Je vous avais laissé sur un cliffhanger digne d’une fin d’épisode de Breaking Bad dans la dernière édition. Alors, pourquoi choisir le paon en tant qu’animal totem de la communauté ?
Pour commencer, j’aime bien les paons. Et pourtant, c’est un oiseau qui vole rarement — même si ça arrive. Mais surtout, le paon est le symbole de la beauté. Et quoi de plus beau que les Belles Lettres, la fiction, la poésie, la puissance de l’écrit ?
Hélas aujourd’hui, la rédaction est trop souvent réduite à ses vertus SEO, à la course aux clics, à la chasse aux leads. Dans un monde idéal, les plumes seraient reconnues — et rémunérées — pour la beauté de leur contenu. Et aujourd’hui, c’est tout le mal que je vous souhaite.
Mais dans le monde des freelances, mieux vaut savoir faire des pirouettes. Et sur ce terrain, quoi de plus impressionnant que la roue du paon ? Mon ambition avec cette newsletter, c’est de (re)mettre les plumes sous le feu des projecteurs. Et sait-on jamais, peut-être aussi de permettre à certains talents d’éclore.
Certains clients peu scrupuleux vous prendront pour des pigeons. Et si je vous disais que vous étiez un paon ? Je vous laisse choisir votre camp.
Bonne lecture à toutes et à tous,
Benjamin
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🔮 L’INTERVIEW… Willy Braun, co-fondateur de daphni
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées d’une véritable plume “With Attitude”. Aujourd’hui, c’est au tour de Willy Braun, co-fondateur de daphni et VC qui écrit.
Salut Willy et merci d’avoir accepté cette interview ! Je vais commencer par ma question fétiche de début d’interview. À quand remonte ton goût pour l’écriture ?
Tout a commencé par un goût prononcé pour la lecture, que j’ai développé dès mon plus jeune âge. L’écriture est venue assez naturellement par la suite. Quand j’étais en prépa, j’avais un blog dans lequel je partageais les lectures et extraits de textes qui m’avaient le plus marqués. Je n’ai jamais arrêté d’écrire depuis.
Pourquoi écrire quand on est VC ?
Très bonne question ! Tout d’abord, je pense qu’écrire te force à apprendre en continu. Quand tu veux maîtriser de nouveaux sujets ou comprendre de nouveaux marchés en tant qu’investisseur, tu vas provoquer des rencontres et aller dans des lieux où tu ne serais pas forcément allé. L’écriture permet de formaliser ce que tu as en tête : le sujet que tu veux creuser, l’hypothèse que tu cherches à valider, les idées que tu veux explorer.
Peux-tu me donner un exemple concret tiré de ton expérience ?
J’ai récemment publié un livre sur les RH en start-up (Human Resources For Startups). Avant de l’écrire, j’avais déjà sorti des articles et conseillé des entrepreneurs sur le sujet. J’ai eu la sensation de tourner en rond avec les mêmes exemples, les mêmes recommandations. Je me suis demandé comment aller plus loin, comment développer ma réflexion, et aussi comment partager mes idées à plus de start-ups, au-delà de mes discussions avec les entrepreneurs du portefeuille ou avec ceux qui cherchent un financement de daphni. L’idée d’en faire un livre m’est donc venue assez naturellement.
J’imagine que ça aide également beaucoup à structurer sa pensée en tant que VC.
Justement, ça m’amène à mon second point. Je suis passionné par tout ce qui touche à la prise de décision. C’est un autre sujet sur lequel j’ai écrit par le passé. Quand tu es VC, tu es dans un flux continu d’informations, de rencontres, de données de marché, ... Or, il y a un enjeu crucial dans ce métier : c’est la vitesse. La question est de déterminer comment tu fais des analyses et prends des décisions sur des croyances décorrélées. Car les gens qui se côtoient s’influencent. Et si tout le monde dit pareil, cela ne veut pas nécessairement dire qu’une chose est valide : simplement que les gens sont proches les uns des autres. Poser toutes ces questions à l’écrit m’a permis de prendre du recul sur le métier et les processus de décision.
Pour un VC, écrire serait donc comme un exercice de mémorisation ?
De mémorisation et de modélisation, je dirais. L’écrit permet de cristalliser ta réflexion à un moment donné, mais aussi d’y revenir, de la partager. La création et le partage de contenus sont très présents dans la culture daphni. On avait lancé par exemple trois newsletters : une hebdomadaire qui est publique, une mensuelle dédiée à la communauté daphni (la daphnipolis), et une trimestrielle à destination de nos limited partners (n.b. : les investisseurs qui financent le fonds), en plus d’une lettre annuelle. Le format de cette dernière s’inspire de la pratique des sociétés cotées qui partagent chaque année une lettre aux actionnaires (comme la célèbre “Shareholder Letter”, de Jeff Bezos). On produisait aussi beaucoup de contenus sur les modèles d’affaires, les industries que nous regardions, la pratique du capital-risque, le financement de l’innovation, la gestion et le développement d’une start-up, sa gouvernance, etc. On a également réalisé beaucoup de portrait et d’interviews, notamment mon associé Mathieu Daix qui en publiait au moins une par semaine. Je parle au passé car je suis sur le point de partir de la société et ne produis plus de contenu pour daphni en ce moment. L’équipe évolue, la stratégie et les formats aussi, mais je sais que l’attachement pour le contenu est maintenu.
Est-ce que vous prenez en compte ce goût pour la lecture et l’écriture lorsque vous recrutez en VC?
En VC, la mission principale des jeunes recrues est de sourcer et trouver les meilleures start-ups qui répondent à ta thèse d’investissement. Donc, ce ne sera pas ce que nous recherchons en priorité. Cela dit, je trouve que les capacités rédactionnelles et éditoriales sont très intéressantes chez un candidat. Ça démontre des capacités d’analyse et de synthèse, en plus d’agir comme un “proxy social” qui va lui permettre de rencontrer plus facilement des entrepreneurs. Enfin, la visibilité que ça apporte à la fois sur la personne et sur le fonds est un facteur non-négligeable à ajouter à l’équation.
J'ai l'impression que la création de contenu par des VC reste assez peu développée en France, contrairement aux États-Unis où il y a de grosses références comme Fred Wilson, Andrew Chen ou encore Benedict Evans.
Je pense qu’il faut relativiser en fonction de la taille du marché. Si les gros fonds comme Andreessen Horowitz ou First Round sont très visibles par leur contenu, il y a aussi énormément de VC aux Etats-Unis qui n’écrivent pas. En France, le rattrapage commence à se faire et ce sera bientôt comparable proportionnellement à la taille du marché. La grosse différence, c’est que ce n’est pas encore dans la culture et les habitudes des seniors. Mais des fonds comme Kima et Kerala sont à nos côtés sur cette voie depuis plusieurs années. The Family produit aussi énormément de contenu, en ayant une organisation un peu différente d’un VC.
D’ailleurs, qui sont les VC que tu admires le plus sur le volet contenu ?
La question piège ! (rires) Comme tu as cité plus tôt, l’équipe d’a16z est clairement au dessus, notamment Benedict Evans sur le mobile et Connie Chan qui couvre la Chine. J’admire également Fred Wilson pour sa capacité à avoir de la qualité sur une fréquence incroyable. À l’inverse, Bill Gurley de Benchmark n’écrit pas souvent mais c’est à chaque fois excellent. Hors VC, j’aime beaucoup le blog d’Asmath Damodaran, qui est professeur de finances à la Stern School of Business, à New-York.
C’est la même université que Scott Galloway, que j’adore !
Il est un peu remonté contre les VCs en ce moment, mais je le lis aussi. (rires) Il y a aussi Jonathan Hsu (ex-Social Capital) sur tout ce qui est analytics, et Alex Danco qui est en train de percer avec un contenu à la Stratechery. Je me rends compte que je lis beaucoup plus de VC que je ne pensais, moi qui pensais te dire que je n’en lisais aucun ou très peu. (rires)
En parlant de VC, parlons de daphni plus en détails ! En voyant ton background de co-fondateur, investisseur et auteur, je trouve que c’est difficile de ne pas faire le lien entre le terme de "mutant" associé au branding de daphni et ton propre parcours. Comment ce positionnement vous est-il venu ?
Je suis flatté mais il faut savoir que ce positionnement n’a rien à voir avec nos parcours individuels. Le terme de “mutant” s’applique à notre approche collective en tant qu’équipe : on a voulu faire muter le modèle de VC ensemble, en créant une organisation “mutante”. Mathieu [Daix] et moi, on venait du branding. L’inspiration graphique venait de Marie [Ekeland], qui était très inspirée par Gaudi. Elle recherchait un univers coloré et organique, où les codes sont angulaires et noir et blanc. Nous avons collaboré avec un freelance très talentueux : Quintin Leeds, qui s’est lancé sur un pattern dans lequel s’inscrivaient les lettres “daphni”. On a ensuite utilisé le “da” pour construire notre slogan “da city for good”. Le sens de “for good” est double : à la fois “pour le bien commun”, mais aussi “pour de bon”.
Et d’où vous est venu ce terme de “mutant” ?
La vraie histoire, c’est que c’était un tic de langage de Mathieu et ses amis qui disaient souvent “truc de mutant”. (rires) Ça répondait parfaitement à notre représentation du monde comme étant une ville, et des start-ups en tant qu’agents de transformation économique et sociale. À la création de daphni, rares étaient les fonds qui avaient un branding et des velléités éditoriales aussi affirmées. On avait des goûts, des envies, des croyances décalés. Et en ce sens, on était en quelque sorte des aliens dans le paysage du venture capital français.
Et si tu devais lancer un nouveau fonds demain, que ferais-tu différemment sur le volet contenu ?
Je pense que je mettrais dès le début plus de ressources sur les volets édito, média et communauté. Un des pièges à éviter selon moi est ce mimétisme qui te pousse à lancer un podcast ou des événements parce que tout le monde s’y met, pour ne pas marcher plus lentement que les autres. Mais derrière, il faut avoir des convictions sur l’utilité de l’exercice et un attachement à la communication : par exemple, partager du savoir, révéler ses fragilités ou encore offrir ses interprétations du monde. Les tentatives échouent souvent quand les ressources engagées sont trop limitées et que les personnes en charge ne sont pas assez influentes. Car il y aura toujours des moments où il y aura des questions d’arbitrages, de doutes ou de petites crises liées à la réception d’un sujet. C’est aussi une question d’audace, et de capacité à tester des formats inattendus, oser un propos dissonant, révéler des données que tout le monde considère comme privée. Sans aspérité, sans parti pris, sans liberté, il n’y a pas de communication efficace possible.
Selon toi, les VC auraient intérêt à travailler sur ces enjeux avec des freelances ?
Ça peut être une bonne solution mais il y a des conditions. Tout d’abord, la personne doit très bien connaître l’industrie VC, l’écosystème entrepreneurial et l’économie en général. Si elle a un podcast à succès mais sans avoir d’intérêt initial pour la tech, ça va être compliqué d’être crédible aux yeux de ta cible — même si la qualité est là sur la forme. Ensuite, il ne faut pas penser que le seul fait de trouver un(e) freelance qualifié(e) pour le job va être la solution à tout. Sans onboarding dédié, sans immersion dans la culture interne, sans échange avec l’ensemble de l’équipe, sans réelle volonté et effort collectifs, la personne ne peut pas répondre à ce qui est attendu d’elle. D’où l’importance pour les fonds de reconnaître que travailler avec des freelances sur du contenu, ce n’est pas seulement une pige ou un tweet de temps en temps mais un vrai métier avec une expertise technique et des connaissances spécifiques derrière. C’est un investissement qui coûte certes, mais aussi qui rapporte.
Personnellement, je vois les VC comme des connecteurs entre les start-ups et leurs futures recrues, clients ou investisseurs potentiels… mais pas forcément avec des freelances. Imagines-tu un rapprochement entre VC et indépendants dans les années qui viennent ?
Pour moi, la question sous-jacente serait : jusqu’où les ressources d’un VC peuvent-elles être consacrées à des fonctions qui ne sont pas spécifiquement dédiées à l’investissement ? Aujourd’hui, on commence à voir les premiers indices de cette transition, avec l’extension des ressources des fonds vers des activités connexes. Certains VC de premier plan passent notamment beaucoup de temps à écrire. Le blog First Round Review en est sans doute la meilleure illustration. Pour en revenir aux freelances, n’oublions pas qu’une grande majorité de l’argent des VC a vocation à recruter des talents dans les start-ups. Et il n’y a pas que du recrutement, mais aussi — et de plus en plus — des collaborations avec des travailleurs indépendants. Dans un sens, on peut dire que les VC financent déjà l’économie freelance.
Dans la dernière édition de Plumes With Attitude, j’avais évoqué ce mouvement émergent de passion economy qui me fascine. Aujourd’hui, des start-ups comme Patreon, Podia ou Substack (que j’utilise pour cette newsletter) permettent à des indépendants de monétiser leurs créations. Alors je me demandais : à quand des “micro-VC” pour freelances ? Penses-tu que ces derniers pourraient accéder au capital risque de la même façon qu’un fondateur de start-up ?
Par définition, les freelances sont libres et indépendants. Ils n’ont donc aucune obligation envers qui que ce soit, étant donné qu’ils ne construisent pas une équipe. Or, c’est précisément ce qui lie une start-up à un VC. Si on peut tout à fait imaginer que des investisseurs financent des indépendants pour leur lancement (par exemple : financer des actifs, faire du marketing et développer leur clientèle), je ne suis pas sûr qu’il existe un besoin durable et significatif de leur côté, car il faut se dire que cela grèverait leur revenus nets. En tout cas, je ne pense pas que cela puisse fonctionner dans un modèle de financement tel que celui du capital risque.
Ceci dit, les freelances ont des difficultés pour accéder au capital auprès d’acteurs traditionnels comme les banques. Quel serait selon toi le modèle qui leur offrirait de meilleures opportunités de financement ?
Pour moi, la passion economy est effectivement un modèle prometteur, dans la mesure où tu t’affranchis des distributeurs de contenus (médias) via l’abonnement et/ou le paiement direct pour accéder à ton contenu. C’est une sorte de mise en pratique du concept des “1000 True Fans” de Kevin Kelly, qui te permet de générer des revenus passifs. Côté financement, je suis très inspiré par les formules d’éducation basées sur l’ISA (Income Sharing Agreement). Holberton School (où nous sommes investisseur) et Lambda School en sont des exemples parfaits : tu ne paies aucun frais de scolarité à l’entrée pour ta formation de développeur, mais tu seras prélevé d’un certain pourcentage sur le salaire de ton premier job pendant les premières années. Pour un freelance qui doit se former en permanence, développer de nouvelles compétences, ou qui souhaite se reconvertir, je pense qu’un modèle comme l’ISA serait vraiment intéressant.
Acheter du temps pour se lancer, se former : c’est génial. Mais en tant que freelance, tu dépends plus que quiconque de ton travail. Et comme discuté avec Laetitia Vitaud, tu n’as pas le même “bundle” (santé, retraite, chômage, …) qu’un employé. C’est pourquoi je m’intéresse de plus en plus à l’investissement. Récemment, j’ai découvert une initiative fascinante lancée par Naval Ravikant, qui s’appelle Spearhead. L’idée, c’est d’aider des entrepreneurs à devenir business angels. Ça passe par de la formation, du mentoring et un soutien à hauteur d’un million de dollars pour créer leur premier fonds. Personnellement, j’aimerais beaucoup voir ce genre d’initiatives s’ouvrir au-delà du monde souvent élitiste de l’entrepreneuriat. Et pourquoi pas aux freelances ? Je suis convaincu que les plus expérimentés d’entre eux feraient d’excellents business angels.
Je pense qu’il y a déjà des freelances qui mettent des tickets dans des start-ups. Et c’est effectivement une bonne idée d’un point de vue purement économique, dans la mesure où tu ne peux devenir véritablement riche que par le capital, et non le travail. Ce n’est bien entendu pas une fin en soi, mais ça peut te permettre d’acheter une sécurité que tu n’as pas forcément quand tu es freelance. En tout cas, la discussion sous-jacente concerne le partage de la création de valeur avec les freelances. Une piste intéressante se trouve du côté des entreprises qui proposent leurs services contre de l’equity. C’est le cas de certains cabinets d’avocats. Ceux-ci peuvent offrir leurs services à des start-ups early-stage contre de l’equity. Sur la côte Ouest, il y a une agence célèbre de production vidéo qui s’appelle Sandwich. Celle-ci est réputée pour avoir réalisé des vidéos très virales qui ont contribué à la notoriété de start-ups comme Slack ou Airbnb à leurs débuts. Et comme le coût de production est élevé, elle propose souvent à ses clients une rémunération en equity. Depuis, ça a plutôt bien marché pour eux. (rires)
Que penses-tu de l’éclosion de modèles alternatifs de VC comme Indie.vc ? Penses-tu que ceux-ci sont là pour rester ? Le traitement médiatique de l’affaire WeWork m’a semblé remettre plus que jamais l’industrie en question. Certains annoncent même la fin de l’ère des start-ups déficitaires et très gourmandes en capital comme Uber.
Côté VC, il y a plusieurs questions qui en découlent. Sur le volet micro, on peut se demander jusqu’où un fonds late-stage comme SoftBank pourra réussir à trouver et financer des boîtes amenées à devenir indétrônables sur leur marché. La traduction à échelle macro, c’est de déterminer si l’écosystème tech peut grandir à l’infini ou s’il existe un goulot d’étranglement au niveau du nombre de géants qui peuvent émerger via ce modèle de financement.
Aujourd’hui, les VC ont-ils de quoi s’inquiéter par rapport à l’avenir de leur modèle ?
Tout d’abord, il ne faut pas oublier que c’est en bout de chaîne que la question s’est posée avec le cas WeWork. Cela veut dire qu’il n’y a pas nécessairement de remise en question du bien-fondé de l’investissement early-stage, même si toute la chaîne est interconnectée. Je pense donc que le VC traditionnel va perdurer. Ce qui va être particulièrement intéressant avec des fonds comme Indie.vc, c’est la prise en compte de l’impact dans la performance des entreprises, au-delà de la seule création de valeur purement économique. Donc oui, je pense que ce n’est que le début et que l’on va découvrir de nouveaux types d’entreprises “à mission”, de nouveaux modèles de gouvernance, de nouvelles relations entre shareholders et plus largement, entre stakeholders. La question est de savoir si ces start-ups réussiront à créer de la valeur (qui n’est pas nécessairement uniquement reflétée par le prix), la mesurer et convaincre des investisseurs, ou à défaut de s’autofinancer. Cela dépendra notamment de qui sera derrière ces nouveaux fonds, et du retour que ces personnes attendront. Je suis sûr qu’il y aura de plus en plus d’entreprises à forte croissance, fort impact et fort retour financier, mais le challenge de financement n’est pas ici.
Ça pourrait ressembler au modèle du mécénat en fait ?
En effet, il y a des similitudes sur une partie de ces sociétés (celles qui ne pourront pas offrir en parallèle un retour financier). L’économie a longtemps reposé sur trois piliers : les entreprises “for profits”, le milieu associatif et les pouvoir régaliens. Les entreprises “à mission” sont souvent dans un modèle “for profits”, mais peuvent aussi grignoter sur de l’étatique. Ce n’est pas une mauvaise chose, bien au contraire. Quand la notion de valeur et la gouvernance évoluent, les frontières bougent assez vite. C’est même très probablement une excellente nouvelle. Car si des entrepreneurs mettent leurs compétences au service du bien commun, tout en étant capable de se financer jusqu’à pouvoir être bénéficiaires, alors c’est gagné.
Et je n’aurais pas pu trouver de meilleure fin pour clôturer cette belle interview. Un grand merci Willy, c’était juste génial de balayer tous ces sujets avec toi. J’ai hâte de savoir ce que tu nous prépares après daphni et te souhaite bon courage pour tes futurs projets.
Le best-of lecture de Willy :
🐉 FICTION
Risibles Amours, de Milan Kundera
Citadelle, d’Antoine de Saint-Exupéry
Martin Eden, de Jack London
Les Frères Karamazov, de Fiodor Dostoïevski (Cadeau : le meilleur chapitre à lire ici)
👓 NON-FICTION
Une Logique de la Communication, de Paul Watzlawick
Thinking Strategically, de Avinash K. Dixit et Barry J. Nalebuff
Source of Power, de Gary Klein
Telling True Stories, de Mark Kramer
👀 BONUS
La liste complète des recommandations de Willy
💎 MISSIONS FREELANCES & CDI… Quoi de prévu pour demain ?
Et bien, rien du tout. Car après tout, demain c’est férié. 😁
Les deux éditions étant très rapprochées, je vous laisse le temps de saisir les (nombreuses) opportunités dénichées dans la dernière newsletter.
Et comme je n’aime pas venir les mains vides, voici quelques conseils tirés de mon chapeau (Halloween oblige) pour vous aider à gagner en street-cred’ :
Connaissez-vous le schéma AARRR utilisé par toute start-up qui se respecte ? Il semblerait que celui-ci est réplicable pour un(e) freelance, et même pour des groupes de rap de qualité plus que douteuse… Essayez et vous verrez !
Les VC, ça vous parle ? Si la réponse tend plutôt vers le “non”, la bonne nouvelle est que vous allez bientôt en savoir plus. Vous trouverez difficilement de meilleurs interlocuteurs pour ce qui s’agit des effets de réseaux. S’en rapprocher peut vous ouvrir les portes des start-ups de leur portefeuille.
Vous voulez un seul conseil SIMPLE pour être plus productifs dans l’écriture (ou tout le reste) ? Fermez tous les onglets de votre navigateur. Ou plutôt, gardez uniquement ceux qui vous sont indispensables à l’instant T. Recommencez plusieurs fois par heure/jour en fonction de votre propension à en ouvrir de nouveaux. Téléchargez l’extension OneTab pour tous les regrouper en un seul onglet. Voilà, vous pouvez arrêter de lire du start-up p*rn sur la productivité.
💌 🙏 benjamin.perrin.pro@gmail.com pour me suggérer une mission à ajouter à la prochaine newsletter. À noter que je me réserve le droit de publier (ou non) les offres reçues, et ce afin de garder mon indépendance éditoriale.
🔭 DANS LE RADAR… Mes petits trésors
Et si les réponses à tous nos problèmes étaient déjà sur Internet ? C’est mon mantra, et à chaque newsletter je compte vous montrer pourquoi. Voici donc ma petite sélection de ce qui m’a le plus marqué récemment et que j’estime digne de votre attention.
Le concept : La candidature spontanée du freelance s’appelle une “Letter of Interests”. Et il y a une méthode pour ça, à retrouver dans une (autre) newsletter en or pour les indépendants. 😁
Le raccourci : Sipreads est un recueil de résumés des plus grands livres de non-fiction) pour vous éviter de… vous avez deviné, les lire en entier.
La botte secrète : Nicolas Colin a de nombreuses cordes à son arc, notamment la production de contenu et la stratégie. Combinez les deux et vous obtiendrez la recette de vos futurs meilleures alliées, à savoir les start-ups qui misent gros sur le contenu.
🗣 MEANWHILE… L’actu des lecteurs
Après Laurent Garnier, mon frère a interviewé un nouveau DJ : Daniel Avery.
Anne-Laure continue dans sa série d’articles fantastiques, cette fois-ci sur le mythe de l’originalité.
Alexis a sorti un épisode de podcast sur l’éthique et le design humain.
Samuel nous révèle comment écrire au président.
Léa a participé à un concours de nouvelles sur le thème de… la solidarité.
Constant lance la nouvelle version de sa newsletter pour VC, Break.fast.
Et vous… ils ressemblent à quoi vos projet du moment ? Répondez à cet e-mail pour m’en parler et apparaître dans la prochaine édition.
🌍 LA COLLAB’ DU MOIS… Planet With Attitude
En novembre, ma plume risque de faire quelques écarts.
Je suis abonné à plusieurs dizaines de newsletters anglophones. Mais dans la langue de Molière, une seule : Planet. Ses deux auteurs Arthur et Kevin passent l’actualité business et tech mondiale au peigne fin pour ne garder que le meilleur.
Le résultat, c’est :
3 éditions par semaine
10 000 lecteurs
Une audience high-level férue d’innovations (50% de décideurs, 20% d’entrepreneurs, des journalistes, des influenceurs et… Xavier Niel himself)
Des tribunes chez Usbek & Rica
Et aussi des taux d’ouverture et de clics dont il serait indécent de parler ici 😏
Bref, en novembre je file un coup de main aux copains sur le volet sponsoring et copywriting. Alors si avez un produit taillé pour cette audience et que vous voulez votre petite annonce native rédigée par mes soins, le tout dans une newsletter de qualité lue par les initiés… faites-moi signe : benjamin.perrin.pro@gmail.com. 👋
Et si vous avez des ami(e)s entrepreneur(e)s ou employé(e)s de start-ups BtoB qui ont des enjeux de Branding, Marque Employeur ou Acquisition (qui n’en a pas ?), je vous fais confiance pour leur passer le mot.
💣 MUSIQUE MAESTRO… Du contenu dans les oreilles
Petite sélection de ce qui me passe par la tête entre deux éditions, le tout thématisé en fonction du contenu de l’interview. Il y en aura pour tous les goûts, mais surtout les miens. 😁
Fous d’EBITDA : Tame Impala - It Might Be Time
Tournée d’IPO : BRYZ - Morning Light
Winner takes all : Fazerdaze - Last To Sleep
Bullish market : Midland - The Alchemy of Circumstance
Free cash-flow : Interplanetary Criminal - Pain (All I Want)
THE END… À qui le tour ?
Et oui, à votre tour d’écrire maintenant. Trois voies s’ouvrent à vous :
Vous pouvez m’écrire (benjamin.perrin.pro@gmail.com) pour me partager vos réactions, m’aider à trouver des missions ou m’envoyer vos dernières lectures.
Vous pouvez aussi parler de Plumes With Attitude (@PWA_newsletter) sur Twitter, LinkedIn, ou encore dans vos groupes Slack respectifs pour m’aider à faire grandir la communauté.
Vous n’avez pas le temps ou l’envie d’écrire maintenant ? OK, transférez cet e-mail en quelques secondes à 5 personnes susceptibles d’être intéressées par le contenu de cette newsletter. 😇 Freelances, entrepreneurs, VC, employés, étudiants ou simples curieux : vous avez le choix !
Joyeux Halloween à toutes et à tous, profitez bien de la Toussaint et à bientôt,
Benjamin
P.S : Retrouvez toutes les newsletters précédentes dans l’archive de Plumes With Attitude. Et si vous avez aimé cette édition, n’hésitez pas à la partager autour de vous, ainsi qu’à vous abonner pour recevoir les suivantes par e-mail.