À cette même période un an plus tôt, l’avenir de cette newsletter était dans la tourmente. J’avais du mal écrire tant mes émotions dissonantes semblaient prises dans un véritable tourbillon. Parmi les petites choses qui m’ont permis de sortir la tête de l’eau, il y a une habitude que je ne suis pas prêt d’arrêter de sitôt : résumer chacune de mes journées dans un petit carnet.
Si le principe est assez simple, la discipline est plus compliquée. Ce serait d’ailleurs mentir que de dire que je remplis quotidiennement les pages de mon carnet du moment. Mais si je n’écris pas chaque jour, il n’empêche que chaque jour est écrit. Et comme pour cette newsletter au rythme de publication sporadique, je me surprends à penser que je trouve souvent mon ordre de marche dans le chaos. Alors que ce soit pour publier un média en ligne ou consigner ses pensées dans un carnet, j’aime dire que la discipline dans l’écriture est avant tout la conséquence de ses bienfaits.
Un an plus tard, je suis ravi de voir Plumes With Attitude se porter comme un charme et m’épanouir plus que jamais par la place qu’elle occupe dans ma vie. Cette nouvelle édition fait justement la part belle à la rigueur, à la santé mentale et aux dissonances. Je vais d’ailleurs laisser sans plus attendre la parole à notre invité pour une bonne raison. Bouclage de la newsletter oblige, me voilà avec cinq jours de carnet à rattraper.
Bonne lecture à vous,
Benjamin
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🎙 INTERVIEW… Olivier Lefebvre
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées de véritables plumes “With Attitude”. Aujourd’hui, j’ai le plaisir de recevoir Olivier Lefebvre, qui a travaillé en tant qu’ingénieur dans la robotique avant de bifurquer vers la philosophie de la technique. Notre nouvel invité vient de publier Lettre aux ingénieurs qui doutent (L’Échappée), un livre entre récit personnel, essai philosophique et message politique à destination d’un corps de métier particulièrement marqué par la dissonance cognitive.
Bonjour Olivier et merci pour avoir répondu à l’invitation. J'ai beaucoup aimé ton livre, Lettre aux ingénieurs qui doutent, qui m’a surpris à bien des égards. Tu as toi même été un ingénieur qui doute avant de quitter ton dernier emploi dans la robotique. Pour commencer cette interview, j’ai envie d’aborder avec toi la notion de cage dorée. C’est une image centrale dans ton essai que l’on retrouve jusqu’à la couverture de ton livre. Alors je me demandais : à quoi elle ressemblait ta cage dorée avant que tu ne décides de bifurquer ?
Elle se matérialisait surtout par la place prédominante de certains loisirs dans ma vie. Je suis un grand amateur de montagne et j’ai longtemps été membre du Club Alpin français, à Toulouse. Je m’y suis beaucoup impliqué en tant qu’initiateur au ski de randonnée — notamment auprès d’un certain nombre d’ingénieurs.
La montagne apparaît souvent comme un lieu d’évasion et de dépassement de soi. Moi même, je préférais me décrire par ma passion des sommets que par mon métier. C’était le terrain d’expression de ma liberté. Ma cage dorée, c’était de me sentir libre par moments, mais au prix de multiples renoncements. Car même si je trouvais mon métier intellectuellement stimulant, c’était avant tout la condition d’accès à ces loisirs qui me permettaient véritablement de m’accomplir, de me réaliser.
Dans ton livre, tu utilises certains termes assez forts à l’encontre des ingénieurs. Tu parles de l’importance de les amener à “cesser de nuire”, de leur “attachement à la condition bourgeoise”, de leur “aliénation par le spectacle” d’après Guy Debord, ou encore de la notion de “banalisation du mal” inspirée par Hannah Arendt. J’imagine que c’est un essai qui n’a pas forcément été facile à publier. As-tu eu du mal à assumer tes propos vis-à-vis de tes anciens confrères ?
Pour être tout à fait honnête, j’ai surtout eu des difficultés au niveau de son écriture. Le processus a été particulièrement laborieux — au sens propre du terme. Au départ, ça devait être un article pour élucider une question qui s'est imposée à moi dès que j’ai quitté mon travail : pourquoi n’y a-t-il pas plus d’ingénieurs qui désertent ?
Je voyais un certain nombre d’entre eux exprimer leurs dissonances cognitives — parfois un véritable mal-être — au quotidien. Certains avaient conscience depuis longtemps que leur travail faisait plutôt partie des problèmes que des solutions. Rappelons au passage que les ingénieurs font partie des privilégiés. Ceux-ci disposent souvent de conditions financières et culturelles favorables à la reconversion, au changement de vie, à la prise de risque.
Bien sûr, je ne veux pas généraliser mon propos à l’ensemble des ingénieurs. Mais en ce qui concerne ceux qui expriment ouvertement leurs dissonances cognitives voire en souffrent au quotidien, je me suis demandé quels pouvaient être les freins qui les empêchaient de bifurquer.
Une fois mon article terminé, je l’ai partagé à des ingénieurs que je connaissais, avec cette idée de tester mon argumentaire auprès d’eux et de voir si ça résonnait. On m’a dit que le propos semblait parfois gratuit, mais aussi que ma démonstration manquait d’exemples et d’illustrations concrètes. Enfin, j’ai surtout reçu deux conseils sans lesquels je n’aurais sans doute pas pu écrire ce livre.
Le premier, c’était d’étoffer l’argumentaire avec un prisme historique et philosophique sur ce que j’ai appelé la “pensée ingénieur”. Le second, c’était d’incarner le propos et de le rapporter à mon vécu. J’avais déjà eu l’occasion de partager mon expérience par le passé. J’avais témoigné dans le livre de Celia Izoard, Merci de changer de métier, ainsi que dans un épisode de l’émission de Radio France, Les Pieds sur Terre.
Et si je ne ressentais pas forcément le besoin de le raconter à nouveau, je n’avais pas non plus de pudeur à l’idée de parler sans voile des affects qui m’ont traversé dans cette étape de ma vie. Comme j'encourage les ingénieurs à écouter leurs émotions, leurs doutes et dissonances cognitives, je me devais de montrer l’exemple. Et puis, je voulais aussi insister sur le fait qu’il y a une véritable dimension politique dans le fait de s’écouter soi-même, de renouer avec le sensible.
Dans le livre, tu détailles justement le rôle crucial des affects dans ta bifurcation en utilisant la métaphore de la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Et pour cause : tes dissonances cognitives ont eu un impact direct sur ta vie personnelle. Tu évoques des problèmes de couple, ainsi qu’un épisode dépressif. Ça m’a amené à me demander si une bifurcation doit nécessairement passer par la douleur — comme ça a été le cas pour toi. D’où ma question : penses-tu qu’il est possible d’opérer un changement de trajectoire radical en limitant la casse sur le volet santé mentale ?
C'est une excellente question à laquelle je n'ai pas la réponse. Je pense que le burn-out ou la dépression peuvent effectivement avoir ce rôle de catalyseur pour amener un changement de vie radical. Pour certaines personnes, un choc sur le volet santé mental va donc parfois (hélas) être un mal “nécessaire” pour amorcer la bifurcation dont ils ont besoin.
Pour autant, j’ai été amené à rencontrer un certain nombre d’ingénieurs pour qui ça n’a pas été le cas. Et c’est un vrai soulagement d’entendre des récits personnels qui ne passent pas par un état d’effondrement. Ce qui va beaucoup jouer, c’est le moment dans lequel s’inscrit la bifurcation. Plus on attend, plus ça va être difficile de sortir de sa cage dorée. Car on se forge une véritable identité en tant qu’individu “libre” dans sa cage. Et c’est là où ça peut être très douloureux.
C’est dans ce sens que l’appel à déserter des diplômés d’AgroParisTech me semble d’autant plus essentiel pour les jeunes générations. Refuser de s’engager dans un boulot auquel leurs études les destinent me semble justement une bonne façon de limiter la casse sur le volet santé psychique plus tard dans leur vie.
Aujourd’hui, on parle beaucoup de déconstruction à différentes échelles. Or, cette image de l’effondrement personnel que tu utilises me semble très juste pour illustrer une situation dans laquelle déconstruire est avant toute une question de survie. J’ai l’impression qu’il y a un autre type d’outil qui a largement influencé ce nouveau chapitre de ta vie : la philosophie. Quel rôle a-t-elle joué dans ta propre déconstruction ?
La philosophie m’a aidé à plusieurs titres. Tout d’abord, j’en ai eu besoin pour me relever de mon effondrement après avoir quitté mon métier d’ingénieur. Je suis notamment allé chercher du côté de la philosophie du bonheur. Et je reconnais qu’elle côtoie parfois le développement personnel : un registre qui comporte un certain nombre de défauts, comme celui d’individualiser des problématiques sociales ou encore de reposer sur une théorie du sujet souvent très discutable.
L'autre grand intérêt de la philosophie à mes yeux, c'est la recherche de la vérité. Pendant des années, j’étais dans un environnement où c’était le cadet de nos soucis. Il y avait certes une grande rigueur dans notre méthodologie de production de véhicules autonomes. Mais la question de la véritable utilité de notre activité n’était hélas pas traitée avec la même rigueur.
Et pour cause : la vérité est accessoire dans l’industrie. La seule chose qui compte, c’est la crédibilité. Notre enjeu était simplement de faire croire aux gens que le développement de véhicules autonomes serait bénéfique à la société. D’où mon besoin de rupture avec cet univers qui refuse de regarder la vérité en face.
Pour l’anecdote, j'avais commencé des études de philosophie en parallèle de mon école d’ingénieur. Déjà à l’époque, je ne me sentais pas très à l’aise dans l’environnement dans lequel je baignais. À côté de ça, j’avais une vraie curiosité pour la philosophie des sciences, en particulier l'épistémologie. Je pense que je tenais là une première indication sur mon envie de bifurquer.
J’avais alors fait une demande de bourse — que je n’ai pas eue — pour couvrir les frais d’inscription très élevés d’un master en philosophie des sciences d'épistémologie au sein de la London School of Economics. L’air de rien, ce refus a eu un impact majeur sur la suite de ma trajectoire. Alors à quarante ans passés, je me suis demandé ce qui se serait passé si j’avais obtenu cette bourse. C’est aussi ce qui m’a amené à bifurquer vers la philosophie, et notamment vers le champ des sciences et des techniques.
Ton anecdote m’évoque l’idée qui m’a le plus marqué dans le livre : l’ambivalence et la dualité du doute. D’une part, douter permet de prendre conscience de ses dissonances cognitives. Mais de l’autre, tu vois le doute comme une démarche communément acceptée comme “éthiquement suffisante”. Le problème dans cette situation, c’est qu’il vient remplacer un véritable passage à l’action. Certains ingénieurs se contenteront de douter pendant des années, sans pour autant renoncer au confort de leur cage dorée. Alors selon toi, comment savoir si on a un rapport sain à ses propres doutes et sur la façon dont ils orientent notre vie ?
À vrai dire, ce n'est pas l’idée que j’ai voulu le plus développer dans mon essai. Mais je suis content d’apprendre que chez toi elle a particulièrement résonné. À noter qu’il y a toute une littérature philosophique sur la question du doute — à commencer par le doute cartésien — que j’aurais pu mobiliser dans l’écriture du livre. Comme ce n’est pas l’argument principal que j’ai retenu pour mon essai, je ne vais pas pouvoir te répondre avec le bagage théorique que je souhaiterais.
Reste que cette ambiguïté me semble aujourd’hui plus prégnante que jamais. Poussé à un certain degré, le doute peut également être une porte d’entrée vers le complotisme et le conspirationnisme. C’est donc une démarche qui a ses limites et qu’on ne peut pas toujours ériger en vertu. Alors plus que douter du monde, il me semble plus important de s’autoriser à douter de soi-même — en particulier de ses certitudes. Un bon point de départ serait par exemple de se demander si on croit vraiment à ce qu’on affirme sur son travail ou si on a l’impression de raconte des histoires.
À côté de ça, je m’intéresse également à la psychanalyse. Je crois en l’idée qu’on ne peut pas se connaître pleinement soi-même et qu’on doit composer avec tout un pan inconscient de notre être qui guide nos pas. L’enjeu est alors de reconnaître les façons dont cet inconscient s’exprime, ce qu’il déclenche en nous, ainsi que les symptômes qu’il produit dans nos existences, avant de tenter de “l’apprivoiser”.
Au fond, la grande question c’est d’essayer de comprendre son désir. Cela consiste à s’interroger sur ce qui nous anime, ce qui nous fait avancer dans telle direction. À mon échelle, je me suis demandé qui pouvait se cacher derrière ma passion pour le ski de rando, derrière ce sentiment de liberté que je ressens dès que je suis à la montagne. Probablement qu’il y a un désir sous-jacent. Et de toute évidence, les quelques week-ends à la montagne entre amis qui venaient ponctuer des semaines d’un travail insatisfaisant n’étaient pas suffisants pour l’exprimer pleinement.
De mon côté, j’ai eu un sentiment paradoxal au cours de ma lecture. Je ne suis pas ingénieur et c’est un métier qui ne m’a jamais attiré. Pourtant, je ne me suis pas senti si étranger au discours de ton livre — notamment à cette “pensée ingénieur” que tu essayes de définir. Je me suis dit que c’était peut-être lié à mes expériences passées en start-ups au contact de développeurs. Et puis, j’ai eu une autre hypothèse. Car aujourd’hui, la pensée ingénieur est au cœur d’un certain nombre de produits qu’on utilise au quotidien. Je pense en particulier à nos téléphones et à leurs applications, avec leurs mises à jour et leurs optimisations. Alors je me demandais, ne serait-on pas tous devenus des ingénieurs qui s'ignorent ?
Je suis d’accord avec toi sur le fait que les objets du quotidien orientent notre façon de penser et d’agir. Mais pour moi, on peut prendre le problème bien plus en amont. La rationalité instrumentale est aujourd’hui partout dans la société. Il ne s’agit pas seulement de la bureaucratie de l’État et des administrations. Surtout qu’on a besoin de tous ces instruments d’organisation sociale pour gérer la complexité de nombreux macro-systèmes techniques. On ne peut évidemment pas s’en remettre au seul bon sens pour faire circuler un réseau de trains : il faut des procédures.
Reste que la pensée gestionnaire [ou procédurale] a complètement envahi toutes les strates de notre société, bien au-delà du domaine de l’ingénierie. Cela revient à dire qu’il y a des règles et qu’on se contente de les appliquer. Le problème, c’est que ça a selon moi contribué, au fil des années, à couper les gens du sensible — et parfois même de l’éthique. Quand un employé de la CAF suspend des aides à une famille sous prétexte qu’un formulaire n’a pas été envoyé dans les délais, on est en plein dans cette logique froide de la pensée gestionnaire.
En parlant de logique, que réponds-tu à ceux qui vont t’opposer l’argument que bifurquer ne sert à rien car il y a aura toujours quelqu’un pour reprendre ta place ?
On peut voir la question sous deux angles. Tout d’abord, la soi-disant “armée de réserve” d’ingénieurs prêts à remplacer ceux qui bifurquent n’existe pas. Total a plus de problèmes que jamais pour recruter, pareil pour Airbus. Et ça change complètement la donne, dans le sens où ça vient réorienter le paysage industriel.
Quant à ceux qui disent que tout est foutu et qu’on n’a plus qu’à profiter dans notre coin avant la fin, ça me semblerait contre-productif de brandir l’éthique pour leur dire qu’ils ont tort. Je suis surtout intimement convaincu qu’ils ne représentent qu’une faible minorité à côté de toutes les personnes qui doutent.
D’autant plus que la part des individus dissonants ne devrait faire qu’augmenter dans les prochaines années — ce qui est une bonne nouvelle en soi. Dans ce contexte, le cynisme et le repli sur soi ne me semblent pas faire bon ménage dans une société qui a plus que jamais besoin qu’on se préoccupe d’un monde commun.
Maintenant, comment aborder l’avenir quand on fait partie des gens qui doutent ? J’ai l’impression que les imaginaires de l’effondrement et de la collapsologie ont secoué pas mal de gens. Probablement que ça pu inciter certaines personnes au passage à l’action. Mais ces récits ne fonctionnent pas avec tout le monde et peuvent même se révéler démobilisant — outre le fait que leur supposée scientificité est très discutable.
Hier soir [la veille de notre interview], j’étais au festival L’Histoire à venir, à Toulouse. J’ai assisté à une table ronde sur le thème des utopies avec des historiennes et des philosophes de premier plan : Alice Carabédian, Frédéric Le Blay, Michèle Riot-Sarcey et Julie Clarini. Ce qui est ressorti unanimement, c’est que notre société a besoin de nouveaux imaginaires et utopies — qui ne sont pas des synonymes de mondes de Bisounours.
Il faut sortir de cette idée qu'il y aurait d’un côté la perspective d’une société idéale et de l’autre le chaos. Aujourd’hui, les imaginaires dont on a réellement besoin doivent présenter des voies intermédiaires. J'aime beaucoup cette phrase de Bernard Charbonneau sur le sujet : « L'écologie n’a pas vocation à faire advenir le paradis sur Terre, mais à nous éviter l'enfer ».
Car oui : la planète va se réchauffer et ça va engendrer de nombreuses tensions, sans doute même des guerres. Mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a aucun moyen de résister et de faire en sorte que ce soit moins pire que les scénarios les plus pessimistes. C’est pourquoi je me range du côté de l’optimisme. Car ça pourrait toujours être pire. Mais surtout, cela justifie selon moi de s’engager sur ces enjeux et d’investir massivement la sphère politique en portant de nouvelles utopies.
Je te propose de conclure sur cette note de fin. Je suis très heureux d’avoir pu revenir sur l’écriture de ton livre, mais aussi de prolonger avec toi une réflexion qui va selon moi bien au-delà du monde de l’ingénierie. Alors un grand merci à toi Olivier, encore félicitations, et je te dis à très bientôt !
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Et vous, ils ressemblent à quoi vos projets du moment ? Écrivez-moi pour m’en parler et apparaître dans la prochaine édition : benjamin.perrin.pro[a]gmail.com
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Yannick a lancé une librairie numérique hors les murs.
Ornella a créé une newsletter sur l’approche de la quarantaine.
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DERNIÈRE CHOSE…
Ça en deviendrait presque une tradition. Je vais à nouveau profiter de cette fin d’édition pour dire un mot sur mon autre passion (après cette newsletter et mes petits carnets) : La Gabegie, soit mon petit collectif de DJs entre amis.
Le 21 juin, je vais être pour la première fois de ma vie du côté de ceux qui jouent à la Fête de la Musique (yay !). Alors si vous avez prévu de flâner le soir du solstice à Paris, vous me trouverez en bonne compagnie juste ici.
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May the words be with you,
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Encore une belle édition !! Et super hâte de celle de juin :)