J’aime beaucoup le terme de “conception-rédaction”. Mais rares sont les personnes qui comprennent véritablement ce métier qui est aujourd’hui le mien. Quand j’utilise ce mot pour décrire ce que je fais à quelqu’un, la réponse est souvent : “Ah oui je vois, tu écris quoi”. Et bieeeen, oui... mais pas seulement.
Historiquement, la conception-rédaction vient du milieu de la publicité. Avec la direction artistique, elle forme le duo créatif qui va penser et exécuter une campagne. Dans la série Mad Men, le légendaire Don Draper est un (incroyable) concepteur-rédacteur. De nombreux freelances se revendiquent comme tels aujourd’hui. Une grande majorité d’entre eux ne le sont pas. Car écrire ne suffit pas.
Si la plupart des plumes freelances vendent de la rédaction, beaucoup sous-estiment le poids de la conception. Savoir écrire est une chose, savoir quoi écrire en est une autre. Développer vos capacités de conception est la seule façon de scaler votre activité. Les négliger au profit de la rédaction, c’est faire le choix souvent inconscient de rester price-taker — et donc de ne jamais devenir price-maker. Aujourd’hui, les meilleurs concepteurs ne sont pas forcément rédacteurs : ils sont entrepreneurs.
Enfin, il y a ces rédacteurs qui délaissent l’écriture pour se lancer dans l’entrepreneuriat. Folie ? Certainement pas. Parfois, un concept est tellement bon qu’il ne peut rester longtemps ignoré. J’ai trouvé l’exemple parfait : une plume devenue entrepreneure qui a lancé une école d’un genre nouveau : un accélérateur d’écrivains baptisé Les Mots.
Vous l’avez sûrement deviné, c’est notre nouvelle invitée. Et non, vous ne rêvez pas : Noël est déjà là.
Excellente lecture à toutes et à tous,
Benjamin
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🎙 INTERVIEW… Elise Nebout, directrice des Mots
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées d’une véritable plume “With Attitude”. Pour cette édition, j’ai eu l’honneur d’interviewer Elise Nebout, co-fondatrice et directrice d’une école de rêve pour plumes en herbe : Les Mots. Après un début de carrière dans le journalisme en freelance, sept années au sein d’institutions pionnières de l’écosystème start-up français (Le Camping, NUMA), elle renoue avec son amour de jeunesse : l’écriture. Autant dire que j’avais cette interview en tête depuis le début de Plumes With Attitude. Et aujourd’hui, c’est le grand jour !
Salut Elise, et un grand merci pour avoir accepté cette interview ! Tout d’abord, je voulais te dire que je trouve ton parcours fascinant. Pour moi, le passage du journalisme à la tech me semble plus que jamais d’actualité quand on écrit aujourd’hui. La transition vers l’éducation et l’enseignement de l’écriture est particulièrement cohérente vu ton profil. Ceci dit, je ne peux pas m’empêcher de me dire que le product-market-fit des Mots a dû être loin d’être évident. Peux-tu nous raconter comment le projet s’est lancé ?
Depuis très jeune, je me suis convaincue que mon métier plus tard serait écrivain. La création des Mots s’est donc naturellement faite sur fond d’un intérêt très prononcé pour l’écriture. Mais ce qui a véritablement provoqué un déclic, c’est un article de 2015 qui disait qu’un Français sur trois a un manuscrit chez lui. Peu de temps avant, j’avais lu qu’un Français sur quatre rêvait de monter sa boîte. À cette époque, j’étais au NUMA et j’étais donc au fait de tous les dispositifs pour aider les entrepreneurs à aller au bout de leurs rêves. Et je trouvais ça fou qu’il n’existe pas d’écosystème similaire pour tous ces gens qui avaient envie d’écrire. Tout ce qu’il y avait, c’était des ateliers soit trop chers, soit ringards.
Tu fais référence aux cafés littéraires par exemple ?
Par exemple, et aux ateliers d’écriture ! Je m’étais donnée comme objectif de tous les faire, et j’en ai vite fait le tour… pas vraiment convaincue. (rires) D’où ma volonté de créer un nouveau type de structure : un accélérateur d’écrivains. Je voyais de nombreuses similitudes avec l’entrepreneuriat. La démarche long-terme est la même, ce sont des vocations toutes deux particulières, on peut aussi rapidement se sentir seuls. Quand j’ai commencé à travailler sur le projet, je me suis d’ailleurs moi-aussi sentie très seule : je n’avais pas de réseau dans le milieu de l’édition, je ne connaissais pas les codes… Tout ce que j’avais, c’était ma volonté de recréer un parcours de formation pour écrivains en herbe à partir de mes enseignements du Camping. Et puis un jour, coïncidence : je reçois un mail d’Alexandre Lacroix, écrivain, directeur de Philosophie Magazine, et aussi mon prof d’écriture créative quand j’étais à Sciences Po. Il voulait me parler d’un projet d’entreprise qui n’avait rien à voir avec une maison d’édition ou un journal : une école d’écriture.
Wow, le timing était juste parfait !
Oui, l’école des Mots est née de cette rencontre. Notre association m’est apparue comme une évidence. Alexandre est un auteur talentueux et reconnu, qui a publié de nombreux romans et essais, et aussi initié des cours d’écriture créative dans des écoles. En cela, il était déjà en avance sur son temps. Il avait aussi une vision pédagogique et un projet très clair d’école, mais aussi tout un réseau d’écrivains ainsi qu’une éducation littéraire classique. De mon côté, j’avais la vision entrepreneuriale qui allait donner une touche de panache au projet, tout en apportant une dimension tech et communautaire. Et c’est comme ça que l’école des Mots s’est lancée.
En plus d’avoir testé le marché de ton côté, il y avait donc un vrai founder-market-fit à l’origine du projet.
Oui, tout à fait ! J’avais l’avantage d’être la cliente type de notre produit : quelqu’un qui aime écrire, mais qui a besoin d’encouragements, de conseils, d’un environnement et d’un cadre pour progresser. J’ai tout de suite été persuadée que ça allait marcher tant j’avais ressenti ce besoin dans mon parcours personnel. Et je pressentais aussi que tous les éléments favorables à une réussite — même si rien n’est jamais gagné en matière d'entrepreneuriat — étaient présents.
Ma transition est toute trouvée avec le journalisme (notamment en freelance), avec des individus aux capacités rédactionnelles souvent exceptionnelles, mais qui sont souvent vus comme les grands perdants de la bataille du contenu. De ton côté, comment s’est passée ta transition de ce milieu à celui de la tech ?
J’ai une formation littéraire de base et ai fait mes études supérieures à Sciences Po Lyon... à reculons. Après mon diplôme, j’avais le choix entre les deux grandes voies pour littéraires : le journalisme et l’édition. Comme j’avais plus d’expérience dans le journalisme et que le monde de l’édition me parlait moins, j’ai commencé pleine de panache par trois ans de freelance pour Usbek & Rica, Philosophie Magazine et d’autres plus petites rédactions. Un jour, on m’a parlé d’une annonce de job originale pour une boîte basée au Palais Brogniart qui s’appelait Le Camping. J’ai décidé de postuler “pour voir”, j’ai rencontré Alice Zagury et je dois dire que j’ai été éblouie. Après un entretien atypique de deux heures, j’ai su que c’était là que je devais aller. Ce qui est marrant, c’est que j’avais une vision très biaisée de l’économie à l’époque. Je connaissais très peu les start-ups : je voyais les entrepreneurs comme de mauvais capitalistes. Il faut dire que j’étais limite altermondialiste (rires). Là où ça a été une révélation, c’est que je découvrais enfin un milieu dynamique, optimiste et rempli de gens passionnés. J’ai donc été heureuse d’avoir le poste et de quitter le journalisme, surtout que j’y serai resté sept ans entre Le Camping et le NUMA avant de lancer Les Mots.
Tu écris aujourd’hui ?
Ça fait maintenant dix ans que je pilote des projets, et ça m’a complètement écarté de l’écriture fictionnelle. Étudiante, je ratais mes cours à Science Po pour écrire et j’ai même fini plusieurs romans. J’en avais même envoyé un chez L’Harmattan qui s’appelait Les Interactions Légères. Il devait être publié, mais il a finalement été refusé en comité de lecture. C’est à ce moment que j’aurais eu besoin des Mots. Je n’ai pas su me remettre de ce refus et n’ai eu le courage de proposer mon manuscrit à d’autres maisons, par peur de l’échec tout simplement.
Et tu n’as pas voulu chercher des solutions alternatives comme l’auto-publication ?
C’est vrai que j’aurais pu continuer mais le refus m’a refroidie dans mon élan. Et surtout, j’ai réinvesti ailleurs l’énergie que je mettais dans l’écriture. Plus jeune, écrire était une façon d’exprimer mon univers. J’étais plus timide, plus introvertie, plus... perchée aussi (rires). Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus épanouie dans mes interactions sociales. C’est pour ça que je ne ressens plus forcément ni le besoin ni l’envie de m’échapper par la fiction. Ce n’est pas plus mal je trouve !
Je parie que ça reviendra tôt ou tard. D’ailleurs, comment décrirais-tu ta plume ?
Bonne question ! Je dirais que je suis plutôt dans la description des images qui me viennent au moment d’écrire. Mes fictions étaient souvent très concrètes, très palpables. Aujourd’hui, je suis beaucoup plus synthétique : le travail dans un univers tech m’a rendue plus directe. Ça a été un gros changement, même par rapport à mes années dans le journalisme.
Et ton meilleur conseil de plume, ce serait quoi ? Si possible autre que le traditionnel “se lancer”, que je vois tellement partout que je me demande si on peut vraiment appeler ça un vrai conseil tant ça me parait évident. (rires)
Je pense qu’il est très important de ne pas essayer de réussir à produire un premier jet parfait. Pour moi, relecture et corrections sont des étapes essentielles à ne pas négliger, surtout quand on débute. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter à diviser le travail d’écriture en plusieurs étapes. Ça te permet d’affiner ta pensée, de prendre du recul et de repérer plus facilement ce qui ne va pas. Quand tu écris, il y a toujours des passages que tu vas préférer, d’autres que tu vas trouver plus neutres. Et parfois quand tu laisses passer une semaine, le passage neutre finit par devenir ton préféré. Il y a une citation de Marguerite Duras que j’adore à ce sujet : « Si on savait quelque chose de ce qu'on va écrire, avant de le faire, avant d'écrire, on n'écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine ».
Je suis entièrement d’accord avec toi, ça c’est un vrai conseil ! Aujourd’hui, c’est quoi la formation la plus populaire chez Les Mots ?
À vrai dire, il y en a deux : “Oser se Lancer” et “Comment raconter une histoire”. La première aide à lever les freins psychologiques liés à l’auto-critique, à la peur d’être jugé ou encore à un type d’éducation. Beaucoup de personnes assimilent l’écriture à de mauvais souvenirs liés à l’école et à ces longues dissertations. La seconde est plus technique et s’applique aussi bien à la fiction qu’à la non-fiction. Celle-ci a pour but d’apprendre à susciter l’attention, créer du suspense et captiver son audience.
À quoi ressemble la clientèle des Mots ? Ce sont uniquement des personnes qui veulent être publiées ?
Je dirais que c’est le cas pour 20% de nos clients. Sinon, on retrouve tous les âges et backgrounds. Ça va du jeune étudiant au retraité dynamique, en passant par les journalistes qui veulent écrire de la fiction ou encore des créateurs de podcast qui ne savent pas par où commencer.
Tu peux m’expliquer comment ça se passe sur le volet pédagogie ? Par exemple, qui est en charge de créer les cours, choisir les cursus ?
Aujourd’hui, on a 120 écrivains qui animent les ateliers à l’école. Côté sélection, le critère pour enseigner est d’avoir déjà été publié dans une maison d’édition reconnue. Ce sont donc les écrivains qui nous font des propositions de cours. Au fil du temps, on s’est rendus compte de chemins pédagogiques et thèmes à explorer : par exemple, “écrire le corps” ou s’essayer à d’autres genres littéraires comme le polar.
Et vous faites uniquement des cours physiques aujourd’hui ?
Il y a un an, on a lancé les premiers ateliers entièrement à distance. Ça a commencé avec des conférences Livestorm, des envois de documents partagés, etc. Plus récemment, on a lancé des MOOC. Le petit plus, c’est que tu as un binôme avec toi qui n’est pas un écrivain. Ces cours vont être notre grosse priorité pour 2020, vu le potentiel de scalabilité.
Quelle est votre secret sauce qui différencie votre offre, notamment par rapport à tout ce qu’on peut trouver gratuitement sur Internet.
Ce sont les écrivains qui apportent une garantie de qualité. Ils sont juste incroyables : je ne passe pas un jour sans apprendre quelque chose de nouveau à leurs côtés.
Et vous avez une offre BtoB ?
Oui. On travaille avec une quinzaine d’entreprises, notamment des scale-ups comme Malt et Welcome To The Jungle. L’idée, c’est de former leurs employés sur des problématiques liées à la création de contenus et à l’écriture créative.
Dirais-tu que le contenu est le parent pauvre des start-ups ? Les rédacteurs sont souvent les personnes les moins payées, les premiers à être virés, etc.
En fait, je trouve ça assez rare de trouver des personnes qui écrivent vraiment bien. C’est un atout juste incroyable, et je trouve ça tellement paradoxal que ce soit si peu valorisé sur le volet RH.
Remarque, c’est du pain béni pour les freelances. Petite anecdote personnelle : quand j’étais encore étudiant en école (entre 2011 et 2015), je n’arrivais pas à trouver un CDI dans l’écriture. Tout simplement parce que ça n’existait pas. C’était vraiment très rare en France, particulièrement dans la tech. Le journalisme et la pub quant à eux sont des secteurs assez fermés aux individus qui n’ont pas fait les bonnes études. C’est seulement en 2017 que j’ai réalisé que mon avenir était… en freelance. Et puis, j’ai été recruté en CDI (rires). Ce qui m’amène à une de mes questions préférées : penses-tu que l’âge d’or du contenu est devant ou derrière nous ?
Ça me fait penser à tous ces gens qui veulent apprendre le code à leurs enfants. Sauf que le premier langage à apprendre aujourd’hui, ça reste le nôtre. Son enseignement est crucial à une ère où tout n’est qu’écrit, où tout est contenu. Recevoir un e-mail d’écrivain est toujours spécial : ils y accordent vraiment une attention particulière. À côté de ça, j’ai reçu des e-mails de fondateurs et employés de start-ups dans lequel c’était un véritable carnage linguistique. Et sans être réac, je pense qu’il faut faire attention à ne pas en faire un carnage de la pensée. Pour moi, c’est surtout l’âge d’or des littéraires qui arrive. Ils ont longtemps été étrangers au monde du business, mais je suis persuadée que la nouvelle vague d’outils et plateformes d’empowerment va démultiplier leur potentiel.
De mon côté, je suis convaincu qu’il faut bâtir sa propre communauté pour augmenter ses chances d’être lu. Tim Urban, le célèbre auteur de l’excellent blog Wait But Why est un maître en la matière. Il a réussi à créer un véritable culte autour de ses écrits. Dès qu’il sort un nouvel article, c’est un évènement pour beaucoup de gens. D’où l’importance de s’intéresser aux mécanismes du marketing et de l’entrepreneuriat. C’est pour ça que je trouve que les écoles et autres acteurs de la passion economy sont les plus beaux business aujourd’hui.
Je suis très attachée à notre mission d’éducation avec Les Mots. Et puis, les enjeux business et tech sont fascinants. Enfin, c’est aussi un milieu dans lequel on rencontre beaucoup de personnes véritablement passionnées.
J’ai hâte de voir tout ce que vous nous réservez pour la suite. En tout cas, c’était un vrai plaisir d’avoir cette discussion avec toi et de me replonger dans ce bel univers que sont Les Mots. Alors un grand merci à toi Elise, et je te souhaite par avance tout le meilleur pour 2020.
5 raisons (selon moi) de s’intéresser aux Mots :
S’améliorer en storytelling, et donc devenir une meilleure plume
Démarrer enfin ce projet d’écriture que vous avez en tête depuis longtemps
Affûter sa plume vers d’autres genres, d’autres styles
Développer son réseau dans de nouvelles directions (édition, cinéma, théâtre)
Enfin, des rencontres gratuites avec l’équipe sont ouvertes toute l’année
💎 MISSIONS FREELANCES… Quoi de prévu pour demain ?
Mojo [YC W18] (3 personnes) — Ce message subliminal entre crochet sera la vanity metric de cette édition. Car je vous propose aujourd’hui une mission pour une start-up incubée par le célèbre Y Combinator, cet accélérateur qui a fait décoller Airbnb, Stripe ou encore Algolia. L’offre est très meta : faire briller les comptes social media d’une app d’édition vidéo destinée à… faire briller vos comptes social media. | Offre
Welcome To The Jungle (150+ employés) — Le média de l’emploi qu’on ne présente plus recherche de nouvelles plumes. Appétences pour les sujets RH, style décalé et esprits de chroniqueurs en herbe seront les maîtres-mots pour vous frayer un chemin dans la jungle de missions qui s’ouvre à vous. | Contact : heloise.demontety@wttj.co
Planet (2 associés) — Dans l’édition précédente, Arthur, le fondateur de cette belle newsletter était notre invité d’honneur. Maintenant que vous savez tout sur lui, vous avez tout intérêt à lui écrire. Le duo de choc cherche une nouvelle plume pour produire des articles sur les actus les plus riches du moment. Contact : arthur@getplanet.eu
Comme un Camion (- de 10 personnes) — Le blog de mode masculine de référence a lui-aussi besoin de plumes amatrices d’élégance à la française. Si la sape n’est pas votre truc, passez votre chemin. Mais si vous avez un goût prononcé pour le swag, deux chemins s’ouvrent à vous : mode classique ou style de la street. | Offre
💌 Pour me suggérer une mission : benjamin.perrin.pro@gmail.com
👀 CDI… “Juste pour voir”
Iconoclass (- de 20 employés) — Si Les Mots vous ont donné l’envie de réinventer l’éducation, l’école de Marie vous propose de passer à l’action. La relève tant attendue des école de commerce est là. Iconoclass propose une formation pratique d’un an, spécialisée dans les métiers de Sales. Celle-ci s’inspire de l’Income Share Agreement (ISA) — on en parlait avec Willy dans PWA #4 — pour permettre à ses élèves de payer les frais de scolarité une fois leur CDI en poche. Je vous l’ai bien vendue ? Alors postulez pour devenir leur CMO. | Contact : marietaquet@iconoclass.eu
Les Others (- de 20 employés) — L’aventure, la vraie. Voici une offre qui va vous donner une bouffée d’air frais. Le média qui fait de la nature son terrain de jeu recherche son/sa responsable du contenu social. Du podcast au studio, en passant par le print, c’est une belle ascension qui vous attend là. | Offre
Diduenjoy (- de 10 employés) — Si ce nom vous dit quelque chose, c’est parce qu’ils ont déjà publié une mission freelance ici. La plateforme de collecte de feedback incubée à Station F fait son comeback dans la newsletter, avec cette fois-ci une offre de Content Manager en CDI. | Offre
Agricool (70+ employés) — Un container recyclable et transportable qui tourne aux énergies durables pour produire des fraises sans pesticides. Non, ce n’est pas une installation du Burning Man mais l’œuvre de la start-up française Agricool. L’équipe de choc est en train de réinventer ni plus ni moins que notre façon de produire des fruits — et bientôt des légumes. Et ils ont besoin d’une plume pour raconter leur belle histoire et écrire avec eux le futur de l’agriculture. | Offre
🎡 CULTURE PUB… Delphia, pour investir avec sa data
Et mon second contenu sponsorisé est une affiliation. Je me suis récemment pris de passion pour tout ce qui touche aux personal finances et à la diversification de revenus, que je considère comme une nouvelle école de pensée vis-à-vis de sa gestion de l’argent. C’est pourquoi je vous invite aujourd’hui à découvrir Delphia.
C’est quoi ? Delphia vous propose de valoriser financièrement les données que vous acceptez de partager. Et pour cause : la start-up canadienne accélérée par Y Combinator vous permet d’investir en bourse… sans rien dépenser.
Comment ça marche ? Pour faire simple, Delphia est la banque d’investissement du futur. À partir de 100 000 membres inscrits, la start-up va utiliser des algorithmes pour passer au scanner toute les données partagées, identifier des grandes tendances et investir en conséquence. Vous serez ensuite rémunérés en dividendes en fonction de votre contribution. Vous pourrez également choisir d’investir de l’argent pour obtenir de plus gros retours, mais ce sera pour plus tard. Car pour l’instant, l’objectif de Delphia est d’atteindre une masse critique.
Génial, on s’inscrit comment ? Vous n’avez qu’à suivre mon lien d’invitation et créer votre compte en répondant à un petit questionnaire de 5 minutes. À noter qu’aucune de vos données ne seront partagées tant que la communauté n’a pas atteint le seuil des 100 000 membres. Bien sûr, celles-ci seront cryptées et Delphia met le paquet sur la sécurité. Si vous avez des questions, doutes ou que le sujet des personal finances vous intéresse, n’hésitez pas à m’écrire pour en discuter.
🔭 DANS LE RADAR… Mes petits trésors
Changement de structure pour une section d’ordinaire très riche, mais aussi très fouillie. Au programme : une nouvelle rubrique plus synthétique, plus culturelle et qui emprunte plusieurs éléments aux éditions précédentes. Vous y trouverez un concentré de tout ce qui m’a inspiré récemment : musique, photo, littérature, cinéma, etc. À noter que mes lectures d’articles et idées préférées auront désormais leur section dédiée.
Livre : Siddharta — Hermann Hesse.
Un roman initiatique aussi court que lumineux, qui retrace la quête intérieure d’un contemporain de Bouddha.
Musique : Solitude Is Bliss — Tame Impala.
“There is a party in my head, and no one is invited”
Pub : Zola — Easy Wedding Planning
Oubliez la publicité polémique de Peloton et retrouvez espoir avec le spot créatif et progressiste de Zola, qui met en scène un mariage lesbien.
Série : His Dark Materials (BBC/HBO)
Si vous avez lu la trilogie de romans de Philipp Pullman quand vous étiez plus jeunes, vous savez peut-être déjà que la série est l’un des plus gros événements TV de 2019.
Revu récemment : un régal pour les yeux (Roger Deakins à la photo) et les oreilles (Hans Zimmer à la sono), par le meilleur cinéaste de la décennie selon moi.
🔮 KNOWLEDGE IS POWER… Maintenant vous savez !
Vous retrouverez désormais ici dans cette section les lectures et idées qui m’ont le plus bluffées entre deux éditions. De quoi nourrir votre réflexion et développer vos capacités de conception.
Suivez le guide : Holloway est l’une de mes révélations de l’année grâce à un contenu de très grande qualité. Leur dernière publication a le potentiel de transformer votre carrière (et votre vie aussi) : un guide pour tirer le maximum de Twitter, par de grandes références du réseau. Plus d’excuses pour ne pas en faire une bonne résolution !
Esprit de contradiction : Le buzzword tech de l’année est assurément “narrative violations”. On l’a notamment vu gagner en popularité dans le discours de grands noms du venture capital américain. À tel point que cette approche contrarienne a fini par devenir mainstream. Ceci dit, je vous invite vivement à regarder ça de plus près : vos écrits vous diront merci.
Intelligence esthétique : Décidément, encore un terme farfelu ! Si vous pensez que c’est un nouveau buzzword vide de sens façon “transformation digitale”, pas si vite… Permettez au moins à Pauline Brown (ex-Chairman @ LVMH) de vous prouver le contraire. Et de vous annoncer la bonne nouvelle : l’avenir appartient aux créatifs.
Product-Zeitgeist-Fit : Allez, un dernier pour la route ! Et croyez-moi : je vous ai gardé le meilleur pour la fin. D’Arcy Coolican (Partner @ Andreessen Horowitz) décrit le PZF comme la réaction du marché face à un produit qui résonne avec son époque. De nombreuses start-ups transforment ainsi notre culture et façon de vivre aujourd’hui :
BlaBlaCar / Airbnb (monter dans la voiture, louer l’appartement d’un inconnu)
Bitcoin / Coinbase (acheter et vendre des monnaies non-souveraines)
Lambda School / Iconoclass (payer ses frais de scolarité en % de son salaire futur)
🗣 MEANWHILE… L’actu des lecteurs
Léa a écrit sa deuxième nouvelle de 2019 : encore bravo !
Samuel a écrit un article pour Harvard Business Review, la classe !
Laetitia lance sa newsletter sur le futur du travail par le prisme… des femmes.
Alexis a invité Yann Leonardi pour un épisode (génial) de Tribu Indé.
Saskia revient aux bases de l’achat immobilier avec Spoune.
Thomas a sorti le premier épisode de son nouveau vlog.
Jeanne lance elle-aussi une newsletter d’avant-garde.
Enfin, ce n’est pas (encore ?) un lecteur mais Jean de la Rochebrochard a terminé son livre pour vous aider à mieux vivre en devenant une machine d’efficacité.
Et vous… ils ressemblent à quoi vos projets du moment ? Écrivez-moi pour m’en parler et apparaître dans la prochaine édition.
DERNIÈRE CHOSE…
Cette édition bien matinale vous vient tout droit des Philippines. Après le Maroc entre amis, je découvre un nouveau pays fantastique ainsi qu’un aperçu du nomadisme — seul cette fois-ci.
J’ai eu la chance de trouver l’inspiration dans des lieux magnifiques, de m’initier au surf, mais aussi — et surtout — de réaliser un rêve qui a dépassé toutes mes attentes : nager non pas avec un, mais sept requins-baleines. Assurément une des plus belles expériences de ma vie.
J’espère que vous apprécierez le léger changement de format et nouvel ordre des rubriques, qui font la part belle à un virage de plus en plus personnel. On se retrouve juste après Noël pour une édition au format... exceptionnel. L’occasion de finir l’année en beauté avant d’entrer ensemble dans une nouvelle décennie.
Je vous souhaite en avance de joyeuses fêtes et vous dis à très bientôt,
Benjamin
P.S : Retrouvez toutes les newsletters précédentes dans l’archive de Plumes With Attitude. Et si vous avez aimé cette édition, n’hésitez pas à la partager autour de vous, ainsi qu’à vous abonner pour recevoir les suivantes par e-mail.