Changer de rythme de publication était devenu une nécessité. Et c’est probablement l’une de mes meilleures décisions prises cette année. Cela m’a permis de m’essayer à de nouveaux projets — collectifs et musicaux, je vous en reparlerai sûrement bientôt. Mais surtout, cela me donne plus d’amplitude dans la sélection de mes sujets et invités. Vous devriez en avoir un bel aperçu avec cette nouvelle édition.
L’interview du jour vole dans le sillage de la précédente, avec une plume qui dénonce mais jamais ne renonce. C’est l’histoire d’un combat juste face à des institutions vétustes, l’expression d’une colère contre un carcan délétère, le récit d’une peur qui doit changer de camp. Et pour cause : cette nouvelle édition a pour thème un mal auquel vous avez peut-être (sans doute) déjà été exposés. Le harcèlement.
Bonne lecture à vous,
Benjamin
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🎙 INTERVIEW… Anne Boistard (Balance Ton Agency)
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées de véritables plumes “With Attitude”. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Anne Boistard, qui est à l’origine de Balance Ton Agency, un compte Instagram qui dénonce les abus et violences au sein du monde de la publicité. Cinq ans après #metoo et deux ans après la création de BTA, je n’aurais pas pu trouver meilleur timing pour cette interview plus que jamais d’actualité.
Hello Anne et merci d’avoir répondu à l’invitation ! Je suis très heureux de te recevoir en interview aujourd’hui. Pour commencer, je voudrais revenir sur le contexte dans lequel tu as lancé Balance Ton Agency [BTA]. Ça fait deux ans que tu dénonces les nombreuses dérives en agence de publicité : un milieu dans lequel un certain nombre de personnes (en majorité des hommes) se permettent absolument tout et n’importe quoi. Sur ton compte Instagram, tu relates des cas de sexisme, de racisme, d’abus de pouvoir, ou encore de harcèlement sexuel — le tout dans des structures où tout le monde est au courant mais où personne ne dit rien. Comment peut-on en arriver là dans une entreprise ?
Le secteur de la publicité reste encore aujourd’hui majoritairement dirigé par des hommes. Comme ça fait des décennies qu’ils sont au sommet de la hiérarchie, certains se comportent comme s’ils étaient au-dessus des lois. Non seulement ils continuent de se permettre des paroles et gestes qu’on ne remettait pas forcément en question auparavant, mais en plus ils le font en toute impunité au sein de leurs agences.
Ajoute à ça une proximité avec des sphères de pouvoir et d’influence, des horaires qui finissent souvent assez tard (les fameuses “charrettes”), ainsi qu'une certaine culture de la fête, de l’alcool et de diverses drogues. Le résultat est un cadre particulièrement propice aux abus — qui peuvent aller jusqu’à des cas de viol sur le lieu de travail.
Ces spécificités ont leur importance, car les problèmes ne sont pas les mêmes partout. Dans le milieu de l’entrepreneuriat par exemple, il y a une initiative similaire à ce que je fais qui s’appelle Balance Ta Startup. Et même si c’est encore un secteur dominé par les hommes, les profils qu’on y retrouve sont différents. Ce sont souvent des entrepreneurs et employés assez jeunes — parfois tout juste diplômés — qui lèvent des millions et sont à la tête d’entreprises qui grandissent très (trop) vite.
Ce n’est donc pas tout à fait le même rapport au pouvoir et à l’argent que dans une industrie plus établie comme la publicité. D’ailleurs, il y a davantage de harcèlement moral que sexuel en start-up — même si ça existe, bien sûr. La toxicité de certaines boîtes vient plus souvent du fait que de nombreux dirigeants négligent ou n’arrivent pas à gérer l’humain. Mais pour moi, cela n’est pas comparable au climat d’omerta et d’impunité qui règne dans le milieu de la publicité.
Tu précises aussi qu’en agence, les abus sont traditionnellement passés sous silence. Les victimes démissionnent, les collègues se taisent, mais les bourreaux restent. Avec BTA, tu as justement décidé de renverser ce statu quo et de braquer les projecteurs sur tous les problèmes du secteur. Et on ne va pas se mentir, j’imagine que tu te doutais bien que ça allait être un combat à la David contre Goliath. Comment as-tu trouvé le courage de te lancer seule dans l’arène ?
Honnêtement, je n'avais aucune idée de l'ampleur que ça allait prendre. Si j’avais su, je n'aurais peut-être jamais commencé. Et pour cause : je sortais tout juste d’un violent burn-out à la suite duquel je ne mangeais plus et ne parlais plus. Autant dire que lancer un compte Instagram viral était hors de propos dans ce contexte.
Reste que j’avais été victime de harcèlement moral et témoin de harcèlement sexuel en agence. J’ai d’ailleurs moi-même longtemps gardé le silence. Il faut dire que c’est un petit milieu où tout le monde se connaît et on a tous peur de voir sa carrière s’arrêter si on en vient à parler. Et quand tu as fini tes études et que tu en as bavé pour trouver un job en CDI, tu n’as pas envie de te reconvertir à 25 ans juste parce que tu as osé dire tout haut ce qui n’allait pas dans une boîte. J’ai donc commencé BTA avec le seul moyen que j’avais à ma disposition pour me protéger : l’anonymat.
Je voulais surtout que chaque victime puisse s’identifier à ce combat. Il n’était donc pas question que je devienne sa figure de proue. J’ai réussi à rester anonyme pendant un an, avant d’être contrainte d’y renoncer. Étant passée par là, je comprends donc entièrement que les personnes qui dénoncent leur employeur sur BTA préfèrent garder l’anonymat. Ceci dit, j’espère qu’à l’avenir on aura moins de difficultés à témoigner à visage découvert — comme l’ont fait les victimes de PPDA en couverture de Libération l’an dernier. Je trouve ça important de montrer que les rapports de force s’inversent et que la peur a changé de camp.
Justement, je voulais te demander ce qu’il en est vraiment. Peut-on aujourd’hui dire objectivement que la peur a changé de camp ?
Comme pour le mouvement #metoo au global, un jour on a l’impression d’avancer… pour mieux reculer le lendemain. On parle souvent de libération de la parole, mais encore faut-il que celle-ci soit crue, ou même écoutée. Que ce soit en agence de pub ou ailleurs, c’est un phénomène systémique qui prend du temps.
L’actualité politique du moment nous rappelle d’ailleurs que le gouvernement n'est pas du tout exemplaire à ce niveau. Car si les ministres eux-mêmes passent à travers les mailles du filet, alors comment peut-on espérer lutter ailleurs contre l’impunité ? Il devrait y avoir un véritable devoir d’exemplarité de la part du gouvernement. Hélas, on l’attend toujours.
Reste que notre laxisme vis-à-vis du harcèlement est aussi lié à la culture franco-française. Aux États-Unis, les victimes sont davantage crues et les réponses sont également plus directes. Quand un homme est accusé d’avoir mis une main aux fesses à sa collègue à la machine à café, il fait ses cartons dans la journée. En France, c’est encore loin d’être le cas.
Il y a tout de même une certaine ironie dans le fait que ces dérives ont libre cours dans des entreprises dont le cœur de métier est la communication et la gestion de la réputation. Y-a-t-il selon toi une corrélation entre les comportements dénoncés en agence et la publicité en elle-même ?
On dit toujours que les cordonniers sont les plus mal chaussés. La publicité n’est pas épargnée — et la politique non plus. L’affaire Quatennens est un exemple flagrant de cette hypocrisie autour d’un double discours qui prône l’exemplarité sans pour autant se l’appliquer à soi-même.
Et si les agences comme les politiques sont censés exceller en communication de crise, alors pourquoi gèrent-ils aussi mal leurs problèmes en interne ? D’autant plus que les solutions à apporter relèvent davantage du bon sens que de l’expertise. C’est même plus trivial que ça : il suffit d’appliquer le droit du travail et de respecter les êtres humains qui évoluent dans ces structures. Avec BTA, je ne fais que dire tout haut ce que tout le monde sait déjà. Et si des agences que j’ai pu dénoncer ont pris des mesures en conséquence, d’autres n’ont rien fait du tout, et certaines ont eu pour seule réponse de m’attaquer en justice pour diffamation.
Autre exemple de réaction qui me dépasse : certaines organisations continuent à remettre des prix à des personnalités ou entreprises qui viennent de se faire épingler. J’ai eu le cas il y a quelques jours avec Renault qui a été élu annonceur de l’année par le Club des DA [Directeurs Artistiques] alors qu’ils ont eu une centaine de témoignages contre eux cette année.
Les journalistes de presse spécialisée ont donc eux aussi leur part de responsabilité. C’est juste hallucinant de voir des hommes se faire encenser dans des médias quelques mois seulement après avoir été accusé de harcèlement dans une enquête Médiapart. C’est très déstabilisant et je t’avoue que j’ai parfois l’impression de dénoncer dans le vide. Pour autant, il ne faut pas baisser les bras et continuer à y croire.
À côté de ces déceptions, j’imagine que tu as aussi eu ton lot de victoires.
Aussi étonnant que ça puisse paraître, j’ai déjà reçu plusieurs fois des messages de dirigeants qui m'ont remercié de les avoir dénoncés. Je pense notamment à ce fondateur d’agence qui a dit en interview sur CB News que BTA lui a permis de revoir toute son organisation interne. D’autres m’ont remercié de les avoir aidés à mettre en lumière des choses dont ils n'avaient pas forcément conscience. Et ça peut être aussi innocent — en apparence — qu’appeler ses employés “mes chatons”.
Reste que tout le monde n’a pas la même définition de ce qui est approprié ou non. Il y a quelques semaines, j’ai publié au sujet d’une agence strasbourgeoise qui invitait ses clients à des soirées déguisées sur une thématique BDSM — et dont les photos se sont retrouvées sur sa page Instagram. Évidemment, on m’a reproché d’être rabat-joie. On m’a même assuré qu’il y avait une ambiance “bon enfant”, ainsi qu’un véritable “esprit de famille” dans cette entreprise.
Perso, j’ai du mal à imaginer que tout le monde puisse se sentir à l’aise dans ce genre de soirée “corpo”.
La pub a cette image assez décalée et festive qui attire les jeunes actifs. C’est un milieu qui emploie également beaucoup de stagiaires et alternants. Pour autant, sont-ils consultés dans l’organisation de ce genre d’événements ? Sont-ils véritablement en position de donner leur avis sincère, ou même de refuser d’y participer ?
Au final, ils se retrouvent en photo sur l’Insta de leur boîte dans des tenues gênantes, entourés de poupées gonflables et de leurs boss torses nus. Sérieusement, qui a envie de ça ? Et il ne s’agit là pas de faire la brigade des mœurs. C’est juste qu’à partir du moment où la soirée est organisée par ton patron, ton consentement va forcément être biaisé et ça peut être difficile voire risqué de dire non.
Ça illustre très bien ce que tu disais sur le fait que certaines agences ont un terreau particulièrement propice aux dérives. D’ailleurs, j’imagine que le harcèlement peut être si imprégné dans la culture d’une entreprise qu’on finit par ne plus le distinguer — et donc ne plus le dénoncer. As-tu une méthode pour pouvoir qualifier une situation de harcèlement sans le moindre doute ?
J’ai fait plusieurs lives Insta avec Elise Fabing, qui est une avocate spécialiste du droit du travail. On fait pas mal d’éducation sur le sujet à base de vulgarisation. Face au harcèlement, le droit est une véritable arme pour pouvoir se défendre. Connaître sa définition est donc une première étape indispensable pour y faire face.
Le harcèlement se caractérise par la répétition de propos et de comportements ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime. Le résultat, c’est une atteinte à ses droits et à sa dignité. Cela peut mener à une altération de sa santé physique et mentale, ou encore constituer une menace à son évolution professionnelle.
Il existe différentes formes de harcèlement qui peuvent se manifester par des réflexions déplacées, des insultes, des appels ou messages intempestifs, du chantage, des menaces de licenciements ou de mise au placard, et évidemment des violences physiques ou sexuelles.
À partir de là, tu imagines bien que certaines formes de harcèlement sont plus difficiles que d’autres à prouver. D’où l’enjeu de chercher à susciter l’écrit au maximum. Quand on subit des violences à l’oral, je conseille toujours d’envoyer un message à ses collègues pour confirmer qu’ils ont bien entendu la même chose. L’air de rien, ça permet d’accumuler des preuves écrites qui seront des informations clés dans le cadre d’un éventuel procès.
Aujourd’hui, ça passe souvent par des groupes Whatsapp entre collègues — ce qui représente à la fois le meilleur allié des victimes et le pire cauchemar des entreprises. Je préconise même d’enregistrer des conversations à l’oral. Même si c’est illégal, il faut savoir que ça reste recevable au pénal.
Je note que tu ne recommandes pas immédiatement le recours à BTA. Ce qui m’amène à te demander : à quel moment en vient-on à “balancer” son employeur ?
Sans te mentir, on m’a envoyé à plusieurs reprises des contrats de travail où il est écrit noir sur blanc de ne pas parler à BTA. Reste que c’est bien beau de vouloir protéger l’image de son entreprise à tout prix, mais qu’en est-il de la protection de ses salariés ? Ce ne sont pourtant pas les interlocuteurs qui manquent. Départements RH, délégués du personnel, médecine du travail : toutes ces personnes sont censées nous aider à remonter les problèmes et trouver des solutions.
Sauf qu’il y a un certain nombre d’agences où rien de tout cela ne fonctionne pour diverses raisons. Et quand on est à court d’idées et qu’on ne voit aucune issue de secours, c’est souvent là qu’on fait appel à moi. Dénoncer n’est d’ailleurs pas une fin en soi. BTA a permis à de nombreuses victimes de réaliser qu’elles n'étaient pas seules, et leur a parfois donné la confiance qui leur manquait pour attaquer en justice.
En parlant de ça, que réponds-tu aux personnes qui vont pointer du doigt cette nouvelle “justice des réseaux sociaux” ?
Quand j’ai commencé, on a beaucoup taxé BTA de tribunal populaire voire de délation. Et surtout, on ne comprenait pas l’utilité d’une telle initiative quand des recours légaux existent. Alors certes, la justice est là pour ça et c’est tant mieux. Mais gardons en tête qu’un procès est long, coûteux et psychologiquement éprouvant.
Déjà, il faut se préparer à revivre l’abus qu’on a subi, ainsi qu’à l’expliquer à des interlocuteurs qui ne le comprendront pas toujours. Rappelons au passage que des préjudices comme le sexisme sont systémiques. On a donc des chances de le retrouver du côté des policiers, des juges, et bien sûr dans la défense du camp adverse — qui risque de ne pas être tendre. J’ai récemment eu l’exemple de l’avocate d’un directeur d’agence qui, en pleine audience, a qualifié la victime de “chaudasse”.
Alors même s’il y a eu des avancées sur le volet légal ces dernières années, le recours en justice reste un chemin de croix. Donc je comprends entièrement qu’on puisse hésiter avant d’engager des démarches. Ressasser le préjudice voire le traumatisme subi, constituer un dossier béton, ressortir les squelettes du placard, pour au final se heurter à un choc des mentalités… C’est un travail de longue haleine, aussi bien sur soi-même que pour le procès.
D’autant plus que rien ne te garantit de gagner.
Bien sûr ! D’ailleurs, ça m’agace au plus haut point d’entendre des gens dire qu’il y a des victimes qui vont au tribunal pour l’argent. En France, gagner un procès aux prud’hommes pour harcèlement moral ne peut pas te rapporter plus de 7 000 € en raison du plafonnement en vigueur.
Et pour cinq ans de bataille juridique et toute la charge mentale qui va avec, je pense qu’on est d’accord pour dire que ça ne vaut pas le coup financièrement parlant. Et je ne parle même pas des frais d’avocat à engager, même s’il existe des aides via sa banque ou son assurance habitation pour celles et ceux qui n’en ont pas les moyens.
Tu fais bien de le rappeler car encore faut-il le savoir… De ton côté, comment arrives-tu à gérer ton combat avec BTA sur le volet santé mentale ?
Au début, je n’avais pas du tout anticipé que j’allais passer des journées entières à lire des témoignages atroces. J’ai aussi dû faire des choix au niveau des réseaux sociaux à privilégier pour mon combat. Aujourd’hui, je concentre plutôt mon action sur Instagram, où j’ai le soutien d’une communauté bienveillante, plutôt que sur Twitter, qui peut être d’une violence sans nom.
J’ai d’ailleurs cette chance de ne pas recevoir les horreurs que les militantes féministes doivent se coltiner à longueur de journée. En deux ans, j’ai peut-être reçu un ou deux messages flippants, mais jamais de menaces de mort. À l’inverse, BTA m’a fait découvrir des personnes exceptionnelles que je considère aujourd’hui comme de véritables amis — et ce, même si je ne les ai pas encore toutes rencontrées.
La violence que je reçois vient surtout des agences. J’ai été attaquée plusieurs fois en justice pour diffamation et harcèlement alors qu’il suffisait juste aux personnes concernées de se remettre en question. À noter que je suis ni journaliste ni lanceuse d'alerte, donc je n’ai aucun statut ou loi pour me protéger.
Je précise d’ailleurs que je ne me substitue pas à leur travail — et encore moins à celui de la justice. J’ai eu plusieurs fois eu l’opportunité de collaborer avec des journalistes qui ont fait un travail d’exception. Je pense notamment à Médiapart, avec qui j’ai travaillé pendant plus d’un mois dans le cadre d’une vaste enquête sur le groupe Havas.
Enfin, il faut s’imaginer que quand je dénonce une agence, je reçois entre 400 et 500 messages privés dans la même journée. Ça peut être pour corroborer des faits, ajouter un témoignage, m’apporter du soutien, ou tout simplement donner un avis. Il y a donc là aussi une certaine rigueur à avoir, ainsi qu’une charge mentale associée à gérer.
Pour finir, il ne faut pas perdre de vue que ça m’a aussi beaucoup apporté sur le volet personnel. Car après des années à bosser en pub, ça faisait longtemps que je ne m’étais pas sentie aussi utile à la société. La première chose que je fais en me levant chaque matin, c’est de regarder si je peux venir en aide à quelqu’un qui en a besoin.
Cette année marque également un tournant professionnel pour toi, étant donné que tu as co-fondé ta propre agence, Balanced. Comment ce nouveau projet s’inscrit-il dans le prolongement de BTA ?
Après avoir passé deux années à dénoncer les dérives d’un système, j’ai envie de contribuer de l’intérieur à sa transformation. BTA m’a appris à détecter certaines failles et dysfonctionnements des entreprises sur le volet humain. L’idée de Balanced, c’est d’accompagner des clients qui cherchent à faire du bien-être de leurs salariés un pilier de leur réussite en tant qu’organisation.
Cette recherche d’équilibre va même au-delà de leurs équipes, dans le sens où on a intégré la dimension environnementale. Il ne s’agit pas donc pas seulement de se concentrer sur les rapports humains, mais aussi de sensibiliser au respect du vivant.
Aujourd’hui, on est trois cofondateurs et on vient de signer notre premier client. C’est très gratifiant de me sentir légitime sur ce terrain et de donner un nouvel élan à ce que j’avais initié avec BTA.
C’est génial de voir ton implication porter ses fruits sur le volet perso comme pro. Félicitations et je vais suivre tout ça avec attention ! En tout cas, je suis très heureux d’avoir eu cette conversation avec toi et je te remercie d’avoir accepté de répondre à mes questions. C’était un plaisir de te recevoir Anne, et je te dis à bientôt !
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PWA #52 avec Judith Aquien : sur les tabous sur la grossesse et la maternité
PWA #36 avec le duo Tech Trash : sur la dénonciation du capitalisme par la satire
🔮 GRAND BAZAR… Dans le radar
Pour en finir avec la procrastination ou s’y mettre, c’est selon.
Calendrier de l’avance : Pour certains, novembre sera le mois sans tabac. Et pour les plumes qui ne fument pas, il devrait y avoir plus de joie — mais pas moins d’efforts. En effet, le 1er novembre marquera l’ouverture de l’édition 2022 du NaNoWriMo. Objectif : 50 000 mots à écrire sur un mois (soit une moyenne de 1667 mots par jour !), ce qui représente l’équivalent d’un petit roman. Avec ou sans tabac.
Succession : La hype autour de la “newsletter economy” est morte, vive les newsletters ! Hamish McKenzie, co-fondateur de Substack, s’est fendu d’un bel essai pour rappeler que les publications indépendantes sont là pour rester. Pour mon plus grand plaisir.
À vos agendas : En parlant de médias indépendants, le programme Horizons porté par l’incubateur Creatis, vient d’ouvrir les candidatures pour sa 3ème saison. Si vous avez toujours voulu lancer une newsletter, un podcast ou une chaîne vidéo sans jamais oser franchir le pas, c’est une belle occasion d’en finir avec la procrastination. Pour ne rien vous cacher, je fais partie de la liste des intervenants aux côtés de certains invités et lecteurs de PWA.
Sweetish House Mafia : Difficile de décrire l’ovni Metalabel en quelques lignes. Leur dernière publication, Evolution of the Solopreneur, par Austin Robey, est un excellent point de départ pour creuser le sujet. Celui-ci revient sur les trajectoires de plusieurs projets indépendants devenus collectifs artistiques. Et si la veille est votre dada, je ne peux que vous conseiller de jeter œil à la liste des membres du réseau Metalabel — qui a de quoi vous rendre gaga.
RAV·E : J’en parlais dans une interview récente, la génération d’œuvres par texte est là ! Et le moins que je puisse dire, c’est que j’ai été bluffé par ma première expérience avec l’IA développée par OpenAI. Les quatre images ci-dessous sont signées DALL·E, avec pour simple description “peacock delivering mail in Paris”.
🗣 MEANWHILE… L’actu des plumes
Et vous, ils ressemblent à quoi vos projets du moment ? Écrivez-moi pour m’en parler et apparaître dans la prochaine édition : benjamin.perrin.pro[a]gmail.com
Vivien a des idées pour les sociétés à mission — et cite PWA en fin d’édition.
Nadalette a publié son livre, Nos tempêtes sont à la hauteur de nos rêves.
Gregory a lancé un nouveau podcast d’interviews sur le leadership.
Léa a publié son premier livre sur l’engagement, Je veux être utile.
Gaspard lance sa newsletter de recommandations ciné-séries.
Le duo Tech Trash / Climax a lancé les précommandes de leur second fanzine.
Louis lance la nouvelle formule de son projet de fictions illustrées.
DERNIÈRE CHOSE…
Pour conclure cette édition en beauté, je vous invite à (re)découvrir Bobine, le média indépendant sur la ruralité lancé par Justine Hern et François Piccione — reçu en mars sur PWA.
J’ai eu le plaisir d’avoir été invité à contribuer au deuxième numéro de leur revue papier (à précommander ici), avec une interview de la chercheuse Anaïs Voy-Gillis sur le thème de la réindustrialisation.
J’ai d’ailleurs hâte de réitérer l’expérience avec d’autres médias indépendants. Si vous avez votre propre publication ou que vous avez des envies ou idées de collaborations, avec grand plaisir pour en discuter → benjamin.perrin.pro[a]gmail.com
May the words be with you,
Benjamin
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