Pour cette troisiĂšme Ă©dition, je voulais vous parler de ce drĂŽle dâoiseau qui me sert de logo. Pourquoi avoir choisi le paon ? Alors, je vous vois venir : oui, les paons ont des plumes â et mĂȘme de trĂšs belles plumes. Pour tout vous dire, le choix de la mascotte a prĂ©cĂ©dĂ© celui du nom. Le paon est donc venu avant la plume, et non lâinverse. Mais bien essayĂ© quand mĂȘme !
Câest hĂ©las tout ce que vous apprendrez sur le paon aujourdâhui.
Il y a une raison pour laquelle cette Ă©dition arrive plus tard que prĂ©vu. Laissez-moi dâabord remonter dans le temps. Il y a trois ans, je me faisais renvoyer au bout de quelques mois de chez Flat, la start-up pour laquelle je travaillais. Et pourtant, le mois dâoctobre 2016 aura marquĂ© ma vie⊠pour le meilleur.
Car moins dâun an plus tard, ces mĂȘmes personnes me renvoient lâascenseur. Et me voilĂ recommandĂ© pour une mission freelance chez comet. Ăcrire pour une start-up qui a lâambition de changer la vie des freelances : en voilĂ un projet plein de sens ! Si bien que je les rejoindrai en CDI, convaincu que cette nouvelle aventure va changer ma vie. Et devinez quoi ? Ăa a bien Ă©tĂ© le cas.
Le mois dâoctobre 2019 lui aussi va changer ma vie.
Si cette Ă©dition nâarrive que maintenant, câest parce que je me suis fait renvoyer entre temps. Et malgrĂ© le choc de la nouvelle, je suis convaincu que le destin me pousse Ă voler de mes propres ailes. GrĂące Ă cette newsletter, je continuerai Ă Ă©crire pour les freelances. Quant Ă moi, jâai trouvĂ© ma prochaine destination : lâindĂ©pendance.
Bienvenue dans cette troisiĂšme Ă©dition de Plumes With Attitude : une newsletter sur lâĂ©criture pour les freelances, par un freelance.
Promis, la semaine prochaine je vous raconterai lâhistoire du paon. Dâailleurs, attendez-vous bientĂŽt Ă quelques changements. Aujourdâhui, câest la musique qui sâinvite en fin de newsletter. Demain, ce sera le design (si vous connaissez des illustrateurs, faites-moi signe). Et pourquoi pas la photo Ă lâavenir ? AprĂšs tout, lâinspiration peut se trouver partout.
Dâici lĂ , je vous souhaite Ă toutes et Ă tous une excellente lecture.
Benjamin
Plumes With Attitude est une newsletter sur lâĂ©criture sous toutes ses formes. Si vous avez envie de suivre cette publication, abonnez-vous pour recevoir les prochaines Ă©ditions.
đźÂ LâINTERVIEW⊠Laetitia Vitaud
Ă chaque newsletter, je vous propose de dĂ©couvrir le portrait et les idĂ©es dâune vĂ©ritable plume âWith Attitudeâ. Pour cette nouvelle Ă©dition, jâai invitĂ© Laetitia Vitaud : auteure et confĂ©renciĂšre de haut vol sur le futur du travail. Auparavant professeure dâanglais en classe prĂ©paratoire, elle est aujourdâhui freelance et accompagne Welcome To The Jungle en tant que rĂ©dacâ chef de leur contenu Entreprises. Laetitia vient de publier Du Labeur Ă lâOuvrage chez Calmann-LĂ©vy, un livre qui tĂ©moigne de la nĂ©cessitĂ© de rĂ©enchanter le travail grĂące aux codes de lâartisanat.
Bonjour Laetitia et merci dâavoir rĂ©pondu Ă lâinvitation. Tout dâabord, fĂ©licitations pour la sortie de ton nouveau livre ! On y reviendra bien sĂ»r au cours de lâinterview, mais avant ça je voulais commencer par le sujet central de cette newsletter : lâĂ©criture. Aujourdâhui, tu es Ă mes yeux lâauteure francophone la plus influente sur les sujets freelancing et futur du travail. Par quelles Ă©tapes es-tu passĂ©e avant de pouvoir vivre de ta plume ?
Ă vrai dire, je ne considĂšre pas que je vis de ma plume. Et puis, je vois plutĂŽt lâĂ©criture comme un outil, au mĂȘme titre que ma voix. Ăcrire un livre ou prendre la parole lors dâun meetup sont surtout des moyens de faire passer des messages. Jâaime bien dire que jâai unbundlĂ© mon ancien mĂ©tier de prof. Car au fond, ma mission reste la mĂȘme : câest de lâĂ©ducation.
Que prĂ©fĂšres-tu dans lâĂ©criture ?
Au fil des annĂ©es, je me trouve de plus en plus introvertie. LâĂ©criture me permet de prendre du recul pour dire les choses bien. Que ce soit en ligne ou sur le papier, jâapprĂ©cie de pouvoir prendre le temps de rĂ©flexion et dâexpression que me procure lâĂ©crit. Ăa me permet de diffuser mes idĂ©es de façon simple, claire et structurĂ©e.
Jâadmire beaucoup ta façon de documenter tes Ă©crits. Comment tây prends-tu sur le volet recherche/veille ? As-tu de bonnes habitudes Ă partager ?
Mon passĂ© de prof mâa beaucoup aidĂ©. Quand je prĂ©parais mes cours dâanglais, jâĂ©tais constamment Ă la recherche de contenus riches aux formats variĂ©s (articles, vidĂ©os, podcast) et en lien avec lâactualitĂ©. Câest une bonne habitude Ă prendre en tant quâenseignante, mais surtout en tant quâapprenante.
Personnellement, je trouve que tout lâaspect veille (pro ou perso) est largement sous-estimĂ©. Tout le monde sait se servir de Google bien sĂ»r, mais peu de personnes savent vĂ©ritablement chercher de lâinformation. CĂŽtĂ© outils, tu utilises quoi ?
GrĂące Ă la magie de Twitter, jâai plein dâalgorithmes qui travaillent pour moi (rires). Il y a aussi de nombreuses newsletters spĂ©cialisĂ©es auxquelles je suis abonnĂ©e qui viennent complĂ©ter ma veille. Il ne me reste ensuite plus quâĂ classer sur Evernote les ressources qui mâintĂ©ressent par thĂ©matiques. Enfin, je passe beaucoup de temps le nez dans les livres. Il y a une littĂ©rature anglophone gigantesque sur le futur du travail. Dâailleurs, les recommandations dâAmazon font elles-aussi des merveilles Ă ce niveau. Je fais aussi des fiches-rĂ©sumĂ©s de best-sellers et grands classiques pour Welcome To The Jungle. Tu vois, encore un truc de prof ! (rires)
Justement, jâallais te demander si tu Ă©tais pour ou contre la prolifĂ©ration de rĂ©sumĂ©s de livres ou de pensĂ©es dâauteursâŠ
Je nâai rien contre, mais il ne faut pas lire que ça. Sinon, on risque de tomber dans une dĂ©marche purement utilitariste qui bloque lâempathie, la pensĂ©e critique et mĂȘme lâapprĂ©ciation esthĂ©tique de la lecture. Pour moi, lire câest aussi accepter de se laisser guider, de prendre son temps.
As-tu des habitudes âexotiquesâ de lecture comme Naval Ravikant, le CEO dâAngelList ? Il lit en permanence une quinzaine de livres en mĂȘme temps, les commence parfois par une page au milieu (voire Ă la toute fin !), arrĂȘte la lecture dĂšs quâil a saisi lâessentiel, saute des chapitresâŠ
Je pense que jâai un respect exagĂ©rĂ© pour l'Ă©crit, et notamment pour lâauteur. Jâai donc naturellement envie de suivre le parcours quâil a créé pour moi, jusquâau bout. AprĂšs, câest sĂ»r que je ne finirai pas un livre si je le trouve mauvais dĂšs le dĂ©but. Surtout que jâai une lecture lente, bien que je lise beaucoup. Je suis trĂšs loin du rythme de Bill Gates, qui lit 150 pages par heure⊠En revanche, je skimme souvent les rapports et Ă©tudes pour aller directement aux donnĂ©es qui mâintĂ©ressent.
Perso, je me garde la lecture lente pour la fiction. Dâailleurs, on peut espĂ©rer te voir un jour Ă©crire un roman ?
Jâai beaucoup dâadmiration pour les auteurs de fiction, mais aujourdâhui je ne me sens pas capable dâĂ©crire un roman. Ceci dit, certains essais peuvent ĂȘtre trĂšs assimilables Ă de la fiction. Je te recommande Cora dans la Spirale de Vincent Message sur le monde des assurances. Il y a aussi Le CĆur de lâAngleterre par Jonathan Coe, qui est ni plus ni moins que ce que jâai lu de mieux sur le Brexit. Je pense personnellement que la fiction est plus efficace que lâessai pour faire passer un message. Câest aussi un milieu plus Ă©litiste, avec des attentes plus hautes et des critiques qui peuvent avoir la dent dure. AprĂšs, je suis une late bloomer donc ça peut ĂȘtre un beau dĂ©fi pour la suite. Et puis, plusieurs personnes mâont dit que mon livre se lisait comme un roman. Câest le plus beau compliment quâon pouvait me faire. (sourire)
Parlons justement de ce nouveau livre, Du Labeur Ă lâOuvrage. Jâai envie dâentrer directement dans le vif du sujet, avec une impression Ă chaud. Le retour Ă lâartisanat que tu prĂŽnes ne serait-il pas un luxe ?
IndĂ©niablement. Cependant, la vision de lâartisanat que je dĂ©veloppe dans mon livre ne se limite pas aux mĂ©tiers crĂ©atifs et tech. Elle repose sur trois piliers : lâautonomie, la libertĂ© et la crĂ©ativitĂ©, qui sont applicables Ă une grande majoritĂ© dâactivitĂ©s. LâidĂ©e, câest de gagner du terrain dans ces trois directions pour s'Ă©loigner du taylorisme, qui est encore une rĂ©alitĂ© pour beaucoup dâactifs aujourdâhui.
Lâartisanat, câest donc pour toi une question de valeurs avant tout ?
Oui, et ces valeurs peuvent s'Ă©tendre Ă plein de mĂ©tiers. Jâaime prendre lâexemples des femmes de mĂ©nage. Celles-ci peuvent tout Ă fait se constituer une clientĂšle fidĂšle, qui habite Ă une distance raisonnable de chez elles, avec qui elles sâentendent bien et grĂące Ă qui elles gagnent correctement leur vie. Ce ne sont pas du tout les mĂȘmes conditions quâune femme de mĂ©nage qui travaille dans une sociĂ©tĂ© qui lâexploite, qui est mal payĂ©e, a des horaires souvent difficiles, nâa aucune perspectives dâĂ©volution, et potentiellement un temps de transport de plusieurs heures. Câest une illustration parfaite de lâurgence de passer du labeur Ă lâouvrage. Et ça ne sâapplique donc pas quâaux cadres qui veulent devenir freelances.
Justement, les freelances sont les porte-drapeaux de lâartisanat nouvelle gĂ©nĂ©ration. On les associe souvent Ă une expertise pointue, une spĂ©cialisation dans un domaine prĂ©cis. Mais il y a un sujet dont on ne parle pas assez : câest la pluri-activitĂ©, qui est pour moi un Ă©lĂ©ment central du futur du travail. Quelle place occupe-t-elle dans le contrat dâouvrage ?
Câest une dimension fondamentale de lâunbundling de lâemploi aujourdâhui. La promesse du taylorisme allait bien au-delĂ dâune rĂ©munĂ©ration stable et de la sĂ©curitĂ© de lâemploi. Car le bundle du contrat de labeur, câest aussi lâaccĂšs aux soins, au logement, au crĂ©dit, aux vacances, Ă la retraite⊠Câest une construction collective basĂ©e sur la division du travail et la subordination, rendues acceptables grĂące Ă de nombreuses contreparties. Mais depuis les annĂ©es 40, tous les Ă©lĂ©ments du bundle ne cessent de se fissurer. Entre la chute du pouvoir dâachat, la hausse du chĂŽmage ou encore la crise du logement, les contreparties du contrat de labeur ne sont plus valables aujourdâhui.
DâoĂč la remise en question du modĂšle par les individus ?
Exactement. Car si les promesses ne sont plus tenues, Ă quoi bon sâinfliger tout ça ? Par dĂ©finition, les freelances recherchent lâindĂ©pendance. Ils vont donc recrĂ©er leur propre bundle en reprenant le contrĂŽle de chaque Ă©lĂ©ment. La pluri-activitĂ© est souvent un vecteur de transition du contrat de labeur au contrat dâouvrage.
Quâest-ce qui manque aujourdâhui au contrat dâouvrage pour que celui-ci rĂ©ussisse Ă sâimposer en tant que modĂšle dominant ?
Dans un sens, on peut voir lâouvrage comme la carriĂšre rĂȘvĂ©e que lâon cherche Ă crĂ©er. Le problĂšme, câest que cette dĂ©marche se fait aujourdâhui Ă lâĂ©chelle de lâindividu. Et autant dire que le rapport de force ne va pas dans son sens vu quâil est seul, sans parler des risques dâisolement qui vont avec. Câest pourquoi je pense quâil y a avant tout besoin dâajouter du collectif dans lâĂ©quation.
Heureusement, de nombreuses solutions se mettent en place, aussi bien du cĂŽtĂ© des plateformes bienveillantes qui cherchent Ă sĂ©curiser le statut, que des freelances eux-mĂȘmes qui montent leurs propres collectifs. Je voulais enchaĂźner avec un autre sujet que tu traites dans ton livre et que je trouve passionnant : les bullshit jobs !
Ce n'est pas tant lâexistence des bullshit jobs qui est dĂ©routante, câest pour moi le fait que les personnes dont il est question se sentent concernĂ©es par le concept. Les gens qui ont un bullshit job ne sont pas dupes et savent que certaines voire la totalitĂ© de leurs missions sont vaines ou inutiles. Seulement, la culture de lâentreprise (en interne) et la pression sociale (en externe) les poussent Ă faire semblant et Ă jouer le jeu. Cette grande mascarade est une notion essentielle pour comprendre la douleur associĂ©e aux bullshit jobs.
Reste que, les freelances ne sont pas Ă©pargnĂ©s par les bullshit jobs selon moiâŠ
Bien sĂ»r, ce nâest pas rĂ©servĂ© aux salariĂ©s. Jâai tendance Ă dire quâon peut tous se reprĂ©senter nos jobs sur un continuum entre le 0% bullshit et le 100% bullshit. Câest Ă chacun de trouver du sens dans son activitĂ© pour se rapprocher dâun point dâĂ©quilibre avec lequel nous sommes satisfaits et Ă©panouis.
Ce qui est marrant, câest que le 0% a lui-aussi ses travers. Pour moi, les bullshit jobs ont créé leur propre antagoniste : la hustle culture, lâoĂč on va chercher du sens, de lâoptimisation, du âhackâ dans tout ce quâon fait. Et ça peut ĂȘtre trĂšs dangereux pour notre Ă©quilibre de vie, avec des rĂ©percussions potentielles sur notre santĂ© physique et mentaleâŠ
Plus nos attentes professionnelles sont hautes, plus dure est la chute. La derniĂšre gĂ©nĂ©ration sur le marchĂ© de lâemploi a Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e dans lâidĂ©e que chacun est unique, quâargent, impact et Ă©panouissement doivent toutes trois faire partie de leur vie professionnelle. Câest bien entendu possible dans une certaine mesure, mais câest loin dâĂȘtre la norme. Par contre, la pression auto-infligĂ©e sâest quant Ă elle gĂ©nĂ©ralisĂ©e.
Dans ton livre, on retrouve aussi des tendances trĂšs en vogue comme le retour des activitĂ©s manuelles, le rejet de la consommation de masse et Ă lâinverse, lâengouement pour la production locale. Alors je me demandais : les hipsters nâavaient-ils pas vu juste depuis le dĂ©but ? (rires)
Il y a indĂ©niablement de nombreuses similitudes entre ce que les hipsters prĂŽnaient Ă leurs dĂ©buts et les tendances actuelles, que ce soit sur le mode de production (makers, DIY) ou de consommation (Ă©cologique, durable). On peut mĂȘme remonter au XIXĂšme siĂšcle, avec le mouvement Arts & Craft fondĂ© par William Morris en Angleterre. Celui-ci avait remis au goĂ»t du jour lâapprentissage de savoirs mĂ©diĂ©vaux comme les vitraux, la reliure ou encore la tapisserie, sous forme dâateliers. DĂ©jĂ Ă lâĂ©poque, il y avait cette volontĂ© de rĂ©concilier lâesprit et le corps, de dĂ©fendre le patrimoine, avec des idĂ©es humanistes et mĂȘme Ă©colos. Ce mouvement a dâailleurs influencĂ© les hippies, qui ont Ă leur tour influencĂ© les hipsters. Aujourdâhui, de plus en plus dâindividus sâopposent Ă un mode de production et de consommation qui appauvrit notre corps, notre santĂ©, notre bien-ĂȘtre, et bien sĂ»r la planĂšte.
Et du coup, tu penses que le mouvement hipster peut passer de âcontre-cultureâ Ă culture dominante ? Dit autrement, va-t-on tous devenir des hipsters ? (rires)
On peut imaginer que les valeurs et aspirations originelles des hipsters continuent Ă se diffuser au plus grand nombre dans les prochaines annĂ©es. La loi de Varian (du nom du Chief Economist de Google, Hal Varian) dit que la consommation des classes moyennes tend Ă imiter celle des classes aisĂ©es, mais que ça prend une vingtaine dâannĂ©es. Et ça peut se vĂ©rifier depuis des siĂšcles. La montĂ©e du bio fait partie de ces signaux : câest cette verticale qui tire la croissance du retail vers le haut aujourdâhui. Et câest une excellente nouvelle.
Personnellement, je vois un signal similaire dans le succĂšs colossal de Yuka : 12 millions de tĂ©lĂ©chargements de lâapplication en deux ans et dĂ©jĂ une influence massive sur toute lâindustrie. IntermarchĂ© a quand mĂȘme fait modifier 900 recettes cette annĂ©e pour que ses produits aient un score plus Ă©levĂ© sur lâapplication⊠Mais câest un autre dĂ©bat, que je me rĂ©serve pour la prochaine fois. En tout cas, un grand merci Laetitia : je suis heureux dâavoir discutĂ© de tous ces sujets passionnants avec toi. Et encore fĂ©licitations pour la publication de ton livre Du Labeur Ă lâOuvrage !
Ma petite sĂ©lection dâarticle Ă©crits par Laetitia :
Entreprises : les freelances ne sont pas des âfournisseursâ !
De la différence entre écrire des articles et⊠écrire un livre
The Unbundling of Jobs and What it Means for the Future of Work
đ MISSIONS FREELANCES⊠Quoi de prĂ©vu pour demain ?
Vous voulez entendre une bonne nouvelle ? Je passe de moins en moins de temps Ă chasser les missions : celles-ci viennent Ă moi plus frĂ©quemment. Pourvu que ça dure ! Jâen profite pour remercier les lecteurs qui mâont transfĂ©rĂ© des opportunitĂ©s pour la communautĂ©. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, sachez que ce troisiĂšme batch contient plus dâopportunitĂ©s que les deux prĂ©cĂ©dents rĂ©unis. đ€©
đ§ââïž Storytale (2 co-fondateurs) â Le dernier service encore trĂšs confidentiel créé par The Family et Jean-Claude Pratt-Delzenne est une communautĂ© de rĂ©dacteurs freelances. Sorte de comet du copywriting, on vous trouve des missions, vous Ă©crivez, on vous paye â bien et Ă lâheure. Pour ses premiers membres, Storytale recherche une vingtaine de rĂ©dacteurs Brand et SEO. | Contact : jc@saia.ai
đDiduenjoy (- de 10 employĂ©s) â La start-up incubĂ©e Ă Station F aide les entreprises Ă crĂ©er et analyser des questionnaires de satisfaction de façon trĂšs Ă©laborĂ©e. Si vous avez envie dâĂ©crire sur lâexpĂ©rience client et toutes ses facettes, ils ont des articles (et bientĂŽt des livres blancs !) Ă vous confier. | Contact : louis@diduenjoy.com
đ Shine (40+ employĂ©s) â Nos chers amis chez Shine (pas facile, hein ?) recherchent de nouvelles plumes pour guider les freelances dans les mĂ©andres de lâadministratif. Vous ĂȘtes capable de rendre une demande dâACCRE simple et canon Ă lâĂ©crit ? Bingo, vous ĂȘtes le nouveau hĂ©ros des indĂ©pendants. Et comme nous sommes en France, vous ne risquez pas dâĂȘtre Ă court de guides pratiques et de fiches techniques Ă Ă©crire. | Contact : estelle@shine.fr
đ Hiveworks (- de 20 employĂ©s) â Ex-Orange Digital, lâagence devenue indĂ©pendante (elle-aussi) a une mission bien particuliĂšre pour une catĂ©gorie bien prĂ©cise de plumes. Oui, nous parlons bien des UX Writers. Pour de la formation. Et comme la maĂźtrise de lâUX Writing ne sort pas de la cuisse de Jupiter, la mission durera quelques mois Ă raison de 2-3 jours par semaine. | Contact : laureline@hiveworks.com
đ§ Brainfood Journal (- de 10 employĂ©s) â Créé en janvier 2019, ce nouveau mĂ©dia recherche en permanence des plumes capables dâĂ©crire des articles de haut vol sur des sujets de sociĂ©tĂ© en faisant le lien avec lâart, la littĂ©rature, lâhistoire et la sociologie | Contact : hello@brainfoodjournal.com
đ đbenjamin.perrin.pro@gmail.com pour me suggĂ©rer une mission Ă ajouter Ă la prochaine newsletter. Ă noter que je me rĂ©serve le droit de publier (ou non) les offres reçues, et ce afin de garder mon indĂ©pendance Ă©ditoriale.
đ CDI⊠âJuste pour voirâ
Info : une boĂźte qui recrute dans le contenu a de fortes chances de travailler avec des freelances. Souvent, les copywriters/content managers en interne joueront de leur plume sur les projets les plus stratĂ©giques et externaliseront le reste pour gagner du temps et produire plus de contenus. Maintenant, je dis ça, je dis rien⊠Pour la prospection, câest vous les patrons.
Payfit (300+ employĂ©s) â Entre nous, qui nâa jamais eu envie de travailler avec les meilleurs ? Il y a ce genre dâoffres (Senior Content Manager) dans ce genre de scale-ups qui fait que⊠mĂȘme quand on freelance, eh bien on hĂ©site Ă redevenir salariĂ©. Allez, ça arrive aux meilleurs dâentre nous. | Offre
Batch (20+ employĂ©s) â Vos notifications prĂ©fĂ©rĂ©es â mais aussi celles que vous aimez moins â ont de fortes chances dâĂȘtre envoyĂ©es par lâintermĂ©diaire de Batch. Lâavantage de les rejoindre en tant que Content Marketing Manager, câest que vos contenus⊠seront vus. PrĂȘts Ă compter vos lecteurs en millions ? | Offre
Berty (- de 20 employĂ©s) â Oubliez Bertie Crochue, Berty est un projet open source de cybersĂ©curitĂ© créé par une ONG. Câest pas de la magie, mais pas loin. LâĂ©quipe recherche sa future baguette⊠euh, plume, pour un rĂŽle de Technical Writer. | Offre
Voodoo (200+ employĂ©s) â Une offre en or pour celles et ceux qui veulent peser dans le game. Les nouveaux barons français du jeu vidĂ©o recherchent un Content Publishing Manager. Et honnĂȘtement, ça a lâair passionnant. | Offre
PlayPlay (20+ employĂ©s) â Il y a ceux qui disent que la vidĂ©o est lâavenir du contenu. Et puis, il y a ceux comme moi qui pensent que ce sera toujours le texte â jusquâĂ lâavĂšnement de la tĂ©lĂ©pathie disons. PlayPlay rĂ©concilie les deux camps, je vous laisse dĂ©couvrir comment. Et si vous savez maintenant quâils recherchent un Content Manager, dites-vous que câest peut-ĂȘtre un message envoyĂ© par la pensĂ©e⊠| Offre
đ DANS LE RADAR⊠Mes petits trĂ©sors
Et si les rĂ©ponses Ă tous nos problĂšmes Ă©taient dĂ©jĂ sur Internet ? Câest mon mantra, et Ă chaque newsletter je compte vous montrer pourquoi. Voici donc ma petite sĂ©lection de ce qui mâa le plus marquĂ© rĂ©cemment et que jâestime digne de votre attention.
Lâerratum : Dans lâĂ©dition prĂ©cĂ©dente, je vous ai proposĂ© de tout savoir des revenus passifs⊠sans vous partager le lien. Mea culpa, le voilĂ !
La passion : AprÚs la sharing economy, la gig economy, la talent economy, laissez-moi vous présenter⊠la passion economy ! Remarquable analyse signée Andreessen Horowitz (a16z pour les intimes).
La rĂ©fĂ©rence : Je viens seulement de dĂ©couvrir le gĂ©nie dâEddie Shleyner, copywriter de choc et auteur du blog VeryGoodCopy. Si vous voulez affĂ»ter votre plume (et facturer plus cher, ça va de pair), prenez un aller-simple pour cette vĂ©ritable mine dâor du content marketing.
Lâinvestissement : Je nâaurais jamais pensĂ© mâintĂ©resser Ă la bourse si tĂŽt dans ma vie. Encore moins payer un abonnement annuel pour accĂ©der Ă du contenu sur le sujet. Mais ça, câĂ©tait avant de dĂ©couvrir The Motley Fool. Ne vous fiez pas au design old-school, câest de la grande qualitĂ©. Fun fact : les deux associĂ©s fondateurs ont fait leurs armes dans⊠lâĂ©criture.
Lâarme fatale : Oui, je le redis ici : Twitter, câest la vie.

Lâinsistance : Un dernier tweet pour la route, histoire dâillustrer la beautĂ© de Twitter. Si vous nây ĂȘtes encore pas, je peux vous aider Ă faire vos premiers pas (il suffit de demander). Et si vous avez dĂ©jĂ un compte, vous pouvez suivre mes aventures ici et lĂ .
đŁÂ MEANWHILE⊠Lâactu des lecteurs
Diane a postulé pour rejoindre une expédition en Antarctique avec Airbnb.
Guillaume dresse le profil des clients Ă Ă©viter chez lâami (et lecteur) AmedĂ©e.
Camille a tĂ©moignĂ© dans lâĂ©dition 2019 du Guide des indĂ©pendants par Socialter
Samuel a recensé sur une spreadsheet tous les services existants pour freelances.
Valentin a sorti son livre Expédition Créative (n°1 des ventes Amazon hier !).
Killian et Valentin (oui, le mĂȘme) ont lancĂ© un podcast.
Prescillia mâa offert son livre Relations Presses & Influenceurs. đ
Et vous⊠ils ressemblent Ă quoi vos projet du moment ? RĂ©pondez Ă cet e-mail pour mâen parler et apparaĂźtre dans la prochaine Ă©dition.
đŁÂ MUSIQUE MAESTRO⊠Du contenu dans les oreilles
Petite sĂ©lection de ce qui me passe par la tĂȘte entre deux Ă©ditions, le tout thĂ©matisĂ© en fonction du contenu de lâinterview. Il y en aura pour tous les goĂ»ts, mais surtout les miens. đ
MaĂźtre dâouvrage : Fort Romeau - Heaven & Earth
0%-bullshit job : Dave - Thiago Silva
Bombe artisanale : Mall Grab - Sleepless
Guilt economy : Don McLean - Vincent
Rassemblement syndical : Rose Ringed - I Waited For You
THE END⊠à qui le tour ?
Et oui, Ă votre tour dâĂ©crire maintenant. Trois voies sâouvrent Ă vous :
Vous pouvez mâĂ©crire (benjamin.perrin.pro@gmail.com) pour me partager vos rĂ©actions, mâaider Ă trouver des missions ou mâenvoyer vos derniĂšres lectures.
Vous pouvez aussi parler de Plumes With Attitude (@PWA_newsletter) sur Twitter, LinkedIn, ou encore dans vos groupes Slack respectifs pour mâaider Ă faire grandir la communautĂ©.
Vous nâavez pas le temps ou lâenvie dâĂ©crire maintenant ? OK, transfĂ©rez cet e-mail en quelques secondes Ă 5 personnes susceptibles dâĂȘtre intĂ©ressĂ©es par le contenu de cette newsletter. đ Freelances, entrepreneurs, employĂ©s, Ă©tudiants ou simples curieux : vous avez le choix !
Quant au prochain invité⊠Attendez-vous Ă du costaud. Et si je vous dis ça, câest parce que lâinterview est prĂȘte Ă ĂȘtre retranscrite. đ
Allez, juste un indice avec la premiÚre lettre de son prénom : W.
DerniĂšre chose : la prochaine Ă©dition arrive dĂšs la semaine prochaine. Je me suis engagĂ© Ă sortir deux newsletters par mois, et je mây tiendrai.
Bon week-end et Ă trĂšs bientĂŽt pour lâexplication du paon,
Benjamin
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