Depuis la découverte d’une certaine grille il y a un peu plus d’un an de cela, j’ai une vraie sympathie pour la création de bingos entre amis. Même que je me suis souvent demandé à quoi ressemblerait celui de PWA. Quels petits détails récurrents d’une édition à l’autre seraient dignes de constituer les cases de ce jeu que j’aime tant ? L’air de rien, ce petit exercice me semble être un bon point de départ pour questionner l’identité de son projet. Alors, et si on y réfléchissait ?
Parmi les premiers éléments qui me viennent en tête, je pense à mon appétence pour les jeux de mots plus ou moins douteux, à mon goût prononcé pour le signe de ponctuation “—”, ou encore au temps parfois considérable que je peux mettre pour trouver mon meilleur GIF de fin d’interview. Mais aussi (et surtout ?), je miserais sur une tendance de fond dans le choix de certains invités : donner la parole à des créateurs qui se distinguent par le format original voire très surprenant de leurs projets. Jugez plutôt.
Entre un auteur très prolifique qui fabrique ses livres à la main, une journaliste qui lance un média sous forme de correspondances épistolaires, un ancien critique d’art qui finance sa newsletter par la vente de NFTs, ou encore un joyeux trio qui invente des univers de science fiction en podcast, il y en a vraiment eu pour tous les goûts. L’invité de cette nouvelle édition rejoint justement cette catégorie de plumes qui font la part belle à l’originalité de leurs créations. Mais si la forme m’attire, c’est surtout le fond qui me retient. Et sur ce volet aussi, l’interview qui suit ne fait pas exception.
Bonne lecture à vous,
Benjamin
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🎙 INTERVIEW… Jean-Baptiste Mouttet
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées de véritables plumes “With Attitude”. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Jean-Baptiste Mouttet, journaliste indépendant et créateur de Mediavivant, un projet original qui adapte des enquêtes à la scène. C’est donc une nouvelle occasion d’explorer ensemble un format jamais abordé dans la newsletter. J’espère que vous aimerez cette interview qui, à l’instar du projet de mon invité, questionne un certain nombre de barrières, limites et frontières à dépasser ou non, c’est selon.
Hello Jean-Baptiste et merci d’avoir répondu à l’invitation ! Je suis très heureux de te recevoir à quelques jours de la soirée de lancement [jeudi 17 novembre à Marseille] de Mediavivant. C’est toujours un plaisir d’inviter des créateurs de médias qui s’essayent à de nouveaux formats. En ce qui te concerne, tes productions se situent à l’intersection du journalisme et de la scène — si bien que tu les as qualifiées d'articles vivants. Que dirais-tu de m’en donner une définition plus précise en guise d’introduction ?
Pour faire simple, un article vivant c’est un journaliste qui raconte son article sur scène. Ce n’est pas un making-of qui traite de comment on s’y est pris pour écrire un papier ou mener une enquête. Ceci dit, il y a des initiatives comme Live Magazine qui font ça très bien et que j’aime beaucoup.
Le principe d’un article vivant, c’est de mettre en avant l’information et non le journaliste. Pour cela, on fait monter sur scène nos sources et témoins. L’idée, c’est de les laisser revenir sur les faits et de les laisser répondre aux questions du public — qui contribue lui aussi à rendre un article “vivant”.
C’est un format qui va montrer comment se construit une information, mais va aussi permettre de véhiculer des émotions. Bien sûr, ce dernier volet n’est pas une fin en soi. Il ne s’agit pas de vouloir faire rire à tout prix, ou au contraire, de chercher à faire pleurer dans les chaumières. Mais pour moi, c’est par l’émotion que l’on va réellement prendre conscience des conséquences d’un événement donné.
Dans l’article zéro de Mediavivant [Marseille, 1943 : autopsie d’un crime contre les quartiers populaires], ce n’est pas mon récit sur scène qui a le plus marqué les gens. Ce sont les témoignages d’Antoine Mignemi et Anselme Matelli, qui ont raconté ce qu’ils ont vécu en 1943 lors de cette rafle oubliée de l’Histoire. À l’époque, ils étaient tous deux enfants. Et sur scène, je ne m’attendais pas à les voir émus aux larmes plus de 80 ans après les faits.
Cette image illustre à elle seule notre ambition : se reconnecter à l’information en donnant la parole à celles et ceux qui l’ont vécu. L’idée, c’est de voir un fait sous un angle nouveau en faisant monter sur scène des anonymes qui ont vu leurs vies bouleversées par un événement. C’est la ligne directrice qu’on s’est donnée pour le choix et le traitement de nos sujets.
D’où t’est venu ce format original pour Mediavivant ?
Il y a plusieurs raisons. La première, c’est que je me suis toujours demandé comment amener mes potes d'enfance à mieux s'informer. Ce sont des personnes qui ne se sentent pas forcément légitimes à lire des titres de presse comme Le Monde ou Libération, alors que ces publications se veulent accessibles à tous. À côté de ça, ils nourrissent une certaine méfiance voire une colère vis-à-vis des grands médias.
Ce sont des ressentiments que je trouve légitimes. D’ailleurs, je comprends totalement le climat de défiance actuel vis-à-vis de la presse. Par le passé, j’ai déjà animé des ateliers d’éducation aux médias dans des lycées. Et quand je demandais aux élèves de citer les journalistes qu’ils connaissaient, je tombais très souvent sur les éditorialistes des chaînes d’info en continu. Mais comme leurs opinions prennent souvent le pas sur les faits, je n’arrive pas à considérer leur travail comme du journalisme.
La deuxième explication vient de mon parcours professionnel. J'ai vécu plusieurs années en tant que journaliste itinérant en Amérique du Sud, puis une partie au Vénézuela en tant que correspondant depuis Caracas. J’écrivais pour des revues plutôt marquées à gauche et un certain nombre de leurs lecteurs s’attendaient plutôt à ce que je défende la politique soi-disant socialiste de Nicolás Maduro. Il y avait donc souvent des réactions assez violentes quand je publiais des articles sur son autoritarisme, sur son recours à la torture, ou encore sur sa gestion de la crise économique du pays.
Mais quand je suis revenu plus tard sur mon expérience lors de conférences, le ton de la discussion était différent. Le dialogue était plus fluide et la confiance plus facilement accordée. Pourtant, j’ai eu à plusieurs reprises des trolls qui sont venus assister à mes conférences. Mais même avec eux, la scène avait cette capacité à établir un contact plus apaisé. Ce type d’expérience a eu une grande influence dans la création de Mediavivant.
Sur le site du projet, tu écris à plusieurs reprises que ton ambition c’est de “renouer le lien entre journalisme et société”. Je vais volontairement me faire l’avocat du diable avec cette question, mais en quoi est-ce si important ?
Pour moi, le plus important c’est d’être conscients des réalités du monde qui nous entoure. Et ça passe par l’accès à une information de qualité — ce que la déontologie du journalisme est censée garantir. Reste que ce lien à renouer va selon moi dans les deux sens. Les journalistes doivent eux aussi se reconnecter à la société. L’un ne va pas sans l’autre.
Aujourd’hui plus que jamais, la concentration des médias est indéniable. Au-delà des structures économiques et financières, celle-ci est aussi géographique, avec la plupart des grandes rédactions regroupées à Paris. Et même si être journaliste implique une certaine expérience du terrain, on peut très vite se retrouver enfermé dans notre microcosme parisien. D’où l’importance de garder le dialogue ouvert avec l’ensemble des personnes qui nous lisent — mais aussi celles qui sont en dehors de notre lectorat.
J’ai aussi relevé un autre passage sur ton site, dans lequel tu dis que “ce sont les faits qui font une information et non les opinions”. Je trouve que tu fais bien de le rappeler dans un contexte où le discours médiatique actuel nous donne souvent l’impression que c’est l'inverse. Comme tu le disais plus tôt, il y a notamment tous ces éditorialistes qui prennent de plus en plus de temps d’antenne — et donc de place dans le débat public. Le symbole de ça, c’est évidemment la candidature d’Eric Zemmour lors de la dernière présidentielle. Mais à côté de ça, il y a aussi des faits qui sont carrément occultés dans le traitement de l’actualité. Je pense notamment aux nombreuses couvertures médiatiques des mégafeux et inondations de cet été dans lesquelles le rôle du changement climatique n’était même pas mentionné. En tant que journaliste, comment expliques-tu que les opinions l’emportent aussi souvent sur les faits dans le traitement de l’information aujourd’hui ?
Je ne suis pas un spécialiste de la question, mais pour moi l’opinion a toujours occupé une certaine place dans l’information. Si on remonte à la Révolution Française, des journalistes de premier plan comme Camille Desmoulins et Jean-Paul Marat étaient ce qu’on appelait à l’époque des publicistes. Dans un sens, c’étaient des éditorialistes avant l’heure. Si on relit leurs articles aujourd’hui, on retrouve à la fois des faits et des opinions. Donc pour moi, il y a toujours eu une ligne rouge entre ces deux éléments, que certains franchissent plus ou moins allègrement.
Le gros changement de ces dernières années, c’est de voir ce comportement devenir complètement assumé — souvent sans le moindre complexe. Sur le plateau de CNews, on ne se donne même plus la peine d’inviter des journalistes légitimes sur une actualité parce qu’ils ont publié une enquête ou un livre sur le sujet. À la place, on va retrouver des éditorialistes dont la notoriété vient du seul fait d’avoir des avis tranchés sur tout et n’importe quoi.
Reste que c’est un lieu commun de dire que les réseaux sociaux et chaînes d’infos en continu favorisent les idées toutes faites au détriment d’un discours nuancé. En revanche, je trouve que tous ces manquements en termes de méthodologie et de déontologie contribuent paradoxalement à mystifier le métier de journaliste. Aujourd’hui, les éditorialistes sont mis sur un piédestal alors qu’ils diffusent sciemment des informations bancales. C’est comme si on cherchait à élever ces intervenants en tant qu’êtres supérieurs au pouvoir d’omniscience — ce qui, pour moi, n’a aucun sens.
De ton côté, tu mises sur la scène pour rapprocher les gens des faits. Mais comment est-ce que ça se passe concrètement ?
Je considère Mediavivant comme une opportunité de partager ma sensibilité journalistique. Sur scène, j’explique comment j’ai réussi à mettre la main sur tel document et invite mes sources à témoigner. L’enjeu n’est donc pas tant d’adapter un article sur scène que d’expliquer sa construction à un public. Contrairement à CNews, je cherche à démystifier le métier de journaliste en montrant mes méthodes et en prouvant les faits que j’avance.
Ce n’est donc pas la scène en elle-même qui rapproche les gens des faits. Car au fond, tu peux faire ce que tu veux de ce format. Je pense notamment aux Conférences Gesticulées, qui sont souvent basées sur l’expression d’opinions et non de faits. On est donc davantage sur du spectacle politique voire militant que du journalisme. Mais c’est un autre exemple d’utilisation de la scène comme support d’information.
C’est sans doute un raccourci mais je ne peux pas m’empêcher d’associer scène et performance artistique. Et d’une certaine façon, tes articles vivants peuvent se résumer à un narrateur qui raconte une histoire à un public silencieux dans une salle sombre. Ce qui m’amène à te demander, dirais-tu que ton projet possède une dimension artistique ?
Je n’ai aucun problème à dire que certains articles de presse s’apparentent à de l'art. À mon échelle, je ne me revendique pas comme artiste mais comme journaliste, dans le sens où c’est le métier que je connais. Mais c’est sûr que conserver l’attention du lecteur jusqu’à la fin d’un papier te demande une certaine dose de créativité.
Et si certaines publications dans la presse écrite ont de véritables qualités littéraires, la production d’un article vivant peut s’approcher du travail de mise en scène d’une pièce de théâtre. Donc je dirais que Mediavivant est à la croisée des chemins.
Pour autant, ce n’est pas une fin en soi. Ce qui me plaît là dedans, c’est de casser les codes, de faire tomber des barrières. Quand on va au-delà des frontières d’un milieu, c’est tout un nouveau monde qui s’ouvre à nous. Mais c’est aussi quelque chose qu’on ne maîtrise pas, qui nous échappe.
Il y a aussi tout ce pan du journalisme — dont on parlait juste avant — qui s’approche du pur divertissement. C’est un exemple de limite franchie qui se fait au détriment de l’information de qualité. Ce qui m’amène à penser que faire tomber des barrières n’est pas toujours une bonne nouvelle. Alors doit-on nécessairement considérer le rapprochement d’art et journalisme comme un bon signe ?
Pour moi, il y a une limite à cela qui se trouve être dans la déontologie. Si ton information est vérifiée, recoupée et hiérarchisée, alors on reste dans du journalisme. Maintenant, si tu publies un article remarquable que certains vont jusqu’à qualifier d’œuvre d’art, alors tant mieux. Bien sûr, c’est un argument qui est uniquement valable quand ta démarche est de rester dans du journalisme.
Je dis ça parce que certains confrères choisissent de s’en éloigner quand ils démarrent un nouveau projet ou se lancent sur d’autres supports — comme Twitch par exemple. Et c’est leur droit : ce n’est pas parce que tu es journaliste que tu ne dois faire que ça.
Seulement, je trouve ça dommage de prendre ses distances avec le métier quand tu peux juste assumer le fait de vouloir le transformer. À quoi bon sauter par-dessus le mur et te déresponsabiliser une fois de l’autre côté, alors que tu peux aussi le casser et étendre les frontières du journalisme ?
Comme dans tout métier, il y a des règles auxquelles tu ne peux pas échapper. Mais ça ne t’empêche pas de chercher à t’en émanciper. Personnellement, je suis très à l’aise avec cette idée de casser des murs (rires). Ce qui me motive avec Mediavivant, c’est ce souffle de liberté que tu peux avoir une fois que ces barrières sont tombées.
Quand on évoque l’art dans le journalisme, je ne peux pas m’empêcher de penser à un format en particulier : le portrait. Ce n’est d’ailleurs pas une surprise que de voir d’anciens journalistes comme Emmanuel Carrère ou Olivier Assayas s’illustrer en littérature ou dans le cinéma. Mais pour moi, ils ne sont pas devenus artistes après leurs carrières respectives dans le journalisme : c’est juste qu’ils l’étaient déjà.
On peut aussi dire l'inverse. Ne pourrait-on pas considérer que certaines œuvres littéraires ou cinématographiques sont également du journalisme ? Je pense notamment à Florence Aubenas, Olivier Bertrand, David Dufresne ou Sorj Chalandon, qui sont à la frontière de plusieurs disciplines. Après, je pense que ces frontières avec l’art n’existent qu’à partir du moment où on a envie de considérer qu’elles existent.
Tu cites Florence Aubenas et ça m’évoque son livre, Le Quai de Ouistreham (qui a justement été adapté au cinéma par Emmanuel Carrère), dans lequel la frontière est très fine entre autobiographie et enquête journalistique.
Tu as aussi des journalistes qui vont choisir d’endosser le statut d’écrivain pour s’autoriser à romancer — et donc potentiellement s’affranchir de certaines règles du métier. Pour le coup, ce n’est pas du tout le cas de Florence Aubenas, qui fait un travail de terrain remarquable et recoupe rigoureusement ses informations. Mais il me semble important de préciser que ça existe.
En tout cas, je trouve que c’est un sujet fascinant. Je pourrais en parler encore longtemps, mais il est temps de revenir à Mediavivant. J’imagine que l’adaptation d’enquêtes à la scène doit prendre un certain temps. Cette interview sera d’ailleurs publiée quelques jours avant le lancement d’un nouvel article vivant, cette fois-ci sur la bataille de Marioupol racontée par ses habitants. Quel rythme de production envisages-tu pour la suite ?
Je vise une cadence mensuelle. Aujourd’hui, la programmation est bouclée jusqu’à mars 2023 et d’autres journalistes vont prendre le relais pour les prochaines éditions. Pour les aider à s’organiser, je leur recommande de compter un mois pour l’enquête et un autre pour la mise en scène. Comme ce sont des journalistes, ils ont souvent tendance à vouloir rendre leur article au dernier moment et à grignoter sur le temps d’adaptation à la scène.
Sauf que c’est une autre paire de manches que de s’approprier un texte et de peaufiner son interprétation avec les comédiennes qui m’accompagnent dans le projet : Nancy Robert à Marseille et Aude Ollier depuis Paris. Après je les comprends, c’est pas tous les jours qu’on te demande un article qui ne va pas être diffusé le lendemain mais seulement un mois plus tard. Là aussi, ça n’a rien à voir avec les codes du journalisme.
Du coup, les prochains événements seront toujours de nouvelles enquêtes ? J’ai vu que le premier article vivant était tiré d’un de tes papiers pour Mediapart.
Il y aura probablement des exceptions, mais mon objectif de base c’est la création. Je reconnais que partir de zéro pour mettre en scène un article vivant représente beaucoup de boulot. D’où la volonté de faire appel à des journalistes qui sont de véritables spécialistes de leur sujet.
Reste que j’ai passé beaucoup de temps à mettre en scène mon enquête pour Mediapart. J’ai dû revoir toute sa structure et la réécrire du début à la fin pour l’adapter à un format oral. Quand tu fais monter sur scène tes sources et témoins, tu dois notamment donner plus de place aux personnages de ton enquête. Et évidemment, ça change tout dans ton écriture.
Je tiens aussi à préciser que si la scène occupe une place centrale dans le projet, ce n’est pas pour autant qu’on va s’affranchir de tout le reste. Aujourd’hui, c’est la colonne vertébrale de Mediavivant. Mais ça veut aussi dire qu’on va développer de nouveaux formats autour de celle-ci pour multiplier les contacts avec les différents publics éloignés de l’information.
Je te propose de finir sur cette belle conclusion. C’était un plaisir de te recevoir, Jean-Baptiste, et je suis heureux d’avoir pu découvrir les coulisses d’un projet aussi original. J’ai hâte de voir ce que tu nous réserves pour la suite et je te dis à bientôt. Quant aux plumes qui lisent cette newsletter depuis Marseille, rendez-vous ce jeudi 17 novembre pour le lancement d’un nouvel article vivant.
4 interviews de PWA sur des sujets voisins :
PWA #61 avec Thomas Wagner : sur le traitement du climat dans les médias
PWA #53 avec Jean-Marie Charon : sur le désenchantement des journalistes
PWA #47 avec Annabelle Perrin : sur du journalisme au format épistolaire
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🔮 GRAND BAZAR… Dans le radar
« Le plus important ce ne sont pas les liens, c'est ce que vous en faites. »
La peste ou le choléra : Le monde d’aujourd’hui ressemble-t-il plutôt à 1984 de George Orwell ou au Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley ? C’est l’un de mes débats préférés, ainsi que le sujet d’un excellent documentaire sur Arte. J’ai beaucoup aimé le choix du format portrait croisé pour ces deux auteurs visionnaires que tout semble opposer, si ce n’est une lecture plus que jamais d’actualité de la société.
À vos bookmarks : Plusieurs Google Docs récents à destination de créateurs en herbe m’ont tapé dans l’œil. Médianes propose un atelier crash-test pour sa newsletter, Louie Media un guide pour pitcher une idée de podcast. Et pour passer à l’action, il vous reste moins de 10 jours pour rejoindre la 3ème promotion du programme Horizons de Creatis — déjà mentionné dans la dernière édition.
Meme Generator : Marre des influenceurs mais pas (encore) des nouveaux concepts ? La célèbre journaliste Taylor Lorenz a récemment publié un article sur une drôle de catégorie : les “niche internet micro celebrities”. Et si j’entends déjà certaines personnes dire qu’il vaut mieux entendre ça que d’être sourd, j’ai trouvé le sujet beaucoup plus intéressant qu’il n’y paraît.
Schadenfreude : Ma dernière série coup de cœur s’appelle The White Lotus. La première saison dépeint les (més)aventures du staff d’un hôtel de luxe à Hawaï face aux névroses de leurs clients. Ça faisait longtemps que je n’avais pas autant ri devant une série, grâce à des dialogues souvent lunaires et des personnages très bien écrits. Produite par HBO comme sa grande sœur Succession, ce n’est pas une surprise si celle-ci a été récompensée d’une dizaine de prix aux derniers Emmy. À voir !
🗣 MEANWHILE… L’actu des plumes
Et vous, ils ressemblent à quoi vos projets du moment ? Écrivez-moi pour m’en parler et apparaître dans la prochaine édition : benjamin.perrin.pro[a]gmail.com
Éléonore lance une newsletter sur les avancées sociales en entreprise.
Adrien a publié son premier roman, Ponsamaro, préfacé par Alain Damasio.
Marine a été reçue en interview pour Mediarama.
Yoann a partagé sa bible de la construction d’entreprise sur Notion.
Renée nous raconte comment la méditation n’a pas changé sa vie.
Thierry annonce une collection d’essais aux éditions de l’Aube.
Noémie écrit un livre sur les communautés de marques.
Alexandre et Anaïs démarrent une newsletter sur les psychédéliques.
Annabelle, Saskia, Lauren, Dan et Jean interviennent à un festival de newsletters.
DERNIÈRE CHOSE…
Dans la dernière édition, j’évoquais non sans mystère un petit projet musical sur lequel j’ai aujourd’hui envie de lever le voile. Et quoi de mieux qu’une newsletter sur la scène pour vous parler d’un autre type d’activité que je viens tout juste de démarrer : celle de jeune DJ. Avec des amis, on vient de monter un petit collectif informel tout juste sorti de sa coquille, La Gabegie.
Si vous êtes à Paris ce week-end et que la musique électronique ne vous donne pas de boutons, je vous invite ce samedi [19 novembre] à assister à nos modestes débuts. Ce sera notre deuxième événement dans le chouette bar qu’un ami vient d’ouvrir au 23 rue Saint-Sauveur, Le Petit Poney.
Alors avis aux oiseaux de nuit, rendez-vous à partir de 21h. Et comme toujours en fin de newsletter : si vous avez envie de me partager votre retour sur l’édition ou que vous avez la moindre question → benjamin.perrin.pro[a]gmail.com
May the words be with you,
Benjamin
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Je crois que j’ai repéré un bingo « Je pourrais en parler encore longtemps » 😉
Merci pour cette interview très riche