.
Dit comme ça, ça peut paraître trivial mais ça m’a permis d’avoir un autre projet littéraire d’envergure, d’approfondir ma pratique, de rencontrer de nouvelles personnes qui écrivent et d’élargir mes horizons. Donc ça m'a vraiment appris à patienter par rapport à la suite de ma vie d'auteure.
Je trouve ta réponse vraiment évocatrice dans le contexte actuel. Au-delà de l’édition, on est nombreux à avoir cette impression que nos projets — et parfois même, nos vies — sont en suspens dans un monde en pleine transition. Et je trouve ça beau de dire qu’un projet littéraire peut en cacher un autre. Et aussi que ce n’est pas parce qu’il est difficile d’être publié aujourd’hui qu’on ne peut pas entreprendre et se lancer dans des projets non-moins ambitieux liés à l’écriture.
C’est ce que j’appelle mon approche de jardinière. Je trouve ça chouette de semer des graines ailleurs et de faire grandir des projets qui vont m’aider à comprendre progressivement le monde de l’édition dans son ensemble. Je me suis par exemple rendue compte que la littérature est un univers plus large qu’il n’y paraît, justement avec ces nouvelles formes d’écriture. Et cette démarche de jardinière vaut également pour mon travail avec les auteurs, pour qui j’essaye de semer des graines avec la revue.
Alors je vais te proposer de semer de nouvelles graines pour les auteurs en herbe qui se cachent parmi mes lecteurs. Je voudrais conclure cette interview en te demandant ce que tu conseillerais à des plumes comme moi, qui ne connaissent rien au monde de l’édition, mais qui pourraient être tentés par une publication dans une revue littéraire.
La première chose à faire selon moi, c’est de se faire une représentation de toutes les revues existantes. Elles ont toutes une présence sur les réseaux sociaux, avec par exemple une page Facebook. Donc c’est un bon point de départ. C’est un travail qui se fait aussi en librairie, en sachant que chaque revue a des modalités d’appel à textes et des contraintes de calendrier bien précises. D’ailleurs ce qui est bien avec les revues littéraires, c’est que ça te permet d’écrire toute l’année. Enfin, le plus important selon moi, c’est de choisir une revue dont le thème et l’univers te plaisent. Et à partir de là, tu peux te lancer !
J’encourage vraiment les personnes qui ont pour projet d’écrire un livre un jour à commencer par s’exercer dans les revues. Il faut savoir qu’être publié en revue va prouver à une maison d’édition ta capacité à écrire, au-delà de ton manuscrit. C’est plus qu’une simple vitrine, dans le sens où tu vas pouvoir le mentionner dans ta note d’intention, qui fait partie de la démarche d’envoi de manuscrit. Enfin, ça a un certain poids sur le volet administratif, dans la mesure où plusieurs publications en revue peuvent appuyer des dossiers de demandes de résidences d’écriture. Donc en tant qu’auteur, on peut dire que ça te donne du souffle.
C’est bon, tu m’as convaincu d’essayer ! Reste à trouver le temps pour se lancer… Peut-être pour le prochain appel à textes de Débuts (rires) ? D’ailleurs, c’est prévu pour quand ?
Pour le printemps. On a déjà quelques textes pressentis qui nous avaient été envoyés par des primo-auteurs pour la première édition. Mais c’est possible qu’on lance en même temps l’appel à textes pour la troisième édition. Une seule certitude : le thème restera toujours… le début.
Excellent, c’est noté ! Je connais des lecteurs que ça pourrait clairement intéresser [faites-moi signe]. En tout cas, je te félicite pour ce beau projet et pour tes débuts dans Plumes With Attitude. Un grand merci à toi Mona !
5 projets littéraires recommandés par Mona :
Bouclard éditions : “Bouclard, c'est une revue-cabinet de curiosités qui s'est transformée au fil de l'eau en maison d'édition et lance très bientôt sa nouvelle collection de littérature. Ses objets sont beaux, ses contenus sont bien, ses éditeurs sont des artistes.”
La collection dédiée au féminisme de l'éditeur Points : “Ses premiers titres sortiront le 8 avril. La collection sera composée de rééditions et d'inédits, créant un espace éditorial engageant et novateur. On est content(e)s.”
Indice des Feux (livre) : “Paru aux éditions La Peuplade, le recueil de ces sept nouvelles d'Antoine Desjardins questionne nos attitudes intimes face à l'incertitude du monde du XXIe siècle. Cerise sur le sundae, vous pourrez y lire de l'authentique québécois.”
L'Ombre de ma mère (livre) : “Premier roman de Claudine Londre, le livre a paru aux premiers jours du confinement. Son personnage déambule dans un conte poétique pour se débarrasser de l'ombre qui la suit.”
La Déferlante (revue) : “La revue est semestrielle, sort tout pile en ce moment et questionne la société post #MeToo. Autant dire... qu'elle a des choses à dire.”
🔮 KNOWLEDGE IS POWER… Maintenant vous savez !
À gauche le collectivisme, à droite le SEO, et au centre Miyazaki.
À la traîne : De Dispo à Clubhouse, les dernières applications à la mode font la part belle à l’élan, au coup de tête, à la sérendipité. Alors comme le dit Greg Isenberg : bienvenue dans l’internet spontané !
NIMBY : Le SEO est-il de droite ? À n’en pas douter. Selon cet article de Current Affairs, celui-ci serait responsable de la gentrification d’Internet. Une lecture qui vous fera sourire (et soupirer) si, comme moi, vous êtes fatigués de tous ces articles sans âme qui ne vous aident pas à résoudre les questions du quotidien.
Ami ami : Appartenir à des communautés c’est bien, développer des liens d’amitié c’est mieux. La bonne nouvelle, c’est que Sari Azout s’est penchée sur le sujet dans la dernière édition de sa newsletter (ma préférée ! ❤️ ), Check Your Pulse. Avec une belle conclusion à la clé : le futur s’annonce plus collectif que jamais.
Masters at work : Je viens de commencer un documentaire fantastique en quatre parties qui suit sur plusieurs années le réalisateur légendaire Hayao Miyazaki. Au programme : du génie créatif à l’état sauvage, beaucoup de doutes et encore plus de cigarettes. Merci à Eytan pour la découverte dans sa newsletter Overload Curation !
🎣 PETITES ANNONCES… Missions freelances & CDI
Pour relayer une mission freelance ou une offre en CDI : benjamin.perrin.pro@gmail.com
DocuSign, Criteo et OpenClassrooms recrutent des UX Writers.
Même le gouvernement cherche un(e) UX Writer (en freelance) !
Dalma recherche un(e) Content Strategist en freelance.
WeDressFair recrute une(e) Social Media Manager.
Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques recherche un(e) Expert(e) Plume.
Product Hunt recrute son/sa futur(e) Head of Community & Content.
🗣 MEANWHILE… L’actu des lecteurs
Et vous, ils ressemblent à quoi vos projets du moment ? Écrivez-moi pour m’en parler et apparaître dans la prochaine édition : benjamin.perrin.pro@gmail.com
Anne-Laure est officiellement diplômée en neurosciences.
Jeddi a produit un épisode de podcast fabuleux sur les NFT.
Sophie lance une formation en UX Writing.
Clément a écrit sur l’art de se tromper dans ses prédictions.
Hind a lancé une cellule de soutien psychologique pour indépendants.
Matthieu a donné un coup de main à Saskia avec une édition de Spoune.
Yéza a été interviewée sur le digital nomadisme au temps du Covid-19.
Cédric lance un podcast sur l’indépendance baptisé Shortcut.
Sarah a écrit sur les dernières chaussures Nike.
DERNIÈRE CHOSE…
Alors vous avez aimé ? Et c’était quand cette fameuse dernière fois où vous avez fait quelque chose pour la première fois ? Enfin, vous aussi vous avez cette envie de vous essayer aux revues littéraires ?
Bref, je suis très curieux d’avoir vos retours ! Alors je vous invite à m’écrire pour me dire ce que vous avez pensé de tout ça sur Twitter, LinkedIn ou par e-mail (benjamin.perrin.pro@gmail.com).
May the words be with you,
Benjamin
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