Personne n’aime attendre. Surtout lorsqu’il n’y a pas de date butoir ou rien à faire pour aller plus vite. Et pourtant, le confinement a de bonnes chances de nous réconcilier avec un élément qui nous manque souvent : le temps.
La situation dans laquelle nous nous trouvons est à nos yeux sans précédent. Du jour au lendemain, notre équilibre de vie se retrouve bouleversée. De la solitude du quotidien aux incertitudes liées à notre activité, en passant par les inquiétudes pour sa santé et celle de ses proches, ce ne sont pas les raisons qui manquent pour être préoccupés.
Mais dans l’attente de la sortie de crise, nous nous retrouvons face à un enjeu aussi surprenant qu’inédit : s’occuper. Car vivre autrement passe nécessairement par une nouvelle façon d’utiliser son temps. Une fois n’est pas coutume, le rythme effréné de la vie tourne au ralenti. Alors, pourquoi ne pas en profiter ?
Pourquoi ne pas lire ce livre qui traîne sur votre étagère depuis trop longtemps ? Pourquoi ne pas commencer à écrire un journal — ou même un blog — pour documenter vos pensées ? Pourquoi ne pas proposer des cafés (virtuels) à ces amis desquels vous vous êtes éloignés ? Pourquoi ne pas démarrer une formation en ligne sur cette compétence que vous avez toujours voulu apprendre ? Pourquoi ne pas faire un peu d’exercice quotidien chez vous, à votre rythme ? Pourquoi ne pas lancer ce petit projet que vous n’avez jamais pris le temps de considérer sérieusement ? Et pourquoi ne pas chercher un(e) mentor pour viser plus haut et atteindre vos objectifs ?
“One day or day one. You decide.” — Paulo Coehlo
De mon côté, je suis heureux d’avoir trouvé malgré moi le meilleur moment pour recevoir un invité que je voulais interviewer depuis longtemps. Ralentissement économique oblige, la période est peu propice au dénichage de missions. Je me suis donc mis au défi de remplacer la section par du contenu qui peut vous changer la vie.
Je vous souhaite à toutes et à tous du courage pour les prochaines semaines à venir. Ça va être bizarre voire très perturbant, mais vous en retirerez aussi probablement de très bons moments. Cet épisode est destiné à marquer l’Histoire, et vous vous en souviendrez probablement toute votre vie. Alors tant qu’à faire, assurez-vous que ce soit pour les meilleures raisons. Que cela marque un tournant ou une évolution, que cela annonce de belles découvertes ou un retour aux sources, une seule chose est sûre…
Vous avez le temps. C’est le moment d’être ambitieux.
Bonne lecture à toutes et à tous,
Benjamin
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🎙 INTERVIEW… Alexandre Dana, CEO de LiveMentor
À chaque newsletter, je vous propose de découvrir le portrait et les idées d’une véritable plume “With Attitude”. Aujourd’hui, c’est au tour d’Alexandre Dana, fondateur de l’OVNI de la formation en ligne, LiveMentor. J’ai toujours voulu aborder le sujet de la démocratisation du coaching, encore réservé à une élite il y a quelques années. Et puis, cette image du mentor m’a toujours fasciné : pensez à Dumbledore et Harry, Obi-Wan et Luke… Alors j’ai choisi la meilleure personne (réelle) avec qui en parler. En espérant que notre discussion vous donnera envie de trouver vos maîtres à penser !
Salut Alexandre, et merci d’avoir accepté l’invitation ! Ça fait quelques années que je suis ton parcours et j’ai toujours senti que tu étais quelqu’un de passionné. Et à mes yeux, ce que tu fais avec LiveMentor résonne particulièrement auprès de personnes qui le sont aussi — c’est le cas de nombreux entrepreneurs. D’un autre côté, il y a aussi plein de gens qui n’ont pas forcément de passions, mais qui aimeraient monter un projet. Que leur conseillerais-tu pour passer à l’action ?
C'est marrant, je me suis moi-même beaucoup posé cette question. Aujourd’hui, j'ai trente et un ans et ça fait onze ans que je gravite autour du monde de l'éducation, de la formation et du coaching. Mais quand j’ai commencé dans cette voie, j’étais loin d’avoir une passion pour ces domaines. Jamais je n’aurais imaginé devenir un jour prof, coach, et encore moins entrepreneur. Plus jeune, je voulais être journaliste, diplomate ou reporter international. C'est après mon bac que tout a changé. J'étais assez dégoûté par ma prépa HEC et je ne savais surtout pas du tout ce que je voulais faire de ma vie. Seulement, une rencontre m’a marqué : c’était avec ma prof de maths de l’époque, qui a réussi à me faire aimer sa discipline alors que j’étais vraiment nul (rires).
Étant passé par là, je compatis (rires). Sauf que je n’ai jamais réussi à aimer les maths en prépa, donc je suis très curieux de savoir comment ça s’est passé pour toi.
J’ai toujours préféré les mots aux chiffres. Aujourd’hui encore, ça continue à me jouer des tours en tant qu’entrepreneur. Mais l’approche de ma prof a réussi à débloquer des difficultés qui me semblaient insurmontables. C’est à ce moment que j’ai réalisé l’impact que peut avoir une personne sur l’apprentissage d’une autre. Ça m’a beaucoup intéressé. Très vite, je me suis mis à donner des cours particuliers et me suis engagé dans des associations dans le soutien scolaire et la réorientation. Ce qui n’était au départ qu’un simple intérêt est devenu une vraie curiosité, puis une véritable passion. Aujourd’hui, je suis à la limite de l’addiction (rires). J’ai envie de continuer à explorer en profondeur les domaines de l’enseignement et du coaching. Et je pense que ça va durer encore très longtemps. Pour en revenir à ta question initiale, je trouve qu’il n’y a aucun problème avec le fait de ne pas avoir de passion. J’ai toujours préféré les approches plus naturelles, comme celles de la curiosité, de la découverte, des petits pas. C’est un processus que j’ai essayé de décrire du mieux que jai pu dans mon premier livre, La Méthode LiveMentor. À vrai dire, c’est précisément le thème des deux premiers chapitres qui couvrent les étapes de l’alignement et de l’inspiration.
Tu peux nous expliquer comment ça fonctionne ?
Tout d’abord, il y a la phase d’alignement qui marque la cohérence entre ce qui t’anime à l'intérieur et ce que tu fais à l'extérieur. C’est par exemple avoir le respect de l'environnement comme valeur forte, et contribuer à un monde plus durable par ses actes. Dans la communauté LiveMentor, on a des entrepreneurs qui ont créé leur marque de vêtements éco-responsables ou encore des fondateurs de start-ups engagées comme Yuka. Après l’alignement, il y a l’étape de l’inspiration. L’enjeu à ce stade est de trouver et d’entrer en contact avec les personnes qui te tireront vers le haut. Pour moi, c’est un cheminement à la fois valable pour l’entrepreneuriat et le développement personnel. Et c’est précisément ce que j’ai cherché à démontrer en écrivant ce livre, que je ne classerais dans aucune de ces deux catégories.
Que penses-tu du conseil aujourd’hui très répandu de “suivre sa passion” ?
Je trouve ça absurde de distinguer les gens entre ceux qui ont une passion et ceux qui n’en ont pas. Tout d’abord parce que ce sont des choses qui évoluent dans le temps, et surtout parce qu’il y a toute une échelle de nuances dans la découverte de ce qu’on aime. Avoir un intérêt ou une curiosité pour un sujet, c’est l’essentiel. Et c’est amplement suffisant pour démarrer. La passion débordante viendra peut-être un jour, peut-être pas. Et il n’y a aucun problème avec ça.
Personnellement, je suis assez fan de l’approche de Scott Galloway : “Ceux qui vous disent de suivre votre passion sont déjà riches”. J’ai parfois cette impression qu’il y a plus de gens qui veulent donner des conseils que de personnes qui en recherchent. Du coup, ça peut donner cette sensation de se noyer dans toute cette masse et de se sentir plus perdu que jamais. Alors j’ai une question pour toi : comment reconnaître un bon conseil aujourd’hui ?
Ce que ça m'évoque, c'est surtout la complémentarité entre les conseils et les questions. Si tu ne fais qu'écouter des conseils, tu vas forcément finir par tomber sur les mauvais. Mais si tu réussis à alterner les conseils et les questions, là tu vas véritablement avancer. Et c'est là où je crois en la complémentarité entre coaching et formation. Tu peux lire tous les articles et regarder toutes les vidéos YouTube du monde sur un sujet donné, ça ne te permettra pas nécessairement de débloquer les réponses que tu cherches. Alors que quand tu parles à quelqu'un qui te questionne, tu es forcé de faire un travail d'introspection et de considérer la situation sous un angle différent. Après avoir passé plus de dix ans à tester plein de modèles éducatifs, c'est cette approche que j’ai retenue pour développer notre pédagogie chez LiveMentor. Dans nos différents cursus, tu dois d’abord répondre à des questions avant d’accéder au moindre support de formation. Et si j'y crois à titre personnel comme professionnel, c’est parce que les moments de ma vie où j'ai le plus progressé sont ceux pendant lesquels je me suis fait accompagner par un coach.
Comme tu aimes les mots et que c’est mon domaine aussi, je me sens obligé de te poser une question de lexique. Fais-tu une différence entre les termes de “coach” et de “mentor” ?
Je fais personnellement une distinction, mais j’ai aussi tendance à utiliser les deux termes comme s’ils étaient synonymes. Je travaille avec pas mal de gens qui ont les deux casquettes, d’où mes abus de langage. Mais si on veut savoir les distinguer, le coach est quelqu'un qui est en posture basse. C’est une personne qui questionne, qui aide la personne à faire le chemin. Alors que le mentor est en posture haute : il est passé par les mêmes difficultés que toi et va pouvoir te guider en te partageant ses retours d’expériences.
Et cette distinction, tu l'appliques comment à la communauté LiveMentor ?
On le fait surtout dans la pédagogie. Il y a tout un travail d’éducation de nos mentors, que l’on va sensibiliser aux méthodes de coaching pour qu’ils puissent mieux accompagner les entrepreneurs qui nous rejoignent.
J’imagine que tu as toi aussi tes propres mentors. Comment les choisis-tu ? Et qu’est-ce que tu vas rechercher chez eux ?
Je cherche avant tout à apprendre de personnes avec qui je partage des valeurs communes et qui ont la même vision de l’humain que moi. J’ai vraiment besoin de me sentir entouré de mentors optimistes et bienveillants, qui ont de belles idées et la volonté d’accomplir de grands projets. Je vais aussi être attentif à leur background, notamment lorsque ceux-ci comportent des contextes et étapes difficiles à surmonter.
Du coup, tu as tendance à aller vers des personnes qui te ressemblent plutôt que vers des profils et parcours radicalement différents ?
Pour ma vie pro, je privilégie des personnes qui sont passées par des stades par lesquels je serai amené à passer. En fait, je vais chercher quelqu’un qui a quelques années d’avance sur moi et qui connaît en quelque sorte mon futur. Sur le volet perso, c'est différent. Je vais plutôt avoir tendance à travailler avec des gens qui n'ont rien à voir avec mes choix de vie.
C'est marrant, ça me rappelle un passage de ton interview dans le podcast Tribu Indé d’Alexis Minchella, où tu te décris comme un “archéologue du contenu”. Je trouve ça génial que tu aies cette démarche hyper-proactive dans ta recherche d’information en tant qu’entrepreneur, alors que beaucoup de personnes — y-compris de nombreux fondateurs — ne prennent pas le temps de faire cet effort. Quels conseils donnerais-tu aux gens qui aimeraient être moins passifs vis-à-vis de leur veille personnelle ?
Je suis convaincu qu’en matière de contenu, la qualité finit toujours par remonter. Pour moi, c’est une loi universelle. Tu veux savoir qui sont les meilleurs experts, quelles sont les meilleures newsletters sur un sujet donné ? Pose la question sur Twitter ou LinkedIn, et le meilleur remontera naturellement parmi les recommandations de ton réseau. Tous les contenus que je consomme, ils m’ont été recommandés par des personnes en qui j'ai confiance. J’ai récemment découvert la newsletter The Profile qui fait des portraits exceptionnels en long format chaque dimanche. Et je sais que je la recommanderais les yeux fermés à toute personne qui a besoin de nouvelles sources d’inspiration.
Justement, tu parles d’inspiration et je voulais te parler d’un des éléments distinctifs de LiveMentor qui m’intéresse particulièrement : le copywriting. J’ai toujours trouvé votre style assez unique, dans la mesure où vous avez très tôt opté pour un ton complice et fait le choix du long format. D’où vous est venue cette approche ?
Pour moi, le copywriting, c'est l'art de créer une relation avec quelqu’un par le seul pouvoir des mots. Forcément, j’ai été inspiré par Seth Godin et Tim Ferriss qui sont des maîtres en la matière, mais pas seulement. Des influences plus littéraires comme Stefan Zweig m’ont donné le goût de la description, du détail, et donc du long format. J’accorde également beaucoup d’importance au sentiment de proximité et d’unité que peut procurer l’écrit. On n’a jamais voulu créer de distance entre les mentors et les membres dans la communauté. C’était donc important de créer un ton qui fédère et rassemble, autour de valeurs comme la résilience, la confiance en l’avenir et la construction sur le long terme. C'est aussi pour ça qu'on n’aborde pas des sujets d’enrichissement financier à court terme ou de techniques pour revendre sa start-up. Nous, ce qui nous intéresse c’est la création — et l’état d’esprit qui va avec. Et c'est ça qu'on essaye de transmettre.
Votre façon d’écrire a d’ailleurs été victime de son succès, dans la mesure où j’ai l’impression de la voir imitée un peu partout depuis quelques années… Et aussi, je trouve que l’association croissante de ce style d’écriture à des techniques de growth-hacking a fini par dénaturer ce parti pris de la proximité que vous aviez initié en France. C’est une impression que tu partages ou c’est juste moi ? (rires)
Dans les premières années de LiveMentor, j’ai perdu trop de temps à être obsédé par la concurrence et regarder en permanence ce qui se faisait dans l’entrepreneuriat en France. Aujourd'hui, ma seule priorité, c'est de lire les réponses aux questionnaires envoyés dans les formations toutes les semaines. Ce sont mes indicateurs de qualité, et ma mission est d’augmenter la satisfaction de nos membres en permanence. Le reste, je ne m’en soucie plus. Après, je me suis toujours opposé aux offres de “partage de visibilité” et de programmes d’affiliation obscurs qu’on nous a souvent proposés par le passé. Chez LiveMentor, on partage naturellement les projets des membres de la communauté avant tout parce qu’on les connaît personnellement. Et c’est quelque chose pour lequel on n’attendra jamais de contrepartie.
Il y a un autre aspect de votre communication que je trouve assez marquant, c’est justement le fait que tu sois beaucoup mis en avant. Ça avait commencé dès le début quand vous faisiez des vidéos sur YouTube, mais on peut le voir encore aujourd’hui avec la newsletter LiveMentor, qui est écrite à la première personne et signée de ton nom. Aujourd’hui, c’est une démarche qui reste assez rare en France. Alors pourquoi avoir fait ce choix ?
En réalité, c’est juste qu’on n'avait pas vraiment le choix à l’époque (rires). LiveMentor, c'est un organisme de formation basé sur du coaching. Sauf qu’au lancement de l’activité, on n'avait pas beaucoup de budget. Et le seul mentor disponible et gratuit, c'était moi. J’ai donc eu cette double casquette de formateur et porte-parole pendant assez longtemps. Et pour gagner en crédibilité, j’ai dû me rendre visible en tournant plein de vidéos YouTube et de Facebook Live. Je me suis pris au jeu, mais j'ai également encouragé les membres de l’équipe à passer à leur tour devant la caméra.
Comment articuler le branding de sa boîte et le sien en tant qu’entrepreneur ?
Pour moi, la réponse est simple. Quand tu es seul, la marque c’est toi. En fait, tu vas devenir le porte-parole du produit que tu es en train de créer. Ceci dit, je me suis jamais vraiment posé la question de mon personal branding aux débuts de LiveMentor.
Personnellement, j’aime beaucoup l’approche d’Anne-Laure Le Cunff (voir PWA #1), qui conseille aux makers d’arrêter de se cacher derrière leurs produits. Pour moi, deux marques peuvent tout à fait cohabiter entre celle d’un produit et celle de son créateur. Selon moi, la question mérite vraiment d’être posée au moment de définir l’identité et la personnalité que l’on veut donner à son projet.
Je vois ce que tu veux dire. Et c’est vrai qu’il y a un moment fondateur de la marque, qui est celui où une audience commence à se former autour de ton produit. C’est ce que j’appelle le passage d’entrepreneur individuel à leader de communauté, qui implique une grande différence d'état d'esprit et de positionnement.
Pour finir, je voulais parler d’une communauté particulière et d’une étape de vie par laquelle on est tous les deux passés : l’école de commerce. Dans le podcast de Jean-Charles Kurdali (Dans la Tête d’un CEO), tu disais que l'école de commerce n'avait pas forcément été un bon choix pour toi. Tu peux m’en dire plus ?
J’ai fait l’erreur d'arriver dans une école de commerce sans vraiment savoir à quoi m’attendre. Et comme j’ai été déçu de ce que j’y ai trouvé, je ne m’y suis pas investi. J’ai d’ailleurs des regrets, notamment le fait d’être resté à Paris et de ne pas en avoir profité pour partir à l’étranger. J’avais même réussi à faire croire à l’école que j'étais en stage au Maroc en leur envoyant des photos depuis la Grande Mosquée, dans le 5ème (rires). Ce qui est surtout dommage, c’est de ne pas avoir cherché à tirer le maximum de cette expérience. Aujourd’hui, j’ai beaucoup appris de cette erreur. Mais si je pouvais revenir en arrière, je ne ferais pas ce choix pour mon orientation.
Que changerais-tu dans les écoles de commerce justement ?
Je commencerais déjà par supprimer les prépas. Pour moi, c’est un non-sens culturel français que de vouloir créer des sections d’élite. Ça crée surtout des biais psychologiques qui sont juste énormes et même dangereux pour la société. Quant aux écoles de commerce et au système d’éducation en général, ma grande priorité serait de recréer plus de reconnaissance pour le travail des enseignants. Ce sont des acteurs essentiels des sociétés modernes, et pourtant ils sont plus que jamais laissés pour compte aujourd’hui. Alors je commencerais par là. Parce qu’un prof reconnu, c'est un prof qui sera heureux d’enseigner. Et ça peut faire toute la différence dans l’éducation.
Je suis entièrement d’accord avec toi. Et je trouve ça génial de voir de nouvelles écoles comme LiveMentor, Lion, Les Mots ou encore Iconoclass redorer le blason de l’enseignement et de l’orientation. On arrive à la fin de l’interview ! Je te dis un grand merci pour tous ces conseils et te souhaite bonne chance pour la sortie de ton livre, du magazine LiveMentor et de tous vos projets à venir.
3 recommandations pour approcher son/sa mentor selon Alexandre :
Faire ses devoirs : Avoir fait des recherches en amont sur la personne, être capable de lui dire ce que vous admirez chez elle, et surtout ce en quoi elle peut vous aider ;
Créer une connexion : Montrer en quoi votre parcours peut intéresser cette personne, partager vos problématiques actuelles, et demander un retour d’expérience sur un sujet précis ;
Faciliter l’interaction : Être proactif dans l’organisation, le suivi et la structure de vos rencontres et contacts.
🔮 KNOWLEDGE IS POWER… La grande édition !
Parce qu’il n’y a pas de missions et que vous avez le temps, je vous ai réservé une sélection spéciale pour mieux gérer votre “crise de la quarantaine” (désolé, c’était plus fort que moi).
Home Alone : L’équipe Notion a compilé sa liste des meilleures ressources sur le télétravail. Ça fait déjà plusieurs années que des entreprises fonctionnent avec des équipes entièrement distribuées, alors autant profiter de leurs retours d’expériences ! À partager à votre boss qui a un peu de mal avec l’asynchrone.
Le salon du livre… dans votre salon : J’avais pour plan de participer ce soir au lancement du nouveau roman de Rachel Vanier (cf. PWA #12), Signes Intérieurs de Richesse. Mais comme les rencontres d’auteurs ne sont pas à l’ordre du jour, vous pouvez toujours vous rabattre sur des événements littéraires sans frontières. C’est précisément l’idée derrière l’initiative Quarantine Book Club ! À répliquer en France au plus vite ? 😏
Nous, c’est le (bon) goût : Vendus les influenceurs ? Place à la curation, la vraie ! C’est en tout cas l’avis d’Ana Adjelic dans sa newsletter The Sociology of Business, qui nous apprend à se positionner soi-même ou son entreprise comme un prescripteur aux nobles intentions. Également une belle introduction à un conception prometteur : l’aspiration economy.
Retour à l’école : Et pas n’importe quelles écoles ! Plus de 450 cours issus de Harvard, Princeton, Yale et autres joyaux de l’Ivy League sont disponibles maintenant, gratuitement. Une occasion rêvée pour se réconcilier en ligne avec les Humanités, l’Art, les Sciences Sociales ou… les Maths.
Gymnastique sans les mains : Le mind mapping, ça vous parle ? Disons qu’un cerveau, c’est comme un appart’ : ça peut vite devenir le chaos, et on se sent souvent mieux quand tout est bien rangé. Sans aller jusqu’à dire que le mind mapping est la version cérébrale de Marie Kondo (quoique ?), c’est une méthode unique pour ordonner vos pensées et les connecter entre elles. Et si vous ne savez pas où commencer, il y a des chances pour que Roam Research soit votre nouveau produit d’entretien préféré.
Supergroupe : Gérer une communauté, ce n’est pas inné. Mais il n’est jamais trop tard pour apprendre des meilleurs. Ce Google Doc extrêmement bien documenté constitue le point de départ idéal pour s’y mettre. Lectures, podcasts, cas concrets, et même exemples de storytelling communautaire : je ne suis pas peu fier d’avoir mis la main sur ce petit trésor à garder précieusement sous la main.
Open platines : La musique n’a jamais été aussi importante qu’en ce moment. Et pour aller plus loin qu’un plaisir nécessairement solitaire, il existe un outil incroyable pour partager ensemble ses derniers coups de cœur du moment. Ça s’appelle JQBX, vous pouvez créer une sessions avec vos amis et jouer tour à tour au DJ à distance… sans avoir en venir aux mains pour mettre la prochaine.
Les sentiers de la gloire : Rarement un thread ne m’a semblé aussi juste sur la raison d’être de la création de contenu.
🔭 DANS LE RADAR… Mes petits trésors
Disponibles tous les soirs vous aussi ? Allez, on ne va pas s’ennuyer !
Livre : Algebra of Happiness — Scott Galloway
Je ne suis pas fan des livres de développement personnel, mais celui que je lis en ce moment m’a donné envie de continuer. La première publication de mon héros Scott Galloway sera sans doute le prochain.
Musique : Hotel Lux — Tabloid Newspapers
Le petit groupe de punk anglais qui monte n’est pas tendre avec la culture de son pays. En studio comme sur scène, Hotel Lux est un joli pied de nez à ceux qui pensent que le rock à guitare est mort.
Film : Mon Inconnue — Hugo Gélin
Si vous êtes passés à côté de ce petit chef-d’œuvre français l’an dernier, c’est le moment de profiter de l’offre Canal+ offerte pour vous rattraper. Le personnage principal joué par François Civil est d’ailleurs une plume, alors raison de plus !
Série : Years & Years — Russell T. Davies
Amateurs de Black Mirror ou The Handmaid’s Tale ? Vous allez être servis. Le scénario d’anticipation de cette mini-série anglaise post-Brexit m’a fait froid dans le dos… et mis une sacrée claque. En revanche, passez votre tour si vous cherchez un divertissement léger (vraiment). Disponible également sur MyCanal.
🗣 MEANWHILE… L’actu des lecteurs
Hind a lancé une pétition plus que bienvenue au sujet du chômage des indépendants.
Les amis de chez comet, Shine et Wemind ont aussi lancé un groupe d’entraide pour freelances.
Noémie a lancé son podcast sur le content marketing, The Storyline.
Brice teste plein de choses sur son blog… et nous raconte tout.
Anne a lancé sa newsletter indépendante, Siwwa.
Jean-Charles s’invite dans la tête des CTO et Product Managers avec ses deux (!) nouveaux podcasts.
🕵 Et vous… ils ressemblent à quoi vos projets du moment ? Écrivez-moi pour m’en parler et apparaître dans la prochaine édition.
DERNIÈRE CHOSE…
Une fois n’est pas coutume, je me suis exprimé non avec ma plume mais ma voix, dans le dernier podcast de Thomas, Surf In Freelance. Un grand merci à lui pour l’invitation, et surtout cette belle discussion.
D’ici la prochaine édition à paraître avant la fin du mois, vous risquez d’avoir quelques nouvelles au sujet du lancement à venir de ma newsletter payante. Malgré le contexte particulier, je suis convaincu que l’heure est propice à la création de beaux projets.
Si cette édition vous a plu, je vous invite vraiment à la partager autour de vous. Pas seulement parce que c’est important pour moi, mais parce que la lecture et l’écriture sont plus que jamais des alliés de choix.
Et si vous avez des questions, un projet dont vous aimeriez me parler ou simplement l’envie d’un café (virtuel toujours), n’hésitez pas : je ne bouge pas de chez moi. Et vous non-plus.
May the words be with you,
Benjamin
P.S : Retrouvez toutes les newsletters précédentes dans l’archive de Plumes With Attitude. Et si vous avez aimé cette édition, n’hésitez pas à la partager autour de vous, ainsi qu’à vous abonner pour recevoir les suivantes par e-mail.