Il y a un an, je décidais d’exprimer mon goût pour l’écriture au-delà de mon métier. De cette envie est née mon projet : une newsletter destinée à explorer cette passion sous toutes ses formes et à mettre en relief tous ses bienfaits.
Ce mois-ci, Plumes With Attitude a soufflé sa première bougie.
En l’espace d’une année, j’ai eu un immense plaisir à interviewer une vingtaine d’invités, relayer une centaine d’opportunités, partager les lectures qui m’ont le plus marqué, mettre en lumière les projets de la communauté, et même nouer de belles amitiés.
Alors aujourd’hui, l’heure est pour moi à la fête. 🎉
Cette édition anniversaire marque le retour d’une plume que j’admire et qui aura toujours une place particulière dans l’histoire de la newsletter. Je suis également ravi d’accueillir un nouveau sponsor qui se bat pour l’avenir du travail indépendant. Enfin, vous aurez accès en fin d’édition à la première partie des archives de Black Swans Collection.
Mais avant de vous laisser entamer la (riche) lecture qui vous attend, j’ai une toute petite faveur à vous demander. Que vous apparteniez aux lecteurs de la première heure ou que vous veniez de découvrir la newsletter, Plumes With Attitude vous a peut-être aidé. Que vous ayez trouvé une mission freelance ou simplement l’inspiration, j’espère que vous avez eu plaisir à me lire cette année.
Alors si jamais vous voulez me remercier à votre façon, je vous serais infinement reconnaissant si vous partagiez cette édition. Que ce soit en privé à vos collègues, dans les communautés auxquelles vous appartenez ou — encore mieux — en public sur les réseaux sociaux (n’hésitez pas à me taguer ici et là), chaque petit geste compte et m’aidera à faire connaître Plumes With Attitude au plus grand nombre.
Je vous dis un grand merci et vous souhaite à tous une excellente lecture,
Benjamin
Plumes With Attitude est une newsletter sur l’écriture sous toutes ses formes. Si vous avez envie de suivre cette publication, abonnez-vous pour recevoir les prochaines éditions.
🎙 INTERVIEW… Anne-Laure Le Cunff
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées d’une véritable plume “With Attitude”. Pour cette édition anniversaire, j’avais depuis longtemps l’idée de recevoir à nouveau celle qui a été ma première invitée. Un an après notre dernière interview, Anne-Laure a écrit plus de deux-cent articles qui illustrent avec brio comment l’écriture peut transformer une vie. Son entreprise Ness Labs est devenue une bibliothèque consultée dans le monde entier et documentant ses nombreuses expérimentations entre créativité, productivité et neurosciences. En ce mois de rentrée, on a donc beaucoup de choses à fêter. La bonne nouvelle, c’est que vous êtes tous invités.
Salut Anne-Laure et merci d’avoir accepté de revenir pour le premier anniversaire de la newsletter. Il y a un an, tu choisissais de remettre l’écriture au centre de ta vie, entre la création de ta newsletter Maker Mind et des publications quasi quotidiennes pour le blog de ton entreprise Ness Labs. Alors pour commencer, peux-tu me parler des bienfaits qu’ont apporté cette nouvelle habitude à ta vie ?
Quand j’ai commencé en juillet 2019, je publiais un article par jour du lundi au vendredi — en gardant le week end pour me reposer. Depuis novembre 2019, quand j’ai atteint mon objectif de 100 articles en 100 jours, j’écris trois articles et une newsletter par semaine. J’ai vu des changements à trois niveaux, à commencer par un effet sur ma créativité. Ça a complètement changé ma façon de produire du contenu. Aujourd’hui, j’écris dès que je trouve une idée intéressante à exploiter, alors qu’auparavant je pouvais mettre plusieurs semaines à chercher et retravailler des sujets. L'écriture est devenue un outil très important pour développer mes idées et les partager. Ça m’a également ouvert les portes de plusieurs communautés et m’a inspiré à en créer une à mon tour. Plus qu’une newsletter avec 20 000 abonnés, Maker Mind c’est aujourd’hui plus de 600 membres plein de curiosité, qui essayent comme moi de comprendre comment fonctionne le cerveau humain. L'écriture a vraiment été le moyen de faire toutes ces rencontres, et même d’atteindre des personnes auxquelles je n'aurais jamais imaginé accéder un jour. Ce qui m’amène au dernier point : les nombreuses opportunités professionnelles et propositions de collaborations reçues autour de thèmes qui me passionnent.
Je reviendrai plus tard sur le volet communautaire de Maker Mind. Avant ça, j’ai envie d’en savoir plus sur les liens entre écriture et créativité. Peux-tu m’expliquer comment s’est matérialisée pour toi cette synergie entre les deux ?
Quand tu as un certain nombre d'articles par semaine à produire, tu ne peux pas compter sur une muse capricieuse pour t’inspirer sur demande. Alors pour éviter le syndrome de la page blanche, j’ai dû mettre en place des systèmes de créativité. La première version, ça a tout simplement été de prendre l’habitude de noter sur une application mobile la moindre idée que je pouvais avoir dans la journée. Ça revient à planter une graine de créativité à chaque fois que tu entends ou lis quelque chose d’intéressant. Et ça a très bien marché pour moi pendant plusieurs mois. Seulement, j’ai eu l’impression de ne pas aller assez loin au bout d’un certain temps : je prenais chaque idée séparément et je laissais donc pas mal d'opportunités créatives de côté.
Et c’est là que tu as découvert Roam Research !
Exactement. J’ai découvert Roam en janvier 2020 et je me suis immédiatement dit que c’était l’outil rêvé pour passer à la vitesse supérieure. Au-delà de te permettre de lister tes idées de manière linéaire comme une application classique de prise de notes, Roam t’aide proactivement à les connecter entre elles. Ce principe de faire émerger de nouvelles idées originales à partir de la combinaison de plusieurs idées a un nom : “idea sex” (ou “créativité combinatoire”). C’est là que je me suis rendu compte que mon système de créativité précédent ne faisait pas le poids et que j’ai basculé toutes mes notes sur Roam.
J’ai toujours voulu essayer mais je crois que son apparente complexité m’a longtemps intimidé. Tu m’expliques comment tu t’en sers au quotidien ?
Je sais que le concept de créativité combinatoire peut paraître intimidant au premier abord, mais il n’y a vraiment rien de compliqué dans mon utilisation de Roam. Tout d’abord, je continue de noter toutes mes idées à la volée dans mon application mobile quand je suis dans une tâche ou en déplacement. Puis, je réserve chaque jour un moment pour ouvrir Roam et créer une page par idée — que je vais détailler au maximum afin de m’en souvenir précisément sur le long terme. Ensuite, je vais prendre le temps de réfléchir aux liens potentiels entre mes nouvelles idées et celles que j’avais déjà notées. Tout l’intérêt de Roam est dans la création de liens entre toutes tes idées — que son algorithme peut également te suggérer. Non seulement ça te pousse à suivre des cheminements de pensée intéressants, mais en plus l’outil va te conduire vers des raisonnements et associations d’idées auxquels tu n’aurais pas pensé autrement. Pour finir, j’utilise aussi Roam pour ce qu’on appelle de l’“interstitial journaling”. Ça consiste à prendre un moment pour dater et documenter ses idées entre chaque tâche. Par exemple, je vais aller sur Roam après notre conversation pour noter tout ce qui a pu me passer par la tête pendant l’interview. Les Anglais ont un terme pour ça : le “brain dump”. Ça me permet de ne pas me préoccuper de ce à quoi je peux penser quand ce n’est pas la priorité du moment, et de pouvoir y revenir plus tard. J’utilise donc à la fois Roam comme un outil de créativité et de productivité. À vrai dire, c’est de loin l’outil qui a eu le plus d’impact sur ma vie, aussi bien dans mon travail qu’au niveau de mon bien-être.
Bon, il faut vraiment que je m’y mette alors (rires). Et donc, tu as écrit plus de deux-cent articles et une cinquantaine d’éditions de ta newsletter depuis un an grâce à ton système de créativité. Ce que je demandais, c’est comment tu t’y prends pour choisir l’ordre dans lequel tu vas écrire des sujets donnés. En gros, est-ce que tu as un planning éditorial défini en amont qui suit une certaine logique ?
Absolument pas. Mon système de créativité m’engage à prendre des notes, écrire et connecter proactivement des idées chaque jour. Le reste, je ne contrôle pas. Il y a vraiment une partie expérimentation, dans le sens où je ne sais jamais en avance sur quoi je vais écrire — et donc dans quel ordre je vais traiter les sujets. Les plannings rigides, c’est pas mon truc. J’aime garder la flexibilité de laisser des idées émerger à tout moment et de pouvoir les suivre dès que j’ai envie de les partager.
Ça me fait penser à ta publication récente sur les différentes types d’applications de prise de note regroupées selon trois types de d’approches : celles de l’architecte, du libraire et du jardinier.
C’est exactement ça. Moi en l’occurence, j’ai plutôt une approche de jardinier. Il y a deux erreurs classiques que j’ai identifiées en parlant avec d’autres personnes de ces applications de prise de notes. La première, c’est de s’imposer un système qui ne correspond pas à sa personnalité. Si tu as des idées qui partent dans tous les sens, tu n’as pas besoin de te forcer à adopter une démarche d’architecte. Et ce d’autant plus qu’il n’y a pas de système supérieur à un autre. Il n’y a aucun problème avec le fait de ne pas être très ordonné dans sa façon de penser, bien au contraire. Dans cette situation, l’approche du jardinier peut justement t’aider à tirer le meilleur parti de ce trait de personnalité. La deuxième erreur, c'est de penser qu’on ne peut pas s’écarter de la catégorie dans laquelle on se situe. Personnellement, je me retrouve plutôt dans un système de jardinier mais j’ai aussi des affinités avec l’approche du libraire. En fonction de la situation, je vais plutôt emprunter à l’un ou à l’autre. Parfois même, je demande l’avis d’architectes pour m’aider à résoudre un problème qui s’y prête. Donc il n’y a rien d’absolu : toute la richesse de cette classification consiste à mieux te connaître pour construire un système qui te soit propre et qui sera amené à évoluer avec toi.
Quand tu écris, on sent vraiment que tu vis et expérimentes ce que tu publies. Ça vaut aussi bien quand tu parles des concepts et pratiques issus de ton système de créativité ou quand tu partages ouvertement certaines vulnérabilités. Comme si Maker Mind était une approche très intellectuelle de l’exercice de journal intime. Alors je me demandais : quelle a été la plus grande découverte que tu as faite sur toi-même depuis que tu as recommencé à écrire ?
Pour rebondir sur l’expérimentation, c’est exactement ça. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai appelé ma société Ness Labs : c’est mon petit laboratoire et Maker Mind en est le journal de bord. Pour revenir à ta question, j’ai longtemps pensé que j’avais trouvé ce que je recherchais au milieu de l’effervescence du milieu de la tech. Mais en l’espace d’un an, je me suis rendue compte que je m'épanouis vraiment dans la phase de recherche et de réflexion. J’adore travailler en équipe mais j’ai redécouvert le plaisir d’être seule à creuser sur des sujets complexes et connecter des idées entre elles. Quand j’étais petite, mes parents pouvaient me laisser toute seule le nez dans les livres sans que je bouge de l’après-midi. D’une certaine façon, écrire m’a réconcilié avec mon rat de bibliothèque intérieur (rires).
C’est si joliment dit (rires) ! On a abordé les sujets de la créativité et de la productivité, et j’aimerais maintenant parler de ce que je considère comme le troisième pilier de Maker Mind : la santé mentale. Quel a été l’impact de l’écriture à ton niveau sur ce volet ?
La prise de note et notamment l’interstitial journaling me permettent désormais d’identifier des signes avant-coureurs de burnout. Ça m’est déjà arrivé par le passé et le problème est que je pouvais résister très longtemps sans craquer jusqu’à ce que ce soit trop tard. Aujourd’hui, je suis capable d’agir en amont en prenant des décisions et en adaptant de nouvelles stratégies pour éviter que ça se produise à nouveau.
J’avais justement lu dans ton interview avec Dan Shipper de Superorganizers que le burnout avait été un vrai point de départ dans la création de Maker Mind. Et je voulais justement te demander si tu avais l’impression d’avoir “cracké le code” de ton équilibre personnel ou si tu te sentais toujours à risque malgré tout ce que tu as mis en place ?
Je ne pense pas qu’il est possible de “cracker le code” comme tu le dis. En revanche, j’ai aujourd’hui une relation beaucoup plus saine vis-à-vis de ma santé mentale. J’ai notamment appris à accepter qu’il y a des facteurs externes de stress sur lesquels je n’ai aucun contrôle et qu’on est tous amenés à passer par des moments plus durs que d’autres. Comme pour beaucoup de gens, le confinement a été une période éprouvante pour moi. J’ai beau avoir trouvé un système qui marche, je ne suis pas plus capable que quiconque de m’épanouir sans sortir de chez moi pendant des mois. Il m’est arrivé deux fois cette année d’annoncer à mes lecteurs qu’il n’y aurait pas de newsletter hebdo à la suite de moments difficiles sur le plan perso. Prendre soin de sa santé mentale, c’est aussi s’écouter et savoir reconsidérer ses priorités, avec comme mot d’ordre : “be kind to yourself”.
Cette année est également particulière dans le sens où on n’a jamais autant parlé de santé mentale qu'en 2020. Est-ce que le confinement et toute l’actualité autour du Covid-19 ont influencé ta façon d’écrire sur le sujet ?
J'ai toujours parlé de “mindful productivity” pour mettre l’accent sur l’épanouissement plutôt que sur la seule définition d’objectifs et d’indicateurs de performance. Parmi mes lecteurs, il y a énormément de personnes très ambitieuses, très passionnées et qui ont tendance à travailler beaucoup. Et effectivement, l’actualité de cette année m’a fait insister dans mes publications sur l’idée qu’il est plus important que jamais d’accepter de ne pas toujours être productif, de savoir aussi prendre le temps de souffler et de se réconcilier avec le lâcher prise.
Pendant le confinement, tu es d’ailleurs allée plus loin sur ce volet en créant une communauté [payante] autour de Maker Mind. Qu'est-ce qui t'a motivé à te lancer dans cette direction ?
Pour être très transparente avec toi, j’ai lancé la communauté à un moment où je cherchais à générer des revenus récurrents avec Ness Labs. C’est un business model sain pour la boîte, aligné avec mes valeurs et qui a du sens pour mes lecteurs. Cela leur donne l’opportunité de se rencontrer, s’entraider et avancer plus loin ensemble dans l’accomplissement de leurs objectifs de vie. De mon côté, ça me permet à la fois de me concentrer que la création de contenu à haute valeur ajoutée, et de pouvoir mieux connaître ma communauté.
À titre personnel, j’ai cette impression qu’animer une communauté est plus difficile à évaluer en termes de temps investi que de créer du contenu. Comme on parlait de burnout plus tôt, comment t’assures-tu que ça ne devienne pas une activité chronophage à côté de tout ce que tu fais déjà avec Maker Mind et Ness Labs ?
À vrai dire, je n’ai pas eu à établir de règles strictes et il n’y a rien de stressant dans la gestion de cette communauté. J’ai la chance d’être entourée de membres émotionnellement très intelligents, dont certains me suivent depuis un certain moment. Je participe toutes les semaines mais je n’ai pas à me forcer pour ça. D’ailleurs, personne n’attend de moi que je sois disponible 24 heures sur 24 pour répondre à leurs questions. C’est une communauté très calme, non pas dans le sens où il ne se passe rien mais parce que tout le monde respecte le temps de chacun. Je suis très heureuse de voir les membres interagir entre eux. Par exemple, je trouve ça génial de voir certaines personnes organiser tous les jours des sessions de travail ou d’écriture en groupe.
C’est d’ailleurs une voie de plus en plus empruntée par les créateurs de contenus pour monétiser leurs projets. Penses-tu que c’est devenu un passage obligé pour vivre de sa plume ?
Il existe de nombreux contre-exemples, avec des publications payantes de très haute qualité sans volet communautaire derrière. Donc je dirais… pas forcément. Reste que lancer une communauté t’ouvre à de nombreuses opportunités et occasions de mieux comprendre ton audience et ses besoins. Personnellement, je suis très heureuse d’avoir choisi d’amener Maker Mind dans cette direction. Je ne vois pas ça comme un passage obligé, mais j’ai tendance à encourager les créateurs de contenus à explorer cette piste.
En plus d’une communauté à gérer et de ton rythme de publication soutenu, tu avais également repris les études avec un Master en Neurosciences. Quel était ton objectif initial et comment celui-ci a-t-il évolué avec le développement de ton activité ?
Quand j’ai commencé, je voyais vraiment le Master comme un besoin personnel. Je voulais étudier le fonctionnement du cerveau humain. En un sens, écrire sur le sujet m’a permis de consolider mon apprentissage. Ce que je voyais en cours a souvent été le point de départ de réflexions contenues dans mes articles. Mais cette curiosité personnelle s’est rapidement transformée en véritable tremplin professionnel avec Ness Labs.
J’ai d’ailleurs appris que ta vision à plus long terme pour Ness Labs est justement... une école. J’imagine que retourner en cours a également dû t’inspirer sur ce volet. D’ailleurs, j’ai l'impression que les pièces du puzzle s’assemblent très rapidement, entre tout ce que tu as sur Roam, tout le contenu pédagogique publié cette année et une communauté payante qui grandit vite. Donc quand on y réfléchit, Ness Labs ressemble déjà beaucoup à une école. Quels sont les axes prioritaires que tu veux développer pour la suite ?
Je suis fascinée par les nouveaux modèles d'éducation. Je trouve aussi qu’il y a beaucoup de sujets qui ne sont pas abordés dans une école traditionnelle et qui à mes yeux devraient l'être. Aujourd'hui, rien de ce qui est enseigné en école n’est adapté au niveau d’exigence, de réflexion, de flexibilité, et aussi de stress qu'apportent les nouveaux modèles de travail. Et donc, je veux créer un système d’éducation alternatif, avec un modèle flexible et à distance qui permettrait à chacun d'enrichir sa façon de penser, créer et travailler. Aujourd’hui, il y a déjà pas mal de matière sur Ness Labs et tu peux effectivement creuser sur de nombreux sujets en autodidacte. Mais j'ai envie de créer une collection de cours qui auraient vocation à explorer un sujet en profondeur sur plusieurs semaines. Ça pourrait couvrir des thématiques comme le développement de sa créativité ou la gestion de sa santé mentale au travail, le tout basé sur les neurosciences. Ces parcours et curriculums, c’est vraiment la brique qui manque à Ness Labs et que je veux créer à terme.
À ce sujet, quels sont les nouveaux modèles d’éducation qui t’inspirent le plus ?
Il y a bien sûr Lambda School, que beaucoup de gens suivent de près depuis quelques années. Plus récemment, je me suis particulièrement intéressée à On Deck qui rapproche mieux que quiconque éducation et communauté. C’est un système de cohortes réparties en plusieurs “fellowships” pour entrepreneurs, business angels, mais aussi auteurs et animateurs de podcasts. Et ce qui est très puissant dans ce modèle, ce sont toutes les rencontres, synergies et collaborations possibles entre individus, cohortes et fellowships. Un membre de la fellowship pour auteurs va pouvoir aider les entrepreneurs de sa cohorte sur le volet contenu, lesquels pourront recevoir des investissements des business angels des années précédentes, et ainsi de suite. Je suis très curieuse de voir comment ces modèles éducatifs basés sur le volet communautaire vont évoluer.
De ton côté, tu as déjà créé énormément de contenus pédagogiques qui couvrent un vaste éventail de sujets. Y en a-t-il un en particulier sur lequel tu n’as pas encore écrit et que tu souhaiterais explorer davantage ?
Il y a un sujet que j’ai déjà effleuré mais que j’ai très envie d’approfondir, c’est l’idéation ; d’où viennent les idées et comment celles-ci se forment dans notre cerveau ? C’est d’autant plus fascinant qu’il y a plusieurs écoles. Certaines personnes ont une approche plutôt analytique de l’idéation, en abordant une problématique sous tous les angles pour développer de nouvelles idées. D’autres ont ce que les anglo-saxons qualifient de “aha moment” ou encore les fameuses “shower thoughts”. J’ai vraiment envie de comprendre ce qui se passe dans le cerveau à ce niveau et de savoir s’il y a des moyens de libérer notre capacité d’idéation. En ce moment, je lis un papier de recherche fascinant et accessible sur le sujet par John Kounios, un chercheur en neurosciences. C’est un sujet sur lequel j’ai hâte d’écrire.
Et j’ai déjà hâte de lire ça ! On arrive à la fin de cette nouvelle interview que j’attendais depuis longtemps. Et quel parcours depuis notre première conversation ! Je suis à la fois admiratif et impressionné par ton évolution et celle de Ness Labs. Je vais continuer à suivre tout ça de près, et sans doute aussi me mettre à Roam pour de bon (rires). Alors encore un grand merci à toi Anne-Laure.
5 concepts à connaître selon Anne-Laure :
🎡 SPONSORING… Wemind, l’ange gardien des indépendants
De retour dans la newsletter : une section annonceurs pour faire briller les produits des entrepreneurs. Pour sponsoriser une prochaine édition : benjamin.perrin.pro@gmail.com
C’est quoi ? Wemind, c’est l’acteur le plus militant du monde des indépendants. Aujourd’hui, près de 40 000 freelances lui font confiance pour :
Une mutuelle en ligne spécialement conçue pour les indépendants de 7 à 77 ans
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Mais encore ? Depuis le début de la crise du Covid-19, l’inarrêtable fondatrice de Wemind, Hind Elidrissi (récemment passée par BFM Business), se bat en première ligne pour protéger les indépendants. Son dernier tour de force a été de faire entendre la voix de plus de 2 millions de personnes exclues du plan de relance du gouvernement. Le combat n’est pas fini, mais une chose est sûre : vous êtes entre de bonnes mains.
Pourquoi c’est le moment ? Comme chaque année, vous avez jusqu’au 31 octobre pour changer de mutuelle. Alors pour éviter de vous y prendre au dernier moment, le mieux est de faire une simulation maintenant.
🔮 KNOWLEDGE IS POWER… Maintenant vous savez !
Après un été bien mérité, les grands esprits s’échauffent pour la rentrée.
Tyler the Curator : Riche analyse sur la monétisation du bon goût par Gaby Goldberg.
Bientôt remplacés ? Cet article du Guardian a été écrit par l’intelligence artificielle d’Open AI qui fait trembler les salles de rédaction : GPT-3.
Guide spirituel : Naval Ravikant a désormais son propre almanach, et c’est gratuit.
Gift culture : Le concept théorisé par le génial Alex Danco a le potentiel de devenir le meilleur allié ou le pire ennemi de la passion economy, c’est selon.
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Welcome To The Jungle a besoin de nouvelles plumes pour leur magazine web.
Chefclub recrute son/sa Responsable de la Rédaction et du Storytelling.
Eldorado cherche des rédacteurs freelances experts en financement de start-ups. → adrien@eldorado.co
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🗣 MEANWHILE… L’actu des lecteurs
Et vous, ils ressemblent à quoi vos projets du moment ? Écrivez-moi pour m’en parler et apparaître dans la prochaine édition.
Valentin et Jean-Charles sont en operation crowdfunding pour Longue Vue.
Céline lance son projet Bibliothèques des Émotions dans quatre pays européens.
Thibaut a sauvé 50 000 m² de forêt de la déforestation (et vous pouvez l’aider !).
Jeanne a interviewé Samuel pour son nouveau podcast, TAF.
Vivien a profité de l’été pour lancer sa newsletter, Machine à Sens.
Sophie a lancé son podcast Chef[fe] avec une première invitée de choix.
Marion a interviewé une Himalayiste.
Thomas a lancé son podcast sur le copywriting.
De mon côté, j’ai publié une nouvelle tribune avec Charles pour HBR France.
DERNIÈRE CHOSE…
Chose promise, chose due : j’ouvre ma série d’essais de confinement publiés dans Black Swans Collection à l’ensemble des lecteurs de Plumes With Attitude.
Je commence maintenant avec les deux premières éditions auparavant réservées aux abonnés payants:
🔓 BSC #1 : Passions et Pêchés Capitaux
Bonnes lectures à vous, et bien sûr…
May the words be with you,
Benjamin
P.S : Retrouvez toutes les newsletters précédentes dans l’archive de Plumes With Attitude. Et si vous avez aimé cette édition, n’hésitez pas à la partager autour de vous, ainsi qu’à vous abonner pour recevoir les suivantes par e-mail.