Cette publication est la seconde partie de l’introduction à mon nouveau projet : Black Swans Collection, une newsletter sur la pensée. Certains passages faisant écho à mon article précédédent, je vous recommande de commencer par celui-ci avant d’aller plus loin. Si vous êtes à jour, je vous souhaite une bonne lecture ! ✌️
On a tous eu un jour l’âme du collectionneur. Cela commence souvent pendant l’enfance, à un âge où la moindre découverte est le sel de la vie. Vous avez sans doute dû avoir vos petites lubies vous aussi. Et vous n’êtes pas sans savoir que quand on collectionne des petites figurines Kinder ou des stickers Panini, rien n’est plus satisfaisant que de rassembler toutes les pièces de votre puzzle du moment.
Ce n’est pas un hasard si la plus grosse franchise média de tous les temps est une série de jeux basés sur la collection. Ayant grandi dans les années 90, je peux vous dire qu’il m’ont obsédé longtemps — et vous aussi probablement. Je parle bien sûr des Pokémon.
En 2019, The Pokémon Company annonçait avoir enregistré un chiffre d’affaires de 95 milliards de dollars depuis sa création en 1996. Celui-ci est majoritairement réparti entre jeux vidéos, cartes à collectionner et merchandising — que je mentionne en dernier mais qui constitue tout de même les deux tiers du CA. Une bonne raison de nous répéter de tous les attraper !
(Oui tous. Même ce Tauros sauvage qui prenait la fuite à chaque rencontre dans le Parc Safari…)
J’ai longtemps eu des regrets d’avoir passé toutes ces heures au milieu de ces petites bêtes. Aujourd’hui je ne regrette rien. Après réflexion, j’ai tellement appris à leurs côtés. Car ce jeu a priori innocent est à mes yeux un véritable voyage initiatique, riche en bons souvenirs, mais aussi en leçons de vie.
J’en retiendrai un certain nombre d’éléments marquants :
L’omniprésence de la nature et sa beauté, dans toute sa diversité
Le départ de zéro et l’ascension jusqu’au sommet de la Ligue
L’entraînement d’une équipe face à tous les obstacles
La prise en compte des forces et faiblesses de chacun
Le besoin d’iteration permanente dans la composition de son équipe
La présence d’un rival souvent meilleur que vous (vous avez dit doppelgänger ?)
Des choix cornéliens (un seul Evoli, trois évolutions possibles…)
La gestion de l’incertain dans l’urgence (“Coup critique !”)
L’importance d’avoir une équipe versatile et pluridisciplinaire
Je reviendrai plus tard sur ce dernier point. Mais avant ça, je dois vous parler d’une idée qui aurait très bien pu être théorisée par le Professeur Chen.
Le collectionneur est un génie qui s’ignore
Paul Graham est un penseur fascinant. Le co-fondateur de Y Combinator est l’une des voix les plus influentes dans le monde de l’entrepreneuriat et au-delà. Au-delà de l’impressionnant portefeuille de start-ups “YC” comme Stripe, Reddit ou Airbnb, je suis avant tout impressionné par la richesse de ses écrits. Dans un essai publié en novembre 2019, celui-ci est allé — comme souvent — la où personne ne l’attend. Laissez-moi vous initier à sa théorie du collectionneur de tickets de bus.
Si vous ne vous doutiez pas vous non-plus que des gens pouvaient garder précieusement leurs titres de transport, maintenant vous savez. Ne les jugez pas trop vite : on a tous nos petits rituels plus ou moins assumés. Je pense d’ailleurs ne pas être le seul à avoir gardé tous mes vieux tickets de cinéma depuis l’enfance. Et comme le cœur a ses raisons que la raison ignore, ne cherchez pas de but ou de sens à ce phénomène car il n’y en a pas. Certaines personnes aiment ça. C’est tout.
“When you look at the lives of people who've done great work, you see a consistent pattern. They often begin with a bus ticket collector's obsessive interest in something that would have seemed pointless to most of their contemporaries.”
— Paul Graham
Maintenant oublions les tickets de bus et reconcentrons-nous sur les collectionneurs. Au cœur de leur démarche, on retrouve une véritable obsession pour un sujet donné. Et là où certains deviendront des encyclopédies vivantes sur des lubies farfelues, d’autres feront des découvertes qui changeront l’humanité à jamais. Enfant, Newton était fasciné par les cadrans solaires. Quant à Darwin, sa passion pour le vivant l’a conduit à apprendre la taxidermie. Chacun ses petits plaisirs coupables.
Paul Graham considère que la recette d’un travail remarquable dépend de trois ingrédients : un talent naturel, de la détermination et un immense intérêt pour le sujet. Ces trois composants composent la signature des plus grands penseurs, artistes et entrepreneurs que le monde ait connu. Mais là où le développement de ses compétences et de sa détermination est valorisé par la société, on ne peut pas dire la même chose de l’obsession des tickets de bus.
Le monde gagnerait pourtant à laisser les collectionneurs poursuivre l’objet de leur désir. Car selon Paul Graham, l’obsession est l’une des caractéristiques du génie. D’autant plus que les passions dévorantes d’hier peuvent très bien se transposer à d’autres sujets, dont certains n’existent pas encore aujourd’hui.
Par exemple, le Bitcoin est une technologie créée il y a à peine une dizaine d’années. Et cela ne fait à mes yeux aucun doute que ses plus fervents adeptes sont d’anciens mordus de statistiques, finances, économie, physique ou encore anthropologie. Je serais même prêt à parier qu’il y a des collectionneurs de tickets de bus dans le lot.
Alors le calcul est simple pour Paul Graham : cultiver la capacité des individus à s’intéresser à des sujets en profondeur est notre meilleure approche aujourd’hui pour cultiver le génie. Comme lui, je suis fasciné par tout ce qui nous reste à découvrir sur la découverte en elle-même.
De mouvements de fond à mouvements de foules
À ce stade, vous vous demandez peut-être pourquoi je vous parle de Pokémon en citant Paul Graham. Ou en quoi tout cela est lié au lancement de ma nouvelle newsletter sur la pensée. La réponse se trouve du côté de la culture. Ou plutôt, des cultures. Pour cela, revenons-en à nos Tauros.
Au même titre que le monde magique d’Harry Potter évoqué dans mon édition précédente, le jeu à l’origine de Pikachu et ses amis est devenu un véritable culte intergénérationnel — et ce, à échelle mondiale. L’année 2016 a marqué le vingtième anniversaire du premier jeu vidéo, célébré en fanfare avec la sensation Pokémon Go.
Le temps d’un été (et plus pour certains), le monde a retrouvé son âme de collectionneur. Quand on y réfléchit, ce qui s’est passé est complètement fou. Rares sont les évènements dans l’Histoire à avoir poussé des millions d’êtres humains à descendre dans la rue au même moment. Pokémon Go est sans aucun doute le plus futile de tous ceux-ci, mais il a le mérite d’être sans précédent.
Je me souviendrai toujours de ces discussions spontanées avec des inconnus de tous âges et sexes pour parler de notre petite collection du moment. Pour moi, c’était comme un rêve d’enfant devenu “réel” que de pouvoir capturer Pikachu et ses amis dans la nature. Et vous vous moquiez du collectionneur de tickets de bus ?
Comme l’année 1967 avec son Summer of Love, l’été 2016 restera gravé lui aussi dans les mémoires… et probablement aussi dans les livres d’Histoire. Vu comme ça, ça fait moins rêver. Mais de la même façon que les happy few qui étaient dans la boue à Woodstock, vous pourrez dire que vous y étiez.
Un tel phénomène de société, on ne le voit jamais arriver. Personne n’aurait pu ne serait-ce que concevoir son existence, encore moins mesurer son impact. Et ce, alors même que celui-ci est facilement explicable a posteriori. Ce type d’événement a même un nom depuis qu’il a été théorisé par un certain Nassim Nicholas Taleb en 2007 :
Black Swans
Occurence imprévisible
Magnitude incalculable
Rétrospectivement explicable
Cygnes intérieurs de richesse
Paradoxalement, les Black Swans ne sont pas si rares que ça. L’Histoire est rythmée par ce genre d’événements depuis la nuit des temps — bien avant l’apparition de ces fameux cygnes noirs en chair et en plumes. Le Big Bang est un Black Swan, tout comme la découverte du feu, la Révolution Française, l’iPhone ou le Bitcoin. Harry Potter, Pokémon et Woodstock sont bien entendu des Black Swans. Un coup de foudre est un Black Swan à l’échelle d’une vie, un accident ou une dépression aussi.
Les Black Swans sont donc plutôt communs. À vrai dire, ceux-ci sont partout. Et même bien plus proches de vous que vous ne pourriez penser. Si vous n’en êtes pas convaincus, la plus belle preuve nous vient du père de la théorie :
“Imagine a speck of dust next to a planet a billion times the size of the earth. The speck of dust represents the odds in favor of your being born; the huge planet would be the odds against it. So stop sweating the small stuff. Don’t be like the ingrate who got a castle as a present and worried about the mildew in the bathroom. Stop looking the gift horse in the mouth - remember that you are a Black Swan.”
— Nassim Nicholas Taleb
Pas mal, hein ? Je sais pas vous, mais perso le petit ego boost est là. Mieux encore : dites-vous qu’il existe une infinité de Black Swans, là où vous êtes chacun uniques. Et s’il y a bien une chose qui fait de vous ce que vous êtes aujourd’hui, c’est votre façon de penser. Et si la notion de déterminisme est capable d’expliquer nos actes et décisions par le prisme de notre histoire et culture, j’aime croire en l’idée que nous restons les maîtres de notre propre destin.
Bien sûr, cela ne va pas sans conditions. Car à quoi bon se croire unique si c’est pour refuser d’aller jusqu’au bout de ses convictions ? La génération dans laquelle je suis né a d’ailleurs été biberonnée à l’idée que nous étions tous “spéciaux”. Pour un grand nombre d’entre nous, plus dure a été la chute une fois arrivés dans la vie d’adulte.
Par exemple, j’ai toujours eu du mal à “trouver ma place” dans la société. Ce n’est pas faute d’avoir cherché. Pendant des années. D’ailleurs, je n’aime pas cette expression pour de nombreuses raisons :
i) On a tous déjà trouvé une place — À ce moment précis, votre corps est à un endroit donné et votre esprit est en train de lire ces lignes. Quant à la société, laissez-la donc s’animer de son côté. Vous y reviendrez quand vous serez prêts.
ii) Aucune place ne nous attend — J’ai longtemps considéré la vie comme un jeu de piste, pour finalement réaliser que c’est plutôt Minecraft. Et pour construire le plan de votre propre chantier, la dernière chose à faire est de courir partout.
iii) Il existe une infinité de places possibles — Et la plupart n’existent pas encore. Cela est aussi bien valable pour un métier, une entreprise ou un mode de vie. Autant dire que les conditions ne sont pas idéales pour “trouver votre place”.
iv) Les places sont redéfinies en permanence — Certains événements peuvent rebattre les cartes du jour au lendemain. Le coronavirus, notre Black Swan de 2020, en est l’illustration parfaite. Alors à quoi bon passer une vie à chercher “sa” place si c’est pour que le château de cartes s’effondre au moindre imprévu ?
v) Trouver n’est pas une fin en soi — On attribue souvent à Ralph Waldo Emerson l’idée que “ce n’est pas la destination qui compte mais le voyage”. Hélas, entre avoir des objectifs à long terme et négliger son plaisir en chemin, il n’y a qu’un pas. Que je ne vous recommande pas.
vi) Il n’y a pas de guide — Cela est aussi bien valable pour la personne que l’outil censé vous aider à vous orienter. La raison est simple : sans contexte précis de ce que vous voulez dans votre for intérieur, rien ni personne n’est suffisamment qualifié pour la tâche. À noter que de nombreux voyageurs vous proposeront de vous aider en cours de chemin. Si un coup de main n’est jamais de refus, soyez vigilants vis-à-vis de qui il vient et des intentions de votre supposé ange-gardien.
vii) Vous êtes le guide — Si cette perspective peut sembler évidente, j’ai mis du temps à m’approprier cette interprétation. J’aime me dire qu’il y a deux guides et un voyageur en nous. Ce dernier étant le moi au moment présent, quand ses deux compagnons correspondent au moi du passé (mon histoire, ma culture) et au moi du futur (mes envies, mes projets).
Généra(lisa)tion perdue
Vous êtes maintenant familiers avec les composants de Black Swans Collection. Dans la première partie de cette introduction, je vous ai détaillé ma vision de mon activité, ainsi que le cheminement qui m’a conduit à créer Plumes With Attitude. Mes détours du côté de Poudlard et des Pokémon et Woodstock ne sont pas moins dignes d’intérêt que les théories de Paul Graham et Nassim Nicholas Taleb. À vrai dire, ces associations improbables constituent un véritable avant-goût de ce qui vous attend dans Black Swans Collection.
Le terme de “spécialiste généralisé” (j’en parle ici) est probablement la notion qui m’a le plus marqué ces dernières années. Pas seulement parce qu’elle est la marque de fabrique des plus grands penseurs de l’Histoire comme De Vinci, Aristote ou encore Shakespeare, mais aussi parce qu’elle est dans l’ADN des espèces capables de survivre à un environnement changeant. L’article de Farnam Street qui a fait mûrir ma réflexion sur le sujet démontre que des animaux omnivores comme le raton-laveur ou le cafard sont par exemple moins fragiles que le panda, dont le régime alimentaire est constitué à 99% de bambous.
Ramené à notre échelle, développer une approche de spécialiste-généralisé permet non-seulement à un individu d’exceller dans un domaine, mais aussi de s’adapter — et briller — au milieu des variations d’un écosystème en mutation permanente.
Le passage graduel de l’enfance à la vie d’adulte nous met face à la responsabilité de prendre nos propres décisions. Et à mesure que nous faisons les choix qui guideront notre orientation, nous sommes exposés à ce que j’appelle le “dogme de l’hyper-spécialisation”. D’un côté, il est difficile d’aller à l’encontre d’une norme devenue aussi centrale dans notre propre employabilité. De l’autre, il est beaucoup trop tentant de ne pas le remettre en question. Surtout quand ce prérequis inhérent à notre mobilité professionnelle peut constituer une véritable menace à notre développement personnel. Faire grandir sa spécialité jusqu’à trouver sa propre niche d’expertise est une chose, formater sa façon de penser en conséquent en est une autre.
Le modèle d’éducation supérieure français est souvent pointé du doigt pour sa tendance à l’optionnalité. Le parcours de classe préparatoire aux concours des écoles de commerce que j’ai suivi en est le parfait exemple. Repousser à plus tard le moment de choisir sa spécialité pour “ne pas se fermer de portes” est souvent vu comme un défaut. Mais ne lui attribuons pas l’origine de tous nos maux, bien au contraire. Je fais d’ailleurs partie de ces personnes qui ont adoré l’épreuve de la classe préparatoire. Et pour cause, celle-ci est une opportunité inouie de développer une palette de savoir-faire et savoir-être généralistes extrêmement poussée, entre fondamentaux théoriques et invitation au développement de sa pensée critique, le tout dans un cadre aussi rigoureux que compétitif.
Je vais convoquer une dernière fois (promis !) le jeu vidéo de mon enfance pour une comparaison au parcours de l’étudiant que j’étais en classe préparatoire. Car au fond, la préparation aux concours des écoles de commerce est comme l’ascension vers le sommet de la Ligue Pokémon. Beaucoup de dresseurs entraînent leur équipe (leurs arsenal de compétences) pour relever les défis des arènes (les matières) en prenant en compte les forces et faiblesses de chacun. Miser uniquement sur des Pokémon de type Eau (disons, les maths) ne vous aidera pas à briller dans l’arène des plantes (par exemple, la philosophie). Miser sur une équipe spécialisée dans une seule discipline est donc pas une stratégie risquée. Les dresseurs qui parviendront à vaincre le Conseil des Quatre seront ceux qui auront opté pour la polyvalence et la versatilité. Pokémon, prépa : même combat !
Il y a donc une certaine hypocrisie à ériger le dogme de l’hyper-spécialisation en Graal ultime. Tout d’abord parce que les modèles que l’on nous vend à longueur de journée sont eux-mêmes des spécialistes généralisés. Il est par exemple de notoriété publique qu’Apple ne serait pas la plus grande entreprise de notre époque sans le goût prononcé de son gourou Steve Jobs pour le design et — plus spécifique encore — la calligraphie. Alors quelle place dans la société (vous savez maintenant ce que j’en pense) essayerait-on de nous vendre, au juste ? Et puis, est-ce vraiment dans notre intérêt ? D’ailleurs, celui-ci est-il jamais pris en compte ? Spoiler alert : la réponse est souvent non.
Collectionner les pensées, cultiver le Black Swan en soi
Prendre soin de sa pensée me semble indispensable pour avancer plus sereinement sur son propre chemin. Et ça, personne ne peut le faire pour vous. En créant Plumes With Attitude, j’ai pris le parti de l’écriture pour structurer ma propre pensée, et en parallèle vous donner des clés pour vous sensibiliser à ses bienfaits.
Avec Black Swans Collection, j’ai l’ambition de pousser plus loin ma réflexion en vous initiant à une pensée à vocation généraliste. Pour cela, je vais croiser les références, faire le pont entre les disciplines et aller là où on m’attend pas. Mon objectif est de nourrir votre curiosité, cultiver votre intérêt, et aussi vous partager mon plaisir des belles découvertes.
Il y a tout un monde entre la consommation de contenus à outrance et la collection de références. Comme nos amis férus de ticket de bus, je crois beaucoup au développement de son intérêt “just for the sake of it”. Je ne trouve pas d’équivalent français aussi fort pour décrire l’importance de s’intéresser à des sujets pour le simple plaisir de s’y intéresser, mais vous avez compris l’idée. Et rien ne me semble plus indispensable pour commencer que de remplacer la tentation d’une démarche passive par une véritable proactivité.
Pour être tout à fait franc avec vous, c’est une newsletter que j’aurais volontiers proposé gratuitement si je n’avais pas déjà Plumes With Attitude. Mais au-delà du seul fait qu’il m’est impossible de me dédoubler, je suis convaincu que la meilleure promesse que l’on puisse faire à sa proactivité, c’est de s’y engager personnellement. Et à mes yeux, un bel exemple concret d’engagement que l’on peut faire à soi-même se trouve dans l’investissement dans des contenus payants.
Maintenant, je ne vous invite pas à aller une chasse géante de Black Swans en équipe. Premièrement, je n’aime pas la chasse. Mais surtout : les Blacks Swans qui m’intéressent sont ceux qui sont en nous. D’où ma volonté d’aller creuser en profondeur dans la collection d’une vie — à savoir la Pensine que je construis depuis des années — pour en faire remonter à la surface les notions les plus stimulantes, les idées les plus fascinantes et les pensées les plus osées, destinées à stimuler votre propre cerveau.
“Perfection is not just about control. It's also about letting go. Surprise yourself so you can surprise the audience. Transcendence! Very few have it in them.”
— Thomas Leroy (interprété par Vincent Cassel dans le film Black Swan)
Structure et méthodologie
Vous avez été un certain nombre à manifester votre curiosité pour le contenu en lui-même de cette nouvelle newsletter. Si j’ai choisi de vous proposer ces deux publications long format en guise d’introduction plutôt que de rendre la première édition gratuite, c’était tout d’abord pour faire un premier bilan. Il me semblait important de revenir en détails sur la genèse du projet et de vous présenter tout mon cheminement de pensées. Mais aussi — et surtout — je tenais à vous offrir une véritable grille de lecture pour ma nouvelle publication.
L’heure est donc venue pour moi de lever le mystère sur la structure de Black Swans Collection. Je me suis appuyé sur un socle théorie fondamental de la conduite du changement, à savoir le cadre “Head, Hands, Heart” que j’ai remodelé à ma façon :
🧠 Head
Dans la première partie, l’idée est de vous aider à voir plus loin. Mon objectif sera de vous donner de nouvelles perspectives sur des sujets et tendances de fond, avec une préférence pour le long terme. Tel un joueur d’échecs aguerri, réussir à voir plusieurs coups en avance vous aidera à avoir un avantage sur votre environnement.
✊ Hand
La seconde section sera plus opérationnelle. J’ai l’intention de croiser des schémas de pensées théoriques et des cas pratiques, afin de délivrer des enseignements concrets et applicables immédiatement. Mes réflexions personnelles apportées aux théories de l’iceberg et du collectionneur de tickets de bus sont un avant-goût de ce que vous pourrez y trouver.
❤️ Heart
Le cœur a beau être en troisième position, c’est sans doute la plus importante de ces trois sections. Il sera ici question d’analyser des cultures et modes de pensées éblouissants que je compte appliquer à des problématiques humaines et sociales.
Mise à l’échelle
Seulement, je ne comptais pas m’arrêter là. Car à quoi bon répliquer un modèle théorique quand on peut en créer un soi-même ? C’est pourquoi j’ai décidé d’y ajouter deux sections inventées de toutes pièces — mais non-moins importantes :
🦸♂️ Hero
La quatrième partie de la newsletter sera dédiée à ces personnes fastastiques qui m’ont aidé à façonner ma façon de penser — et peuvent potentiellement vous aider à muscler la vôtre. Et comme j’aime lire entre les lignes, attendez-vous à voir leurs idées appliquées à des domaines que vous n’auriez pas forcément soupçonnés.
🕳️ Hole
J’hésite encore pour le nom de la cinquième et dernière section — que j’appellerais bien “Hole of Fame”. Celle-ci sera une petite collection bi-mensuelle de liens inclassables, tantôt sérieux tantôt drôles, mais toujours fascinants — du moins à mes yeux. Ces petits bonus de fin de newsletter auront pour vocation à clore l’édition en douceur, ainsi qu’à donner de la matière (grise) à explorer en attendant la suivante.
Vous savez maintenant tout sur mon modèle “HHHHH”.
Notez que si vous mettez ces cinq lettres les unes au dessus des autres, vous obtenez… une échelle ! Même qu’avec deux barreaux en plus, celle-ci permet de voir plus loin que le modèle “Head, Hands, Heart”. Coïncidence ? Je ne pense pas.
Me voilà arrivé à la fin de cette (vaste !) introduction sur ce que va être Black Swans Collection. Mille mercis à vous pour votre lecture, et en particulier à toutes celles et ceux qui se sont abonnés dès la première publication. J’espère que cette suite vous confortera dans votre décision.
Pour tous les autres, vous êtes vous aussi invités à rejoindre cette belle aventure. Je suis on ne peut plus enthousiaste à l’idée de démarrer ce nouveau projet, que je mènerai de front avec Plumes With Attitude — qui ne perdra pas en qualité.
La première édition arrive dès ce vendredi 10 avril ! 🔜
Voici un petit rappel du tarif de l’abonnement à Black Swans Collection :
☝️ 7€ par mois (le chiffre de la chance ! 🍀)
ou…
✌️ 70€ l’année (🍀 x 10)
Dernière chose…
Substack propose depuis peu la possibilité aux plus fervents supporters de payer un montant supérieur au tarif convenu. J’ai hésité à l’activer mais celui-ci est plutôt destiné à vous rappeler que la survie du projet dépendra de la taille de l’audience que je parviendrai à rassembler. Et aussi : ne faites pas attention à mon triple sept (jackpot !) en guise de suggestion, le montant est libre bien entendu. 😄
Mais surtout…
ou encore…
Eh oui, les meilleures façons de me soutenir restent le bouche à oreille et la publication sur les réseaux sociaux. Alors si vous avez des amis, collègues ou membres de votre famille susceptibles d’être intéressés (on y revient toujours !) à Black Swans Collection, c’est plus que jamais le moment de leur en parler.
Et si vous avez envie de les régaler, il vous est également possible de leur offrir un abonnement. Un chouette cadeau d’anniversaire en plein confinement !
Je vous dis à vendredi au plus tôt, et sinon à très bientôt !
May the words be with you,
Je me sens vraiment chanceuse. Un plaisir immense de te lire. Je tiens à remercier Valentin Decker pour cette fabuleuse découverte.
Tu pousses à une écriture qui résonne avec toutes les couches de notre identité.