Ma plume aurait-elle du plomb dans l’aile ? Car le mois d’octobre marque un nouveau record : celui de la plus grosse attente entre deux éditions. Qui plus est, je vous avais laissé avec un petit suspense à la fin de la dernière newsletter. Je vous avais annoncé une chouette transition avec ma dernière interview en mode cocon.
C’est justement ce qui vous attend dans cette édition. Quant à moi, je suis ravi d’ajouter une nouvelle invitée prestigieuse au casting de la newsletter. Et ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’une personnalité dont je relaye abondamment les écrits se retrouve dans le fauteuil de l’interviewée. Pourvu que ça dure !
L’attente de la prochaine édition sera beaucoup moins longue puisque j’ai très exactement quatre jours pour la publier. Eh oui, un record peut en cacher un autre.
Excellente lecture à tous,
Benjamin
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🎙 INTERVIEW… Fadeke Adegbuyi (Cybernaut)
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées d’une véritable plume “With Attitude”. Aujourd’hui, j’ai le plaisir et l’honneur de recevoir Fadeke Adegbuyi, créatrice de la newsletter Cybernaut (dont je parle souvent ici) et membre du supergroupe d’écriture Every. J’avais plein de questions pour elle autour de son sujet de prédilection : la culture Internet et ses nombreuses ramifications. Et je n’ai pas été déçu, car nous sommes partis encore plus loin que prévu !
Hello Fadeke, merci beaucoup d'avoir accepté mon invitation ! En tant que fan de Cybernaut, c’est à la fois un plaisir et un honneur de te recevoir aujourd’hui. En préparant cette interview, j’ai également appris que tu étais à l’origine du fantastique guide Twitter par Holloway que j'ai beaucoup recommandé autour de moi et dans la newsletter. C’était avant que tu rejoignes le collectif Every, en parallèle de ton job en content marketing chez Doist. À l’époque, tu écrivais plutôt des contenus actionnables que des analyses denses sur la culture Internet. Alors pour commencer, peux-tu me raconter comment t’est venue l’idée de Cybernaut ?
Mon expérience passée chez Doist m'a fait tomber sous le charme du long format. Nos articles faisaient entre 2 500 et 6 000 mots — soit bien au-delà des normes du milieu. À côté de ça, j'ai toujours été intéressée par l'impact de la technologie sur la société. D'où l'idée de Cybernaut : une newsletter dans laquelle je publie des essais long format qui explorent les interactions entre individus et plateformes. Je voulais écrire sur la façon dont on façonne nos outils et vice-versa. Je lis beaucoup sur le sujet et j'ai souvent l'occasion d'observer de telles interactions au sein de communautés. Mon objectif avec Cybernaut est d’aller plus loin que l’observation et de passer plus de temps à cataloguer et discuter de tout ce qui se rapporte à la culture Internet.
Et tu le fais avec brio ! J’ai déjà partagé plusieurs de tes écrits dans la newsletter, dont celui sur LinkedIn qui est probablement l’article qui m’a fait le plus rire cette année. Avant de creuser ensemble ton sujet de prédilection, je voulais te demander : c’est quoi exactement la "culture Internet" ? Et aussi, est-ce qu’elle nous concerne tous aujourd’hui ou seulement une certaine catégorie de personnes ?
Pour moi, la culture Internet a une multitude de définitions. Elle est souvent associée à la génération Z, mais je trouve que ça va beaucoup plus loin que ça. Il existait auparavant une ligne de démarcation stricte entre la vie réelle et ce qui se passe en ligne. Mais comme tout ce que nous faisons est désormais relié au web, la culture Internet est devenue une culture tout court. On ne peut pas y échapper.
C’était d’ailleurs une expérience intéressante que de voir Facebook, Whatsapp et Instagram inaccessibles au même moment [la veille de l’interview]. Cela vient révéler l’impact que ces plateformes ont à l’échelle de nos vies. Les réactions sur Twitter étaient d’ailleurs très évocatrices de ce qui peut se passer quand les outils dont on dépend ne sont plus là.
En tout cas, la culture Internet doit être un vivier inépuisable d’articles pour toi. Jusqu’ici, tu as abordé des thèmes très variés comme les relations complexes entre créateurs et leurs fans, les finances personnelles sur TikTok ou encore la hustle culture. Comment choisis-tu les sujets sur lesquels tu décides d’écrire ? Et comment t’y prends-tu pour analyser les cultures en question ?
Je lis énormément sur Internet et j'ai une certaine tendance aux rabbit holes. Dès que je trouve un phénomène intéressant à creuser, j'ai envie de creuser pour voir jusqu'où je peux aller. Par exemple, mon article sur le “Study Web” est simplement venu du constat que je voyais beaucoup de contenu lié à l’entraide entre étudiants sur TikTok. J’avais déjà observé ce phénomène sur YouTube, Reddit ou Discord et j’ai voulu étudier les différences avec ce qu’on pouvait trouver sur toutes ces plateformes. Il y a tant de recoins d'Internet où les étudiants se serrent les coudes. La réussite scolaire est un domaine autour duquel il y a énormément d'anxiété. Et ça n’a fait que s’accélérer avec la pandémie. Les étudiants du monde entier ont alors reproduit en ligne l’expérience propre aux campus qu’ils ne pouvaient pas avoir en raison des différents confinements.
Observer et creuser est donc une première étape. Mais quand je suis réellement décidée à écrire sur un sujet, alors je dois aller plus loin. Je contacte donc des personnes qui évoluent dans les univers que j’observe pour avoir plus d'infos. Récemment, j’ai écrit un article sur les communautés d’anti-fandoms, c’est-à-dire ces espaces où les gens échangent en ligne autour de leur haine commune envers un sujet donné. Au début, je trouvais ça juste dingue. Je ne comprenais pas cette culture dans le sens où je ne pouvais pas m’imaginer faire ça moi-même.
J'ai donc voulu parler à des membres de ces communautés pour leur demander ce qu'ils trouvaient de si intéressant là-dedans. J'ai pu discuter avec trois personnes qui vont sur le serveur Discord Gossip Gate pour échanger autour de leur haine vis-à-vis d’influenceurs en tout genre. J'ai découvert que beaucoup d’entre eux sont en réalité d’anciens fans désenchantés qui voient leur nouveau “hobby” comme une forme de divertissement. On ne peut pas se contenter d’observer de loin pour espérer comprendre des phénomènes dont on se sent aussi éloignés. D’où la nécessite d’entrer en contact avec les personnes qui évoluent dans les communautés concernées.
Ce que j’aime bien dans Cybarnaut, c’est justement ta faculté à garder une certaine neutralité, avec une pointe d’humour mais sans jugements, quel que soit le sujet. Certaines caractéristiques de ces communautés peuvent pourtant apparaître comme superficielles, préoccupantes ou même ridicules. Malgré tout, tu te décris dans ta bio Twitter comme quelqu’un de “tech optimist”. Qu'est-ce qui te rend aussi positive malgré tout ce que tu peux voir passer au cours de tes recherches ?
Pour moi, la technologie a un impact positif sur le monde — ce qui ne veut pas dire qu'elle ne peut pas avoir d’effets néfastes. J'ai bon espoir que la prochaine génération d’entrepreneurs aura une approche plus vertueuse dans la construction d’expériences en ligne plus saines pour tous. Je pars du principe que la plupart des gens agissent avec de bonnes intentions. Cela vaut aussi bien pour les entrepreneurs que pour les internautes. Bien sûr, il y aura toujours de mauvais acteurs. Mais je ne pense pas que ce soit la majorité.
Quand j’ai écrit un article sur Clubhouse à un moment où beaucoup de gens commençaient à en parler comme un échec, je ne voulais pas me contenter de dénigrer la plateforme. Car même si je pense que certains changements ont rendu l'application moins spontanée, j'ai vraiment apprécié mon temps passé dessus. Rassembler les gens par le prisme de la voix est une expérience intime et intéressante. Je ne voulais donc pas écrire un article juste pour enfoncer Clubhouse, même s'il aurait probablement suscité plus d'attention et d'engagement.
Les médias traditionnels sont souvent impitoyables à l'égard des géants de la tech. Aujourd'hui, ça semble juste inconcevable de lire un article positif sur des entreprises comme Facebook ou Google dans la presse. Trouves-tu que toute la couverture négative dont ces plateformes font l'objet est toujours justifiée ?
C'est intéressant que tu me poses cette question le lendemain de la panne de Facebook. Des gens du monde entier ont perdu leur source principale de contact avec leurs amis et famille à cause de l'indisponibilité de WhatsApp. C'est un moyen de communication central, notamment dans les pays en développement où il constitue un véritable pilier aussi bien pour les individus que pour les petites entreprises.
À de nombreux égards, l'impact de Facebook sur le monde est positif. Bien sûr, cela ne revient pas à dire que l’entreprise est exempte de critiques ou d’examen — loin de là. Très récemment, l'entreprise a fait les gros titres pour ses négligences vis-à-vis de la toxicité d'Instagram sur la santé mentale des adolescents. Des faits aussi graves montrent que la presse a un vrai rôle à jouer face aux géants de la tech.
Toutefois, les acteurs de la presse technologique ne sont pas non-plus exempts de critiques. Il existe de nombreux cas où les médias n’ont pas su faire preuve du discernement qu'ils pourraient — et devraient — avoir. Il me semble plus important que jamais d'avoir de vrais débats qui abordent la nuance et la complexité plutôt que de se contenter de pointer du doigt.
Je suis tout à fait d’accord avec toi. Et en parlant de ça, quels sont les enjeux d’Internet auxquels tu es particulièrement sensible ?
Je m'intéresse beaucoup à la façon dont les algorithmes peuvent influencer le comportement humain. Je m’interroge souvent sur les limites de leur façon de magnifier et amplifier un contenu viral — parfois pour le meilleur et très souvent pour le pire. Sur Twitter, je trouve ça difficile de voir le nom de quelqu'un se retrouver dans les tendances pour trois fois rien et déboucher sur un torrent de haine et de harcèlement en ligne. Cela pourrait presque s’apparenter à des sanctions délivrées par les réseaux sociaux eux-mêmes tant la pratique est banalisée aujourd’hui.
À côté de ça, c’est intéressant de voir comment les gens réussissent à “hacker” les algos. Il y a ce mème, Soylent Grin, qui fait référence à cette expression spécifique où les gens ont la bouche grande ouverte, l'air choqué. Tu as sans doute déjà vu ça sur de nombreuses vignettes (“thumbnails”) YouTube — si bien qu’on parle souvent de “thumbnail face” pour décrire le phénomène.
Il y a une excellente vidéo sur la chaîne YouTube Veritasium sur l'efficacité du clickbait par ces vignettes. L'algorithme comprend que c’est une caractéristique qui génère plus de clics et va donc pousser les vidéos qui contiennent cet élément. Et une fois que les créateurs l'ont compris, tout le monde s'est mis à faire le Soylent Grin. Je trouve que c'est un bon exemple pour illustrer la façon dont les algorithmes peuvent influencer nos comportements.
Ce phénomène est encore plus flagrant sur TikTok. Par exemple, les modes vestimentaires se font et se défont du jour au lendemain grâce aux vidéos virales sur la plateforme. C'est aussi pour ça que je trouve que les frontières entre culture Internet et culture tout court n’ont jamais été aussi poreuses.
Et parmi les différentes cultures Internet que tu as observées jusqu'ici, laquelle t’a le plus marquée ?
J'ai beaucoup repensé aux relations parasociales après ma série d'articles sur le sujet. C’est un terme qui a été inventé en 1956 par les sociologues Donald Horton et Richard Wohl. À l’époque, ils faisaient référence aux liens que les téléspectateurs développaient avec les acteurs du petit et du grand écran. Mais depuis l’essor d’internet et notamment des réseaux sociaux, les relations parasociales vivent leur grand renouveau.
Aujourd'hui, les créateurs en ligne sont très intimement liés à leur audience. Après tout, ils leur parlent souvent directement depuis leur caméra. De plus en plus d’influenceurs se mettent à diffuser abondamment leur vie privée. Ils filment leur routine matinale, leurs courses au supermarché, et même leurs week-ends barbecue en famille. On peut donc avoir un véritable aperçu de leur vie. Ce niveau d'accès à l’intimité d'une personne est aujourd’hui bien plus profond que les liens du passé entre des acteurs à l’écran — qui ne faisaient que leur travail — et leurs fans. Je pense que c'est une tendance majeure à surveiller dans les prochaines années.
Mais au fond, est-ce qu’on ne ferait pas tous ça à notre échelle sur TikTok, Instagram ou ailleurs ? C'est probablement une question façon l’œuf et la poule, mais expliques-tu ces relations parasociales par le fait qu’on se comporte tous comme des influenceurs sur Internet ou par le fait que les influenceurs cherchent à montrer qu’ils sont comme tout le monde ?
C'est une question intéressante. On vit à une époque où chacun a sa marque personnelle, que ce soit sur Twitter, LinkedIn, Instagram ou encore TikTok. On peut d’ailleurs avoir une image en ligne très différente de celle qu’on a dans notre vie personnelle. D'un côté, beaucoup de gens ont tendance à optimiser leur présence sur Internet pour gagner des vues, des likes et de l'influence. De l’autre, il y a ces créateurs qui cultivent une intimité de plus en plus forte avec leur audience.
Dans le premier article que j'ai écrit sur les relations parasociales, je raconte une anecdote sur les deux créateurs de mon podcast préféré : Hila et Ethan Klein. Au cours d'un livestream, ils ont annoncé à leur public que Hila était enceinte juste après l'avoir découvert — soit bien avant la période d'attente habituelle de trois mois. Les annonces de ce genre sont extrêmement intimes et de nombreuses personnes ne partageraient même pas ces informations aussi tôt avec leurs propres amis et familles. Mais les créateurs peuvent se retrouver amenés à parler de certains des aspects les plus intimes de leur vie comme la perte d’un proche, un divorce, une dépression ou encore une fausse couche. Des liens aussi étroits entre des individus et leur audience constituent le véritable moteur des relations parasociales aujourd'hui.
Cette tendance a d’ailleurs son contraire avec la montée de l'anonymat en ligne. On le voit aujourd’hui avec les comptes "anon" [anonymes] sur Twitter ou par le fait que beaucoup d’adolescents ont un "Finsta" [“fake Instagram”]. Alors selon toi, quelles sont les principales conséquences de cette nouvelle fluidité des identités en ligne ?
C'est un sujet tellement fascinant. Les gens sont complexes et ont certaines facettes de leur identité qu'ils veulent cacher — ou ne pas associer à leur vrai nom identité professionnelle. Pouvoir masquer son identité en ligne va donc permettre à certaines personnes de se sentir plus à l'aise dans l'expression de leur personnalité.
Il y a aussi toute cette thèse développée par Balaji Srinivasan autour de la pseudonymous economy. Elle se traduit par le fait de pouvoir aujourd’hui gagner sa vie, créer une entreprise et construire sa carrière en se détachant de sa véritable identité grâce à la crypto. C’est une idée qui devrait continuer à gagner du terrain dans un avenir pas si lointain.
On entend souvent que quand les gens agissent sous couvert d’anonymat, ils vont profiter de la situation pour attaquer d’autres personnes en ligne sans avoir à en subir les conséquences. Mais c’est vrai que pour d'autres, dissimuler des caractéristiques personnelles telles que son nom, son visage ou son genre peut être une façon de se protéger.
Oui, utiliser un pseudo va permettre à certaines personnes de se sentir libres d'être comme elles sont et de parler franchement sans craindre un retour de bâton dans leur vie personnelle ou professionnelle — notamment lorsqu’il s’agit de s’exprimer sur des enjeux sociaux auxquels elles sont attachées. Mais si cela peut se montrer utile pour éviter des discriminations liées à des marqueurs identitaires comme le genre, l’origine ethnique ou l’orientation sexuelle, ce n’est qu’une solution de fortune.
Protéger les gens contre les nombreuses discriminations au travail est d’ailleurs un argument solide en faveur de la pseudonymous economy. Cela me rappelle un passage de mon interview que j'ai eu avec Jackson Dame quand il me parlait des opportunités que représente l’écosystème crypto pour les personnes historiquement marginalisées. Les possibilités d’anonymat offertes par Web3 peuvent changer la vie d’individus défavorisés à plusieurs niveaux — notamment dans un contexte où Internet prend une place de plus en plus importante dans nos vies. Ce que je me disais aussi, c’est que les Finstas et comptes “anon” ont une autre implication : le fait que de plus en plus de personnes ont plusieurs identités en ligne.
Exactement. Et ce n'est pas rien. Car avoir plusieurs identités signifie aussi avoir plusieurs modes d'expression. Les gens sont désormais libres de décider quelles extensions de leur personnalité ils souhaitent cultiver en privé. Tu peux avoir un compte Twitter associé à ton vrai nom et sur lequel tu vas rester professionnel et t’adapter à ton audience. Et à côté de ça, tu peux très bien avoir un compte pseudonyme pour l'activisme, le débat politique, ou toutes sortes de choses.
Ceci dit, je trouve ça dommage que certaines personnes ressentent le besoin de “diviser” leurs personnalités sur Internet. Perso, je préfère les créateurs qui choisissent de se montrer entiers, vulnérables, et qui ne vont pas s’enfermer dans un certain rôle juste pour plaire à leur audience.
Les gens ont souvent du mal à gérer la complexité en ligne. C’est comme s’il fallait tout catégoriser, tout mettre dans des cases prédéfinies. Aujourd’hui, il est plus difficile que jamais de trouver des discussions nuancées sur Internet ou d’être exposé à des personnes capables de soutenir plus d’une opinion à la fois en public. Les comptes alternatifs peuvent aider à résoudre ce problème en permettant aux gens d'explorer différentes idées, mais en les détachant de leur identité principale.
Mais peut-on vraiment considérer que dissimuler des informations sur soi-même en devenant anonyme est un moyen viable pour remédier à la polarisation accrue des débats ? Pour moi, avoir le contexte est justement essentiel pour comprendre et développer de l’empathie pour une personne et son histoire.
Je ne pense pas que les pseudos ou l'anonymat soient des solutions à la polarisation, non. Le désir de pseudonymat n'atteindra probablement jamais une masse critique. Beaucoup de gens voudront toujours avoir leur vraie identité associée à leur activité. Mais cela n'a pas besoin d'être binaire. Comme on peut déjà l’observer avec les Finsta aujourd’hui, on devrait continuer à voir de nombreux individus garder leur véritable identité en ligne tout en utilisant des pseudos pour des facettes spécifiques de leur vie.
Affaire à suivre. En tout cas, c'était une conversation encore plus profonde que ce que j’aurais pu imaginer. J'ai passé un moment génial à t'interviewer, Fadeke. Alors je te dis un grand merci et j’ai hâte de lire tes prochaines découvertes sur Cybernaut.
4 recoins d’Internet recommandés par Fadeke :
#PrisonTok : “J’adore TikTok tant la plateforme regorge de créateurs “improbables”. #PrisonTok (voir aussi #JailTok) nous ouvre les portes du quotidien de personnes qu’on n’entend jamais : la population carcérale. Avoir un éclairage inédit sur la vie en prison, en dehors de ce qu’on peut voir à la TV, est à mes yeux l'une des sections les plus intéressantes de TikTok.”
Internet Archive : “Une vaste bibliothèque en ligne qui permet de remonter aux prémisses de la culture Internet — à condition de savoir où regarder.”
KnowYourMeme : “L'une des encyclopédies les plus impressionnantes de la culture populaire sur Internet. Si vous avez l’impression d’être passé à côté de la dernière blague en vogue sur les réseaux sociaux, il y a de grandes chances que vous retrouviez sa référence sur ce site.”
NoSurf : L'omniprésence d’Internet se traduit aussi par le fait que certaines personnes cherchent à y échapper. NoSurf est un mouvement fascinant, avec des communautés en ligne sur Discord et un Subreddit où des gens cherchent des conseils pour se déconnecter et vivre pleinement.
🔮 KNOWLEDGE IS POWER… Maintenant vous savez !
Un programme studieux entre essais, thèses et travaux de groupe.
Squad Wealth : J’ai redécouvert ce terme issu de l’article éponyme du collectif Other Internet via une interview géniale dans la newsletter Bankless. Si le sujet des finances personnelles vous semble avant-gardiste, attendez de découvrir sa version multijoueur.
Colosse aux pieds d’argile : La recherche sur Google n’est plus de notre côté depuis longtemps et il est plus que temps de voir des alternatives émerger. C’est le constat de la brillante Sari Azout (cf. PWA #35) dans son nouvel essai entre curation, rébellion et décentralisation.
Duo de choc : Si vous aviez entendu parler ici ou ailleurs de la passion economy, il est temps pour vous de découvrir sa petite sœur. Car la thèse de Jesse Walden sur l’ownership economy est l’évolution naturelle de la fameuse analyse de Li Jin sur l’avenir des créateurs. Et comme ces derniers viennent de faire équipe autour d’un nouveau fonds d’investissement, vous savez vers où regarder pour savoir ce qui nous attend.
🎣 PETITES ANNONCES… Missions freelances & CDI
Pour relayer une mission freelance ou une offre en CDI : benjamin.perrin.pro@gmail.com
La Déferlante recherche un(e) Responsable de Communauté.
Chance recrute un(e) Copywriter.
Le festival We Love Green cherche un(e) Social Media Manager.
Doctolib recrute un(e) UX Writer.
Bonne Gueule recherche un(e) Copywriter adepte de CRM.
Hubspot recrute un(e) Content Designer.
Moka.care recherche des plumes en freelance pour écrire sur la santé mentale. → camille@moka.care
🗣 MEANWHILE… L’actu de la communauté
Et vous, ils ressemblent à quoi vos projets du moment ? Écrivez-moi pour m’en parler et apparaître dans la prochaine édition : benjamin.perrin.pro@gmail.com
Nora lance un podcast sur l’agriculture du futur.
Virgile a fêté le premier anniversaire de Figures.
Mona a été interviewée au Salon de la Revue.
Eliot lance son social token $ELIOT.
Laureline a parlé de son premier morceau au saxophone.
Corentin m’a fait écouter son EP.
Vanina a interviewé Marie Ekeland.
Loïc m’a présenté son podcast Passion Lab.
DERNIÈRE CHOSE…
La prochaine édition arrive d’ici la fin de semaine. Eh oui, déjà ! Mais je dois respecter l’engagement qui tient depuis le début de l’aventure, à savoir publier deux newsletters par mois. Alors souhaitez-moi bien du courage, car je vais en avoir besoin.
May the words be with you,
Benjamin
P.S : Retrouvez toutes les newsletters précédentes dans l’archive de Plumes With Attitude. Et si vous avez aimé cette édition, n’hésitez pas à la partager autour de vous, ainsi qu’à vous abonner pour recevoir les suivantes par e-mail.