Je ne sais pas si vous êtes sensibles au calendrier, au temps qui passe, au changement de saison. Personnellement, je le suis. Si je dis ça aujourd’hui, c’est parce que qu’il ne reste plus que 40 jours avant d’entrer dans une nouvelle décennie. Et à une période aussi propice à l’introspection, libre à vous de corser l’exercice. Je ne vais pas y aller par quatre chemins et vous demande sans ménagement :
Vous étiez où il y a dix ans ?
Puisque la question est posée, je me jette à l’eau en premier. Il y a dix ans, je nageais (pataugeais ?) dans le grand bassin de la classe préparatoire. Mon objectif : faire travailler ma matière grise pendant deux ans, avoir une école de commerce décente et m’orienter vers… euh, on verra plus tard pour ça. Les débuts ont été laborieux et j’ai même failli jeter l’éponge au cours de l’automne 2009. Et puis, j’ai choisi d’abandonner deux choses à la place : les maths et les doutes.
Et autant dire que le jeu en valait la chandelle : j’y ai passé deux des plus belles années de ma vie. J’en garderai des souvenirs exceptionnels, des amis et rencontres qui marqueront toute la décennie suivante, mais aussi le goût de la lecture, de l’écriture et de l’apprentissage. Et si le Benjamin d’il y a dix ans prenait un verre avec moi aujourd’hui, je pense qu’il dirait que j’ai plutôt fait de bons choix de vie. Et sans doute aussi qu’il aurait trouvé que mon évolution est plutôt cohérente avec certaines de mes plus profondes aspirations de l’époque.
Certains de vous pousseront peut-être l’exercice jusqu’à la prochaine décennie. Et s’imagineront à quoi leur vie pourrait ressembler à la fin des nouvelles années 20. Quant à moi, je préfère me concentrer sur la conclusion de 2019 et commencer à réfléchir à l’an prochain.
Et quoi de mieux en cette période d’introspection que de voyager ? Aujourd’hui, c’est depuis Marrakech que je vous envoie cette nouvelle missive. J’espère que vous l’aimerez. N’hésitez pas à me donner vos impressions en même temps que de me dire, à votre tour, où vous étiez il y a dix ans.
En vous souhaitant à toutes et à tous une excellente lecture,
Benjamin
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🔮 L’INTERVIEW… Anahi Nguyen, Community Builder @ Koudetat
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées d’une véritable plume “With Attitude”. Pour cette 5ème édition, je voulais donner la parole à une personne qui exerce un métier qui n’existait pas il y a encore quelques années : responsable d’une communauté. Et qui de mieux qu’une entrepreneure pionnière en la matière pour nous en parler ?
Hello Anahi et merci d’avoir répondu à l’invitation ! Pour commencer, je voulais revenir sur ton parcours original. En 2015, tu fondes avec ta sœur L’Habibliothèque, où tu seras CEO jusqu’à la fin de l’aventure en décembre 2018. Cette année, tu as été tour à tour Entrepreneure en Résidence avec Pathfinder, puis responsable de la communauté Koudetat. Peux-tu nous en dire plus sur les transitions entre ces trois expériences entrepreneuriales ?
Peu de temps après la création de L’Habibliothèque, nous avons été acceptées chez The Family. Nous étions la première start-up mode basée sur un système de location en France. Le marché était prometteur mais ne prenait pas suffisamment. En quatre ans, on avait recruté dix personnes qui représentaient un burn important comparé à nos revenus. Du coup, on n’a pas réussi à lever en Série A et j’ai dû lancé un processus de liquidation judiciaire après en avoir longuement discuté avec The Family. À la fin de tout ça, j’étais juste exténuée : j’avais besoin de souffler, mais aussi de trouver une nouvelle source de revenus. C’est Alice [Zagury] qui me présente Pathfinder, le programme d’entrepreneuriat en résidence de The Family.
Tu nous expliques comment ça fonctionne ?
Le principe de Pathfinder, c’est de monter des modèles de start-ups clé en main pour les grands groupes. Ils sont ensuite libres d’investir et de se lancer sur le marché. En tant qu’entrepreneur en résidence, tu as un salaire pour créer et développer la start-up, mais aussi des parts que le grand groupe te rachète dès qu’il veut ramener l’intégralité du projet en interne. C’est une bonne façon de rebondir après la liquidation de sa start-up.
Ce qui nous amène à Koudetat…
Au bout de quelques mois, j’ai senti que je n’étais plus faite pour travailler avec un grand groupe. Koudetat est arrivée par hasard, en croisant Valentin [Richard] à la machine à café de The Family. Et quand il m’a demandé comment ça se passait pour moi, je lui ai partagé mon sentiment sur ma collaboration avec les grands groupes. C’est là qu’il m’a proposé le poste de responsable de la communauté, que l’ai rapidement accepté.
Fondatrice et CEO, entrepreneure en résidence, early-employee au service des entrepreneurs : je trouve que ta capacité à naviguer entre ces différents statuts et fonctions est vraiment représentative de la richesse de l’entrepreneuriat aujourd’hui. Beaucoup d’anciens fondateurs veulent immédiatement remonter une boîte, certains deviennent business angels, d’autres passent par le freelancing, intègrent une start-up à ses débuts ou en tant qu’executives lorsque celle-ci est plus mature.
Après l’Habibliothèque, ça m’arrivait d’aller voir Oussama [Ammar] pour lui demander s’il n’avait pas une idée de boîte. (rires). Mais il faut savoir breaker et j’avais aussi envie de voyager. Chez Koudetat, les membres de l’équipe sont libres de travailler d’où ils veulent (hors tournage bien sûr). L’offre de Valentin correspondait donc parfaitement à mes attentes et aspirations pour la suite. J’avais carte blanche pour créer une communauté bienveillante et soudée, tout en ayant la possibilité de voyager. Je reviens d’Afrique du Sud là et repars à Bali en décembre, sans avoir pris mon billet de retour. Je suis convaincue que le futur du travail, c’est ça.
Entièrement d’accord avec toi. Pour moi, le nomadisme va continuer à gagner en popularité (notamment chez les jeunes actifs) et le télétravail va se démocratiser. Je pense aussi que les frontières sont de plus en plus poreuses entre travail et temps libre, maison et bureau, carrière et hobbies, etc. Du coup, je me demandais : il ressemble à quoi le membre lambda de la communauté Koudetat ?
En fait, il y a deux types de membres. 20% sont des entrepreneurs qui ont déjà leur boîte qui tourne bien (certains font même 100k€ de revenus par mois) et qui vont être intéressés par la communauté et notre formation Anyone Can Scale. Pour les 80% restants, l’appétence pour entreprendre est là mais ils n’ont pas encore fait le premier pas. Notre objectif est de leur donner les clés pour démarrer, et ainsi rendre l’entrepreneuriat plus accessible.
Quand tu dis “entrepreneurs”, tu inclus les freelances ?
Oui, c’est notre vision chez Koudetat et ils sont nombreux dans la communauté. Beaucoup suivent d’ailleurs notre programme Anyone Can Scale, qui leur permet d’automatiser leur process et offre au maximum pour les aider à viser plus haut. Et au-delà des freelances : un commerçant ou un boulanger, c’est un entrepreneur.
Justement, ça me fait penser à ce projet génial de podcast par Andreessen Horowitz : Hustlin’ Tech, qui donne les clés à ces entrepreneurs souvent éloignés de la technologie pour s’appuyer sur les savoirs et plateformes à leur disposition, et ainsi tirer leur épingle du jeu.
C’est génial, il faut absolument que j’écoute ça ! C’est exactement dans le même esprit de ce que nous faisons avec Koudetat.
À quoi ressemble ta scorecard en tant que Community Builder ?
Ma mission première, c’est d’animer et engager la communauté en aidant nos membres à avancer sur des enjeux communs : créer sa start-up, monter son offre, trouver ses premiers clients. L’autre objectif, c’est de nous attaquer à un problème récurrent chez les entrepreneurs : la solitude. C’est donc à moi de faire de l’entraide mutuelle et bienveillante un véritable pilier de la communauté. Ça implique aussi d’être là pour eux dans des moments difficiles : surmonter le syndrome de l’imposteur, trouver son pivot, voire combattre un burn-out.
Tu es aussi en charge de l’acquisition pour faire grandir la communauté ?
C’est un enjeu important, mais j’interviens seulement sur le volet activation. En revanche, certaines de mes initiatives vont générer du bouche à oreille ou contribuer à développer l’attractivité de Koudetat. Par exemple, j’invite des entrepreneurs connus comme Shanty [Baehrel], fondatrice de Shanty Biscuits pour donner des workshops en ligne.
Ce qui est étonnant, c’est que tu viens de la mode : un milieu que je me représentais comme étant tout sauf communautaire. Mais après réflexion, je me suis rendu compte que des boîtes comme Asphalte ou Bonne Gueule s’inscrivaient totalement dans cette direction. Pour les filles, je connais moins mais j’imagine que c’est encore plus vrai. C’est dans la mode que tu t’es découvert cet amour de la communauté ?
Disons que c’est plutôt dans ma personnalité. Les start-ups dans la mode ont en effet souvent une dimension communautaire au cœur de leur offre. Même certaines grandes maisons s’y mettent, mais ça reste un milieu assez fermé : je l’ai notamment vécu quand je travaillais chez LVMH. Ce qui est intéressant avec les communautés dans ce secteur, c’est de voir de nouveaux modes de production et consommation plus responsables qui en ressortent, avec l’intégration de problématiques écologiques et sociales. J’appartiens moi-même à certaines de ces communautés, mais c’est plus ma personnalité qui m’a poussé dans cette direction que ma formation d’origine. J’adore connecter les gens entre eux : Valentin dit que ma force, c’est de parler beaucoup et à tout le monde. (rires)
Penses-tu que toute entreprise devrait avoir sa communauté aujourd’hui — au-delà de celles dont c’est le cœur d’activité ?
Si tu as une communauté engagée et que tu leur proposes un produit ou service qui a de la valeur, il y a de fortes chances pour qu’ils l’achètent. Bonne Gueule est un bon exemple : dès qu’ils sortent une nouveauté, tu es tellement fan de tout ce qu’ils font que tu la veux pour toi.
Oussama parle de Koudetat comme une mine d’or auparavant inexploitée. Et à mes yeux, la qualité de votre contenu est centrale dans votre proposition de valeur. Penses-tu que c’est invariablement le cas pour une communauté ? En d’autres termes, un bon contenu est-il indispensable pour engager ses membres ?
Pas forcément. Si tu réunis des personnes qui ont des valeurs communes, tu peux en faire une communauté pérenne. C’est d’ailleurs ce qu’on voudrait lancer avec Goldup, le programme d’entrepreneuriat féminin de The Family. On a des idées, mais pas forcément un contenu défini en tête. Ce qui compte, c’est le fait de se retrouver dans un espace bienveillant où tu te sens bien et libre d’échanger. Reste que le contenu est souvent une pierre angulaire pour de nombreuses communautés.
Aujourd’hui, j’ai l’impression que c’est de plus en plus important en tant que personne d’appartenir à une ou plusieurs communautés, voire d’avoir sa propre communauté. Comment expliques-tu ce phénomène ?
Aujourd’hui, je pense qu’on se sent de plus en plus seuls dans un monde qui devient de plus en plus complexe. C’est d’autant plus vrai pour les entrepreneurs, qu’ils soient fondateurs de start-ups ou freelances. J’ai par exemple du mal à parler de mon activité avec certains amis qui ne sont pas familiers avec l’univers de la tech ou avec le nomadisme. Et c’est tant mieux dans un sens, mais c’est rassurant aussi d’avoir des gens autour de soi qui vivent les mêmes choses et rencontrent des problèmes similaires. D’où le besoin croissant d’appartenir à des communautés : ça permet d’avancer dans sa vie en se serrant les coudes.
C’est un phénomène récent selon toi ?
Au fond, je pense que ce besoin a toujours existé. J’aime bien la façon dont Valentin dit que les premières communautés dans l’Histoire ont été les religions. Le digital n’a fait que donner un nouveau souffle aux communautés, en les affranchissant de limites physiques et géographiques.
Quelles sont les communautés qui t’inspirent le plus ?
J’admire Apple pour avoir été une entreprise pionnière sur le volet communautaire. Airbnb est un autre maître en la matière, avec des communautés actives de Hosts dans le monde entier. Plus récemment, j’ai été assez impressionné par ce que fait The Wing, notamment sur Instagram. En France, j’aime beaucoup Crème de la Crème et Vestiaire Collective.
De mon côté, je suis un fan de la première heure de Product Hunt. Ils sont vraiment très bons sur le volet contenu, avec un style assumé et des qualités éditoriales rares. Ce qui m’amène naturellement à l’écriture, que je trouve essentielle pour définir l’identité d’une communauté et engager ses membres. Comment abordez-vous le sujet chez Koudetat.
Le contenu écrit est produit en grande majorité par Valentin et moi, avec Nessrine qui s’occupe de toute la partie technique et contenu vidéo. Quand je suis arrivée, il y avait déjà un ton défini que j’ai dû retranscrire dans mes échanges avec la communauté. Et c’est un vrai challenge que de se l’approprier.
Vous avez un process particulier ?
Je me suis beaucoup imprégnée des articles et vidéos de Valentin. Tout a commencé par un système classique de correction de mes écrits. Après, ça a surtout été une question de feeling et d’apprentissage par la lecture. L’aspect correction peut sembler chronophage au premier abord, mais il n’y a que comme ça que tu peux t’approprier le style de quelqu’un.
Qu’est-ce qui fait la réussite de votre contenu aujourd’hui ?
Nous avons tous déjà été entrepreneurs par le passé. Ça rend notre démarche plus authentique, et aussi plus légitime. On connaît très bien les erreurs à éviter, puisqu’on les a toutes faites avec nos premières boîtes. (rires) Il y a aussi cet amour de l’enseignement qu’a Valentin, ce qui se voit dans sa façon de faire passer des messages. Enfin, le fait de nous inscrire dans l’écosystème de The Family nous permet d’avoir accès à un réseau d’entrepreneurs de haut vol.
L’ambition initiale de Koudetat était de devenir le Netflix de l’entrepreneuriat. Récemment, vous avez annoncé vouloir vous éloigner de ce modèle. Peux-tu nous en dire plus sur cette décision ?
Quand Valentin a repris Koudetat, l’idée c’était de rendre l’entrepreneuriat plus accessible grâce à des vidéos. Celles-ci ont eu du succès très rapidement et sont devenues le socle de la communauté. Nos vidéos étaient souvent regardées en boucle, mais peu de personnes lançaient véritablement un projet derrière. Il y avait donc un product-market fit, mais on voulait aller plus loin.
Aujourd’hui, Koudetat c’est quoi ?
Je trouve que notre nouveau slogan incarne parfaitement notre approche : “Apprends à entreprendre. Entreprends”. En gros, on passe du streaming au jeu vidéo. Le produit que nous construisons utilise la gamification pour que les entrepreneurs de demain puissent monter leur boîte, étape par étape. Par exemple, tu as besoin de trouver tes premiers clients ? On te redirige depuis ton dashboard vers une vidéo pour apprendre à générer des leads qualifiés. Quant à Anyone Can Scale, on voit ça comme une extension pour passer au niveau supérieur.
Je trouve ça vraiment courageux. Comme quoi, on dit toujours qu’on ne change pas une équipe qui gagne…. La preuve que si ! Du coup, l’idée est de débloquer le contenu progressivement ?
C’est l’idée ! Aujourd’hui, on teste le produit sur un batch d’une vingtaine d’entrepreneurs. Ça nous permet de déterminer des stades de maturité d’entreprises et de construire des niveaux en fonction, comme dans un jeu vidéo.
Et comment ça se passe vis-à-vis de The Family ? Il n’y a pas de risques de “cannibalisation” de leur propre programme d’accompagnement de start-ups ?
C’est une question qu’on nous pose souvent. Le mieux pour comprendre, c’est de regarder la vidéo qu’on vient de sortir sur le sujet. En fait, le programme d’accompagnement par The Family n’est pas “accessible” par définition. Il y a une certaine sélectivité basée sur des critères discriminants comme la taille de marché, le potentiel de retour ou encore le fait d’être une équipe fondatrice — et non un solopreneur. Oussama s’est souvent demandé comment scaler The Family. On pense que la réponse est Koudetat.
Justement, je trouve que Koudetat est une ressource précieuse pour tout le mouvement émergent des makers, là où le programme de The Family ne va pas forcément leur correspondre.
Effectivement, tout le monde n’y a pas accès et n’a pas forcément non-plus d’intérêt à y accéder. C’est notamment le cas des freelances et indie makers. En revanche, tout le monde a envie de scaler sa boîte. Le coaching reste trop souvent confiné aux entrepreneurs, alors qu’on a besoin de l’inverse. C’est scalant le coaching que tu rends l’entrepreneuriat plus accessible.
Voilà qui donne matière à réfléchir en tout cas : un grand merci à toi Anahi ! Après cette belle conversation, attends-toi à voir des plumes atterrir chez Koudetat.
Les vidéos recommandées aux plumes par Anahi :
Gagner 3000€/mois en travaillant 1h/jour, l'art des muses, avec Maxime Blondel
Standardiser et automatiser sa relation client, avec Anahi herself
💎 MISSIONS FREELANCES… Quoi de prévu pour demain ?
J’espère que vous avez les conseils de la dernière newsletter vous ont plu. Aujourd’hui, c’est le retour des missions ! Et pour ceux qui croulent déjà sous les projets, promis je vous paye une nouvelle tournée de tips dans la prochaine édition.
Pandacraft (30+ employés) — L’éducation des enfants passe aujourd’hui beaucoup par les écrans. Pandacraft a choisi de prendre le contre-pied de Black Mirror, en proposant des kits créatifs et magazines à lire pour les 3-12 ans. Si cette noble cause vous parle, l’équipe recherche une plume au background journalistique avec un carnet d’adresse. Objectif : faire des sujets de société autour de l’éducation des communiqués à diffuser dans les plus grandes rédactions. | Contact : alison.desdorides@pandacraft.com
PhantomBuster(- de 10 employés) — Derrière ce nom de start-up qui en jette se cache les nouveaux rois de l’automatisation sur les réseaux sociaux. Avec une dizaine de milliers d’utilisateurs dans le monde entier, l’équipe recherche une plume anglophone — natives de préférence — qui sache donner vie à une centaine d’idées d’articles déjà en stock (!). Pensez juste à réviser : de solides connaissance en growth-hacking et marketing digital sont requises. | Contact : jules.maregiano@phantombuster.com
WeMaintain(30+ employés) — Les industries “non-sexy” font souvent les plus grandes réussites entrepreneuriales. Prenez WeMaintain, qui vient chambouler l’oligopole historique de la maintenance d’ascenseur. Deux ans après sa création, l’équipe fait partie des 100 start-ups européennes les plus prometteuses selon Wired. Et recherche une plume familière des RP pour écrire sur l’évolution de l’industrie, la revalorisation des métiers techniques et plein de sujets de fond… sexy. 😉 | Contact : sixtine@wemaintain.com
Embarq (- de 10 employés) — Le portage salarial a le vent en poupe ! Si bien que les jeunes matelots d’Embarq veulent écrire une cargaison d’articles sur le sujet, ainsi que sur le futur du travail et le passage au freelancing. Mais attention : la start-up attend une plume au style décomplexé avant tout. Car il s’agit de se différencier de tous ces articles écrits sur ces sujets sans faire de vagues. | Contact : elisa.chahinian@embarq.fr
Spendesk (100+ employés) — Forts d’une levée de 35 millions d’euros, la plateforme entend recruter 150 personnes sur un an. Les freelances sont bien sûr invités à la fête : Spendesk recherche une plume pour synthétiser toute leur base de savoirs, idées et process sous format d’articles de blog. | Contact : vincent@spendesk.com
💌 🙏 benjamin.perrin.pro@gmail.com pour me suggérer une mission à ajouter à la prochaine newsletter.
👀 CDI… “Juste pour voir”
Un poste dans le Contenu aujourd’hui est un bon investissement pour écrire en freelance demain. C’est aussi une excellente transition avant le plongeon dans le grand bain quand on cherche à se reconvertir (coucou les Sales ! 👋). Enfin, il y a aussi des indés qui ont envie de dépasser la relation de prestataire et rejoindre un client en tant que salarié. En tout cas, voici une belle sélections qui risque de vous y faire réfléchir à deux fois.
Margo Bank (30+ employés) — Recevoir un message de la part d'’un fondateur de start-up est toujours un honneur. Surtout quand c’est une des plus belles FinTech françaises qui recherche une plume. La fiche de poste étant très bien écrite (et citant Grevisse), autant vous dire que les attentes sont hautes… mais aussi que vous travaillerez au sein d’une équipe de compét’. | Offre
eFounders (30+ employés) — On ne présente plus le start-up studio français qui envoie plus de boîtes à YC qu’Elon Musk ne met de satellites en orbite. Maintenant, imaginez qu’il y a une personne que ces mêmes start-ups consultent sur le sujet copywriting. OK, maintenant je vous le dis : eFounders recherche cette plume dès que possible. Postulez là où les grands esprits se rencontrent. | Offre
Skello (60+ employés) — De retour dans la newsletter après avoir proposé des missions freelances, Skello sort aujourd’hui le grand jeu et recherche une plume en CDI. L’idée est de mettre les bouchées doubles sur de la création et diffusion de contenu. Stratégie, rédac’ et planification : combo gagnant dans une start-up en pleine explosion. | Offre
Agicap (20+ employés) — Qui a dit que toutes les offres en Contenu sont à Paris ? Pour changer, voici un poste à Lyon ! La start-up Agicap fait de la gestion de trésorerie un jeu d’enfant. Et c’est une excellente nouvelle pour tous les entrepreneurs, artisans et commerçants qui s’arrachent les cheveux sur le sujet. Reste maintenant à le dire à tout le monde par la force du contenu et des réseaux sociaux. | Offre
Usbek & Rica (60+ employés) — La presse comme on l’aime ! Le magazine trimestriel qui explore le futur comme peu de rédactions en France est aussi une belle communauté. Et une communauté, ça s’anime ! Par chance, c’est précisément le thème de notre interview ci-dessous. Alors si le vrai journalisme et la diffusion d’informations de grande qualité est dans vos projets, voici un beau poste de Community Manager auquel postuler. | Offre
🔭 DANS LE RADAR… Mes petits trésors
Et si les réponses à tous nos problèmes étaient déjà sur Internet ? C’est mon mantra, et à chaque newsletter je compte vous montrer pourquoi. Voici donc ma petite sélection de ce qui m’a le plus marqué récemment et que j’estime digne de votre attention.
Data : Avez-vous déjà entendu des gens dire que 90% de tout est de la 💩 ? Et bien, figurez-vous que ça a un nom : la loi de Sturgeon. Formidable. Une philosophie que je partage pleinement et qui est devenue un vrai objectif de vie. Éviter de faire partie des 90% et appartenir aux fameux 10%, en voilà une belle motivation pour soigner son écriture.
Blabla : La voix et le ton de marque sont deux concepts qui devraient vous parler. Mais n’en fait-on pas trop à ce sujet ? Un peu, non ? Personnellement, cet article de Steve Howe, de Typeform, m’en a convaincu. Intellectualiser c’est bien, écrire c’est mieux.
Bivouac : Le fonds Indie.vc a ouvert les candidatures pour devenir scout en 2020 — le feu de camp en moins. La compétition est rude, les places sont limitées, mais après tout pourquoi ne pas postuler ? Pour moi, c’est fait !
Niche : Sans doute mon thread préféré tweeté cette année.
Binge : Si vous ne savez jamais quelle nouvelle série regarder, laissez-moi vous conseiller Succession. Pour ses personnages qu’on adore détester, pour son sens de la famille atypique, pour ses punchlines jubilatoires… et aussi pour Cousin Greg !
🗣 MEANWHILE… L’actu des lecteurs
Laetitia s’est faite interviewer par un de mes analystes phares : Azeem Azhar.
Yohan a créé une newsletter en anglais sur les deals BtoC en Venture Capital.
Maxime a trouvé sa nouvelle muse dans le SEO.
Delphine a lancé son podcast Budget Chéri sur… l’argent.
Simon a commencé son défi d’écrire 30 articles en 30 jours.
Samuel a lui aussi une newsletter dans les tuyaux : Billet du Futur.
Alexis a reçu Alexandre Dana, CEO de LiveMentor, pour un de mes épisodes préférés de son podcast Tribu Indé. Il s’est aussi fait troller par Malt. 👺
Enfin, un grand merci à Sophie à qui l’on doit plusieurs missions freelances de cette édition. Be like Sophie.
Et vous… ils ressemblent à quoi vos projets du moment ? Écrivez-moi pour me les présenter et apparaître dans la prochaine édition.
🎡 ROUE DE LA FORTUNE… Des idées de start-ups à créer (ou pas)
Vous ne vous êtes jamais dits que c’était fou que personne n’ait jamais pensé à ça ? Le problème de ce genre d’idées, c’est qu’elles ne valent pas un clou si vous n’en faites rien une fois sortis de la douche. Et si vous n’en avez jamais, je vous laisse me piquer les miennes ci-dessous.
Éducation : Je vous parlais classes prépas et grandes écoles plus haut. Si mes parents m’ont laissé libre de choisir mon poison, ce n’est pas le cas de toutes les familles face à l’éducation. Dans un sens comme dans l’autre, un enfant peut faire les mauvais choix sous l’influence de ses parents. Et si une plateforme transformait l’orientation pour de bon en combattant la pression familiale ?
Écologie : Quoi de plus beau que des inconnus qui s’encouragent mutuellement dans l’atteinte de leurs objectifs ? C’est précisément ce que fait Strava pour les sportifs ou Makers (par Product Hunt) pour les entrepreneurs. Maintenant, imaginez une plateforme au fonctionnement similaire pour le recyclage, le zéro déchet ou la consommation durable. Vous avez dit pression sociale vertueuse ?
Musique : J’ai toujours trouvé que la tech et la techno avaient bien plus que quatre lettres en commun. Et pour cause : les deux univers ont fait leur retour sur le devant de la scène en même temps. Tous deux ont également leurs hubs : San Francisco, New-York ou Londres pour la tech ; Berlin, Detroit ou encore Bucarest pour l’électronique underground. D’ailleurs, l’augmentation du nombre d’entrepreneurs n’a sans doute d’égal que celle du nombre de… DJs. Une variable me semble toutefois différer : l’accessibilité (en physique ou remote) à l’éducation des wannabes producteurs ou DJs — comme moi — qui ont des idées mais ne savent pas forcément par où commencer.
💣 MUSIQUE MAESTRO… Du contenu dans les oreilles
Petite sélection de ce qui me passe par la tête entre deux éditions, le tout thématisé en fonction du contenu de l’interview. Il y en aura pour tous les goûts, mais surtout les miens. 😁
Collectif hérissé : Girl Band — Salmon of Knowledge
Engagement tenu : Huxley — Self Affirmation
Cocktail bienveillant : Acid Pauli — Dancing In The Trunk
Dernière communion : Kink — Fantasia
Coup de main invisible : Grimes — So Heavy I Feel Through The Earth
DERNIÈRE CHOSE : nous sommes quasiment 600 ! 🎊
Ça en fait du chemin parcouru depuis la naissance de l’idée de cette newsletter, il y a trois mois de ça. Merci à vous, je suis conscient que le bouche à oreille marche beaucoup.
Je vous laisse avec un nouveau rituel de fin d’édition : une photo ! Celle-ci nous vient de la talentueuse Sarah Witt, et n’est pas sans me rappeler l’Instant Gratification Monkey de Tim Urban.
À très bientôt,
Benjamin
P.S : Retrouvez toutes les newsletters précédentes dans l’archive de Plumes With Attitude. Et si vous avez aimé cette édition, n’hésitez pas à la partager autour de vous, ainsi qu’à vous abonner pour recevoir les suivantes par e-mail.